Tout savoir sur la filière Kinésithérapie

Comment accéder à ces études ?

Les études de Kinésithérapie sont accessibles après une première année sélective en vue d’intégrer un Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie (IFMK). Le nombre maximum d’étudiants à admettre dans les instituts de formation en masso-kinésithérapie en première année d’études préparatoires au diplôme d’Etat de masseur-kinésithérapeute pour l’année universitaire 2023-2024 est fixé à 3036 étudiants. La répartition du nombre de places par région est fixée par l’Arrêté du 2 août 2023.

L’admission en IFMK est possible sous les conditions suivantes :

  • La validation d’une première année de licence en biologie, STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) ou en sciences, technologies et santé ;
  • La validation d’une première année de Licence avec l’option Accès Santé (L.AS) ;
  • La validation d’un Parcours d’Accès Spécifique Santé (PASS).

Il existe une passerelle pour ceux qui détiennent un diplôme français d’infirmier(e) ou une formation paramédicale et aspirent à devenir kinésithérapeute, leur permettant d’accéder directement à la première année d’école de kiné sans passer par un concours. L’admission se réalise via un processus de dossier et d’entretien en déposant une candidature auprès de l’établissement de kinésithérapie de leur choix.


La première année de licence, dans des domaines tels que la biologie, les sciences et techniques des activités physiques et sportives, constitue une étape préliminaire cruciale pour établir une base solide de connaissances dans des domaines variés tels que les sciences de la vie, les sciences humaines, les statistiques appliquées, la communication et la gestion, avant d’entamer un programme spécifique de kinésithérapie. Ces licences offrent également une formation approfondie en anatomie, physiologie, et biomécanique, compétences essentielles pour comprendre le fonctionnement du corps humain, ce qui est crucial dans le domaine de la kinésithérapie.

En PASS ou L.AS, le choix entre les différentes filières se fait à l’issue de la sélection en fin de l’année; pour connaître la différence, lire l’article « Études de médecine : quelle voie choisir entre PASS et L.AS ? ». Les étudiants ont donc un choix à faire parmi cinq filières médicales, dites MMOPK : Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie.

Un programme d’études spécifiques

La filière Kinésithérapie se différencie des autres filières de santé par son orientation spécifique vers la rééducation et la réhabilitation physique. Contrairement à d’autres professions de santé qui se concentrent davantage sur le diagnostic et le traitement médicamenteux, la kinésithérapie met l’accent sur les interventions physiques et les exercices thérapeutiques visant à améliorer la mobilité, la fonction musculaire, et la qualité de vie des patients.

 

Parcours et programmes d’études

Les études de kinésithérapie sont structurées en quatre années d’études au sein d’un institut de formation en masso-kinésithérapie. Elles conduisent à l’obtention du diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute, obligatoire pour exercer.

Le programme d’études spécifiques à la filière Kinésithérapie est schématisé ci-après, il se divise en deux cycles de deux ans.

 

  • 1er cycle :

Les deux premières années en IFMK sont principalement dédiées aux enseignements théoriques et appliqués en sciences et ingénierie en kinésithérapie. Au cours de ce premier cycle, les étudiants alterneront entre les enseignements fondamentaux, les enseignements spécialisés sur les méthodes et outils en kinésithérapie, et des périodes d’apprentissage approfondi, notamment au travers d’un stage obligatoire de formation à la pratique masso-kinésithérapique.

Voici une liste non exhaustive des unités d’enseignement délivrées en 1er cycle:

  • Santé publique
  • Sciences humaines et sciences sociales
  • Sciences biomédicales
  • Sciences de la vie et du mouvement (anatomie, physiologie, cinésiologie)
  • Sémiologie, physiopathologie et pathologie du champ musculosquelettique
  • Théories, modèles, méthodes et outils en kinésithérapie
  • Méthodes de travail et méthodes de recherche
  • Langue anglaise professionnelle
  • Démarche et pratique clinique : élaboration du raisonnement professionnel

 

  • 2ème cycle :

Le deuxième cycle, étant davantage tourné vers la pratique , approfondit les notions abordées au premier cycle en mettant particulièrement l’accent sur des exercices concret. Ce deuxième cycle vise également à développer des aptitudes professionnelles telles que la capacité à collaborer au sein d’équipes multidisciplinaires, et l’interaction avec les patients pour les former aux bonnes pratiques.

Voici une liste non exhaustive des unités d’enseignement et méthodes délivrées en 2nd cycle:

  • Droit, législation et gestion d’une structure
  • Sémiologie, physiopathologie et pathologie champs respiratoires, cardio-vasculaire
  • Physiologies, sémiologie physiopathologies et pathologies spécifiques
  • Interventions du kinésithérapeute en santé publique
  • Théories, modèles, méthodes et outils en réadaptation
  • Analyse et amélioration de la pratique professionnelle
  • Démarche et pratique clinique : conception du traitement et conduite d’intervention

Les évaluations sont réalisées à la fin de chaque semestre et prennent la forme d’une ou plusieurs épreuves écrites et/ou orales par Unité d’Enseignement (UE). Les épreuves écrites peuvent consister en des Questions à Choix Multiples (QCM), des Questions à Réponse Ouverte Courte (QROC), ou des questions rédactionnelles. La validation d’une UE s’effectue par l’obtention d’une note moyenne minimale de 10/20, ou par compensation entre certaines UE (sous réserve d’obtenir une note minimale de 8/20), comme défini par les dispositions de l’arrêté du 2 septembre 2015 relatif au Diplôme d’État de Masseur-Kinésithérapeute.

 

Les principaux débouchés et types d’exercices en tant que Masso-Kinésithérapeute

Le diplôme en kinésithérapie offre une diversité d’interventions dans divers domaines de la santé. Cela englobe la rééducation dans des spécialités telles que la traumatologie, la rhumatologie, la neurologie, la cardio-vasculaire, la respiratoire, l’uro-gynécologie, la kinésithérapie du sport, le conseil et la prévention, ainsi que l’ergonomie. Ces domaines couvrent une gamme étendue, permettant d’intervenir auprès de personnes de tous les âges, de la pédiatrie à la gériatrie.

Les praticiens de la kinésithérapie travaillent à améliorer la fonction physique des patients. Ils interviennent également dans des domaines préventifs en fournissant des conseils pour maintenir la santé physique et prévenir les problèmes futurs.

Cet éventail d’activités en kinésithérapie reflète la diversité des besoins de la population à tous les stades de la vie.

Le kinésithérapeute peut exercer son métier selon différents modes d’exercices :

  • Kinésithérapeute libéral : seul, associé en cabinet de groupe ou en tant qu’assistant-collaborateur.
  • Kinésithérapeute salarié : au sein d’hôpitaux, en centre de rééducation spécialisé ou dans des cliniques.

 

Chiffres clés

Quelques chiffres clés (1er janvier 2022) de la filière kinésithérapie en France (Sources : DÉMOGRAPHIE DES KINÉSITHÉRAPEUTES – Brochure de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes)

  • Les kinésithérapeutes constituent en nombre la 1ère profession de rééducation et la 4ème profession de santé.
  • 97 790 masseurs-kinésithérapeutes sont inscrits à l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes en France.
  • Les professionnels exerçant exclusivement en salariat sont au nombre de 14 594, soit 14,9 % de l’effectif total.
  • Au 1er janvier 2022, la profession compte 50 245 femmes (51,4 %) pour 47 547 hommes (48,6 %)
  • Au 1er janvier 2022, l’âge moyen des kinésithérapeutes inscrits à l’Ordre est de 41,31 ans avec un âge médian de 38,40 ans.


La mort de Jean-Pierre Elkabbach, la fin du journalisme de papa ?

Le décès récent de Jean-Pierre Elkabbach (1937-2023) a sonné la fin d’une époque comme si le célèbre journaliste de radio et de télévision emportait avec lui une certaine conception du métier et de sa pratique.

Pour les plus jeunes, il n’est pas inutile de rappeler qui fut Jean-Pierre Elkabbach dont la carrière s’est déployée de 1960 à 2023 en particulier à France Inter, à l’ORTF, à TF1, à Europe 1, à LCP, à CNews…. Lui-même a publié un livre de souvenirs publié chez Bouquins « Les Rives de la mémoire » où il met en valeur les principales étapes de son parcours et il livre surtout un remarquable témoignage sur le journalisme tel qu’il l’a vécu et pratiqué. Disons clairement que ce livre met en valeur à la fois l’homme, l’intellectuel et le professionnel. On y apprend beaucoup sur l’histoire de notre temps et sur les médias depuis soixante ans.

Jean-Pierre Elkabbach n’a jamais laissé indifférent et, depuis cinquante ans, il est à la fois adulé et vilipendé.

Au moment de son décès, les thuriféraires de JPE ont insisté sur ses grandes capacités d’intervieweur et sur l’étendue de sa culture générale. Il était d’abord le grand journaliste politique et était devenu une véritable institution, au même titre que son compère des années 70, le non moins respecté Alain Duhamel. Il était en quelque sorte un « patron », ce qu’il a d’ailleurs été à la tête de France Télévision dans les années 90, précisément de 1993 à 1996. Ajoutons qu’il avait acquis une forme d’autorité intellectuelle en préparant et animant son émission « Villa Médicis » sur LCP. Bref, JPE était devenu l’archétype du journaliste classique et incontournable, issu de Sciences Po Paris et l’Institut Français de Presse et qui déroule sa carrière comme un cursus honorum et ignore l’idée de retraite. Un journaliste indispensable, indépassable et indéboulonnable. Qui fait partie de la mémoire collective, à l’instar de ses interviews du leader communiste Georges Marchais ou de son célèbre entretien avec François Mitterrand en 1994.

Cependant, Jean-Pierre Elkabbach a été aussi le journaliste le plus vilipendé, le plus critiqué de sa génération. Son nom a été hué place de la Bastille le 10 mai 1981 et il a été accusé, à de nombreuses reprises, de se montrer trop complaisant avec les puissants et son nom a été très souvent associé au mot « connivence », connivence avec le pouvoir politique, avec Giscard et Sarkozy connivence avec le monde du strass et des paillettes quand il était à la tête de France Télévision.

D’une certaine façon, JPE est devenu l’archétype du journaliste trop proche des pouvoirs, trop soucieux de sa réussite, trop carriériste pour constituer un exemple, un modèle pour les plus jeunes, pour tous ceux qui envisagent de pratiquer ce métier. Il est associé à un monde révolu, celui d’un journalisme installé, quasi-institutionnel, qui s’est surtout épanoui dans un cadre lui-même en partie dépassé, celui de la radio généraliste et des émissions politiques à la télévision.

Avec le décès de JPE, finalement surtout déploré à CNews et Europe1, chaînes qui dépendent du groupe Bolloré où le grand homme a fini sa carrière, un monde s’éteint et d’autres figures vont progressivement s’imposer à la fois dans les médias traditionnels et dans les nouveaux médias et autres sources d’information. Quelques anciens seront encore là pour rassurer les plus âgés, on continuera de voir et d’entendre Gérard Carreyrou, Catherine Nay et Michelle Cotta mais, bientôt, l’on aura tourné la page des années 60 et 70.

Mais, il y aura bien un héritage Elkabbach et la lecture du livre de mémoires qu’il a publié en 2022 fournit une réponse sous forme de testament, sous forme de message et de leçon, notamment pour ceux qui envisagent d’exercer ce métier. Le journalisme d’Elkabbach, c’est celui de la culture et d’une rigueur intellectuelle qui lui ont permis d’interviewer les plus grandes personnalités de son temps. C’est celui du courage, celui du jeune journaliste en Algérie, au cœur de la guerre et des risques d’attentat et de règlement de compte. C’est celui du talent narratif et pédagogique, qui consiste à décrypter l’information et à établir un récit accessible au grand public.

C’est aussi le journalisme politique à la radio et sur les grandes chaînes de télévision, qui n’est pas prêt de disparaître quand on connaît la passion française pour la politique.



Forum Journalisme samedi 10 février 2024 à 15h

Après le succès de notre forum « Journalisme » d’octobre dernier, IPESUP est heureux de vous convier au prochain Forum Journalisme de l’année 2024 !

Le métier de journalisme vous intéresse, mais quelques interrogations subsistent encore, ou vous souhaitez en savoir plus sur la réalité du métier aujourd’hui ? Afin de répondre en détails à toutes vos questions, nous organisons un forum sur les études de journalisme, destiné aux élèves et à leurs parents au 101  Boulevard Raspail, 75004 Paris, le samedi 10 février 2024, à partir de 15h00. Ce sera également l’occasion pour les participants de découvrir les tout nouveaux locaux flambant neuf d’Ipesup, à deux pas de l’Alliance française.

Au mois d’octobre dernier, un aréopage de journalistes expérimentés (Matthieu Pelloli, Ronan Tésoriere et Erwan Bénézet du Parisien, Auberin Perreau de Cdansl’air et Cotentin Lesueur du Monde) était venu échanger autour de la question de l’avenir du journalisme : « Pourquoi croire encore au journalisme aujourd’hui ? » Le 10 février 2024, nous poursuivrons ce cycle de conférences-débats ouvertes à tous et aborderons ensemble un autre grand thème du journalisme :

Quels rôles, quelles fonctions pour le journalisme en 2024 face aux réseaux sociaux et à la montée de l’intelligence artificielle ?

 


Conférence-débat ouverte à tous les publics et plus particulièrement aux étudiants intéressés par les métiers du journalisme, animée par Eric Duquesnoy, directeur -fondateur de la préparation Journalisme de l’Ipesup, avec la participation active d’une équipe de journalistes du Parisien.

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Au programme :

1ère partie : Session plénière à partir de 15h

  • Accueil par Eric DUQUESNOY, Responsable de la formation Journalisme.
  • Conférence-débat autour du thème : « Quels rôles, quelles fonctions pour le journalisme en 2024 face aux réseaux sociaux et à la montée de l’intelligence artificielle ? »
  • Echange autour des Écoles de journalisme et de leurs modalités d’admission.
  • Moment d’échange avec les familles sous la forme de questions/réponses.

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2ème partie

  • Échanges avec l’équipe enseignante et pédagogique de la Classe Préparatoire Journalisme d’Ipesup.

Cet évènement sera pour vous l’occasion de rencontrer de manière privilégiée nos responsables pédagogiques, de vous renseigner, d’élargir votre réseau mais surtout de vous conforter dans votre choix d’orientation. Le forum est ouvert à tous les élèves ainsi qu’à leurs parents après avoir rempli le formulaire d’inscription ci-dessous.

Pour toute question relative au déroulement de cet événement, nous restons à votre entière disposition par email ou téléphone.
Nous espérons vous voir nombreux le samedi 10 février prochain !

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Prépa Journalisme : biographie de Vincent Bolloré

Né en 1952.

C’est l’héritier d’une famille d’industriels bretons qui se sont enrichis dans l’industrie du papier dès le XIXème siècle.

Il reprend l’entreprise familiale dès 1981 et il la sauve d’une faillite certaine en lui imposant un plan de redressement drastique.

A partir des années 90, il construit méthodiquement, par un système de prise de contrôle d’une minorité de blocage dans des sociétés en difficulté, un premier groupe économique dans les transports avec le groupe Delmas-Vieljeux et la banque avec la Banque Rivaud.

Il se lance ensuite, dans les années 2000, dans le secteur de la communication avec la main mise sur le groupe Havas. Il lance le journal gratuit Direct-Matin et la chaîne D8.

Dans les années 2010, son grand fait d’armes est la prise de contrôle de Vivendi, la maison-mère de Canal +, ce qui le renforce dans le secteur des médias. Il reprend en main Canal +, en modifie la ligne éditoriale et transforme la chaîne d’information du groupe Canal Itélé en Cnews, provoquant un départ massif de journalistes.

Dans le même temps, il prend le contrôle de sociétés de transport en Afrique de l’Ouest et devient un des grands de la logistique et du transport maritime. On parle d’Un empire Bolloré en Afrique.

Dans les années 2020, il continue de poursuivre ses ambitions de domination dans le secteur des médias et de l’édition. Il devient ainsi l’actionnaire principal du groupe Lagardère, ce qui lui donne la main sur des magazines comme Paris Match, sur le Journal du Dimanche, sur la radio Europe1, sur les éditions Hachette

Désormais septuagénaire, il se dégage progressivement de la direction exécutive de ses sociétés pour les confier à ses enfants. Il est en train de démanteler son empire africain dans les transports tout en conservant de puissants intérêts africains dans les plantations et le commerce.

Sa grande préoccupation est aujourd’hui de constituer un pôle majeur des médias autour des chaînes du groupe Canal et des vestiges de l’empire Lagardère. Cela englobe aussi le secteur de l’édition, même si la Commission de Bruxelles l’a contraint à se débarrasser de la société Editis-filiale de Vivendi– pour éviter une situation de monopole avec la prise de contrôle d’Hachette.

 

Ses trois points forts d’influence

Vincent Bolloré est l’homme puissant par excellence. Il est un homme d’influence et il entend exercer un pouvoir croissant d’influence. Une ambition pour jouer un rôle essentiel dans la société française.

Sa puissance est d’abord économique. La famille Bolloré représente un patrimoine évalué à plus de 8 milliards d’euros en 2021 par le magazine Challenges. Ce qui la place au quatorzième rang français et au 538ème rang mondial. Longtemps les Bolloré ont été dans le top 10 français. Bolloré, c’est aussi 73000 emplois dans le monde et pour l’économie française et ses emplois, Bolloré est fondamental dans les secteurs de la logistique, de la batterie électrique, de l’édition, des médias…Dans le secteur du divertissement, Vivendi est considéré comme le deuxième groupe mondial derrière Disney. Et en France, de par le poids énorme de Canal + dans la création audiovisuelle en France, Bolloré dispose d’un pouvoir d’influence économique démesuré.

Sa puissance dans les médias fait qu’il est en train de modifier les lignes éditoriales de nombreux médias que l’on pourrait qualifier d’historiques. Chaque prise de contrôle d’un nouveau média important par Bolloré s’accompagne d’une crise au sein des rédactions concernées. On a pu le voir pour Itélé, pour Paris Match, pour Europe1 et pour le Journal du Dimanche. Et Bolloré se sort de ces crises en indemnisant les journalistes qui veulent partir en faisant jouer leur clause de conscience. L’on sort des crises parce que l’actionnaire est puissant et qu’il a de l’argent. Bolloré prétendait, en 2022, devant la Commission des Affaires culturelles du Sénat, qu’il visait en premier lieu le profit dans la prise de contrôle des médias, on voit bien que son objectif est avant tout de transformer les médias, d’en faire le support d’une ligne idéologique et politique. Les médias ne sont pas seulement au service des intérêts économiques de Bolloré, ils ne sont pas là uniquement pour célébrer ses mérites, ils sont là aussi pour mettre en œuvre ses idées, sa conception de la France. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant de voir s’exercer une forme d’autocensure au sein des rédactions de groupe ou de voir Cyril Hanouna éructer contre Louis Boyard se met à critiquer sévèrement Bolloré à l’antenne.

Et cet appétit de pouvoir dans les médias et l’édition est en réalité le corollaire d’une vision politique de la France. Après avoir été longtemps perçu comme centriste et peu vertébré en matière politique au point d’avoir soutenu Anne Hidalgo en 2014, après avoir surtout mis en avant le passé gaulliste engagé de la famille Bolloré, y compris dans le cadre de la Résistance, Vincent Bolloré est aujourd’hui animé de l’idée que la France, dans ses racines chrétiennes, dans ses traditions, dans son mode de vie, est menacée par l’immigration, par l’affaissement de son identité, par la menace d’une disparition. Bolloré veut mettre en action tous les moyens médiatiques dont il dispose pour infléchir la tendance et conduire à un redressement par une prise de conscience collective. D’aucuns diront qu’il nourrit, en plus, une forme de haine contre Emmanuel Macron alors que l’on prétendait naguère que C8 penchait plutôt pour le président. En tout cas, l’on voit bien qu’aujourd’hui, Cnews est devenu un foyer très anti-Macron, très anti-Europe et, même ouvertement pro Zemmour pendant la campagne présidentielle. Et le groupe Bolloré et ses médias ont contribué à donner une large place au RN et à ses dirigeants, comme s’il s’agissait de banaliser l’idée d’une arrivée au pouvoir de Marine Le Pen.

 

Synthèse et perspectives

Même s’il semble préparer son départ des affaires, même s’il renonce à son empire de la logistique en Afrique, Vincent Bolloré n’en finit pas de jouer un rôle croissant dans la société française. Il est original de voir l’infléchissement d’un homme puissant du secteur de l’économie et du business financier vers la puissance médiatique et politique. Il est intéressant de voir comment, en toute transparence, Bolloré annonce ses ambitions et d’abord son ambition de mettre ses médias au service de ses idées. C’est la concentration du pouvoir médiatique avec l’idée de réduire le plus possible la place des points de vue de gauche ou centristes au sein des rédactions Il y a bien encore des débats contradictoires sur le plateau de Cnews mais les journalistes perçus à gauche sont toujours minoritaires et les sujets sont souvent liés aux  préoccupations majeures de la droite la plus conservatrice.

Il est peu fréquent en France que la concentration des médias soit animée en priorité par des préoccupations politiques. Il y a 50 ans, Robert Hersant bâtissait un empire de la presse mais, hormis le Figaro, les autres journaux pratiquaient une forme de neutralité politique. Avec Bolloré, la concentration ne tolère pas la tiédeur, ni l’impertinence. La profession de journaliste s’apparente à un service commandé. Et les pouvoirs publics s’en inquiètent de plus en plus, en particulier depuis l’affaire du Journal du Dimanche en grève depuis la nomination comme directeur de la rédaction de Geoffroy Lejeune, un ancien de Valeurs actuelles qui a fait campagne pour Zemmour en 2022. Le pourvoir a même décidé de convoquer les Etats généraux de la presse. Mais que peut-on faire contre la puissance de Vincent Bolloré ?



De l’ESTACA à Dassault, Maxime raconte son expérience

Question 1 : En quelques mots, peux-tu te présenter ? 

Maxime Larcher, je suis ingénieur diplômé de l’ESTACA et je travaille actuellement chez Dassault Aviation en tant qu’ingénieur en conception dans le département aérodynamique.

 

Question 2 : Peux-tu décrire ton métier ?

L’activité principale de Dassault est de concevoir, produire et entretenir des jets d’affaire et des avions de combat. Mon activité s’inscrit dans le cycle de conception des avions civils comme militaires, et consiste à conduire les essais en soufflerie pour les différents besoins du bureau d’étude. Ces essais sont réalisés dans des souffleries indépendantes de Dassault Aviation. Mon travail consiste à superviser la fabrication de la maquette à échelle réduite qui va être « soufflée », puis d’accompagner le personnel de la soufflerie dans la réalisation de l’essai et enfin de traiter, synthétiser et présenter les données mesurées au chef de programme.
Ce poste me plaît beaucoup car il associe travail au bureau et déplacements chez les sous-traitants et dans les différentes souffleries. Le côté concret est également important pour moi : on touche la maquette lors de l’essai et on voit les données mesurées en direct.

Maquette RAFALE en soufflerie

 

Question 3 : Est-ce que tu avais fait des stages dans d’autres entreprises avant ?

J’ai pu accéder à ce poste suite à mon stage de fin d’étude, effectué chez Dassault Aviation dans le même service. Au préalable, j’ai réalisé deux stages ouvriers chez SAFRAN Aircraft Engines, puis un stage dans un institut de recherche en aérodynamique belge, le Von Karman Institute.
Les stages permettent de découvrir des métiers, des secteurs d’activité. Si l’étudiant sait ce qu’il veut faire, réaliser plusieurs stages dans le domaine choisi permet de se spécialiser et va renforcer l’attrait de son profil. S’il ne sait pas trop vers quel secteur se diriger, les stages permettent de découvrir plusieurs aspects des métiers de l’ingénierie. Par ailleurs, réaliser une année de césure permet de faire des stages supplémentaires, de parfaire ses connaissances et compétences. Généralement, ce sont souvent les stages longs qui sont les plus intéressants.

 

Question 4 : Le domaine de l’aéronautique t’a-t-il toujours passionné ou l’as-tu découvert au cours de tes études ?

J’ai toujours été attiré par l’aéronautique, en particulier les avions militaires, c’est pourquoi je me suis dirigé vers une école d’ingénieurs spécialisée dans ce domaine. Intéressé depuis toujours par les sciences, j’ai voulu participer à l’aventure qu’est la conception d’un avion. L’ESTACA est une école de passionnés, et rencontrer les autres étudiants a renforcé ma passion pour ce secteur. Les défis techniques associés semblaient, et se confirment être, une source inépuisable d’études à réaliser, de compromis à faire et d’anecdotes aussi nombreuses qu’improbables à raconter. C’est finalement la volonté de vouloir comprendre les choix de conception qui m’a poussé dans ce métier, car la forme de chaque pièce n’est pas choisie au hasard.

 

Question 5 : Quelle école d’ingénieurs as-tu intégré ?

Je savais que je voulais me diriger vers une école spécialisée en aéronautique, et elles ne sont pas légion dans les banques de concours post-prépa. Je me suis donc renseigné sur les écoles post-bac, et l’ESTACA, de par la formation proposée et l’intérêt porté à cette école par les entreprises du secteur aéronautique, m’a séduite. J’ai passé le concours Avenir et intégré l’ESTACA en tant que « grand classé » du concours, j’ai donc été dispensé d’épreuves écrites.

 

Question 6 : Pourquoi avoir choisi de faire l’ESTACA, une école d’ingénieurs post-bac, et non pas une Prépa Scientifique ?

L’ESTACA a beaucoup de qualités pour moi : en l’intégrant post-bac, je suis tout d’abord certain d’avoir une formation spécialisée qui colle avec mon projet professionnel. Ensuite, j’ai été très attiré par le contenu pédagogique, qui propose une formation appliquée dès la première année. Aussi, cette école n’enseigne que les connaissances théoriques nécessaires aux cours de spécialité des années supérieures, au contraire d’une Classe Préparatoire qui enseigne un très grand volume de connaissances, en partie inutilisées une fois le concours passé. En résumé, on ne perd pas notre temps. Enfin, le volume de travail demandé par l’école post-bac m’a permis de continuer le sport en compétition, ce qui pour moi est très important pour mon équilibre.

 

Question 7 : Au sein de l’ESTACA, comment as-tu vécu ta prépa intégrée ? Quel a été ton parcours et tes choix de spécialité suite à cette prépa intégrée ?

La prépa intégrée s’est très bien passée pour moi, j’ai beaucoup aimé l’équilibre proposé entre la découverte des matières techniques spécifiques à l’ingénierie (lecture de plan, compréhension des mécanismes, travaux pratiques de mécanique) et la nette augmentation du volume de matières scientifiques par rapport au lycée (Mathématiques – Physique). La formation était pleine de défis, tout en laissant du temps pour les activités personnelles. L’implication de nombreux employés d’entreprises du secteur, tout au long du cursus, est aussi un atout : ils nous enseignent ce qui est vraiment utile en entreprise.

 

Question 8 : Pour terminer, quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner à des élèves de Terminale intéressés par le secteur de l’aéronautique ?

N’importe quelle formation d’ingénierie (généraliste ou spécialisée) permet de travailler par la suite dans le secteur de l’aéronautique. Ce qui va donner de la valeur à un profil, ce sont en particulier les stages et les expériences en supplément du diplôme (échange académique, master spécialisé, césure). Une école spécialisée aura la plus-value d’apporter une formation plus spécifique, mais surtout d’apporter un réseau beaucoup plus fourni, que ce soit par les alumni ou les intervenants, qui sont souvent des industriels. Cela peut aider notamment dans la recherche des stages, essentiels dans le développement des compétences en entreprise et du réseau.
Si je dois donner un conseil, c’est de passer beaucoup de temps dans la recherche de stage (niveau ingénieur, c’est-à-dire les stages à Bac+3/4/5, minimum 3 mois). C’est un exercice fastidieux, difficile, qui peut être très frustrant, mais un bon stage est un élément extrêmement positif dans un profil, car c’est en entreprise que l’apprentissage du métier se fait.



Bien choisir ses enseignements de spécialité au lycée

Classes Préparatoires, écoles de commerce et d’ingénieurs post-bac, Sciences Po Paris et IEP de Région, Médecine : des responsables de filières vous délivrent leurs principaux conseils pour vous aider à définir quels enseignements de spécialité choisir pour les lycéens.

 

Guide de l’orientation >

 

La suppression des filières voulue par la réforme du Bac 2021, laissant place aux nouveaux enseignements de spécialité, a bouleversé l’organisation des lycées et plongé les élèves et leurs parents dans l’incertitude quant aux bons choix à faire pour une orientation réussie dans la filière souhaitée.

Aux lycéens qui s’interrogent sur les enseignements de spécialité à choisir selon la voie envisagée après le bac, plusieurs responsables de filières sélectives livrent leurs conseils. 

Ceux-ci insistent, au-delà de la cohérence des choix d’enseignements de spécialité avec le projet d’orientation, sur la qualité générale du dossier scolaire. Par ailleurs, il convient de noter que même le troisième enseignement de spécialité élu en Première et abandonné en Terminale ne sera pas à négliger, puisque celui-ci sera connu de Parcoursup, étant inclus dans le contrôle continu comptant pour le Baccalauréat.

Il est utile de commencer à y réfléchir dès la Seconde car il faut s’assurez de suivre les enseignements de spécialité recommandés pour la filière que vous visez. Effectuer des cycles et stages toute au long de l’année peut faciliter aux lycéens le choix de spécialités et ainsi leurs permettre la constitution d’un excellent dossier.

Il est nécessaire d’adopter la meilleure stratégie quant à la sélection des enseignements de spécialités pour la constitution d’un dossier adéquat à chaque filière. Il est aussi fortement recommandé de se renseigner auprès des établissement supérieurs pour obtenir des informations précises sur les exigences et les recommandations relatives aux enseignements de spécialité des différentes classes préparatoires. Un équilibre dans votre approche vous aidera à développer une vision globale.

Pour une vue d’ensemble sur les principales préconisations d’enseignements de spécialité par filière, retrouvez un tableau de synthèse en fin d’article, ainsi qu’une sélection des cours les plus pertinents pour compléter votre formation. 

 

Quels enseignements de spécialité choisir pour une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) ?

Une Classe Préparatoire Scientifique

Afin d’intégrer au mieux la Classe Préparatoire Scientifique, il faut choisir une filière, telle que MPSI (Mathématiques, Physique et Sciences de l’Ingénieur), PCSI (Physique, Chimie et Sciences de l’Ingénieur), PTSI (Physique, Technologie et Sciences de l’Ingénieur), MP2I (Mathématiques, Physique, Informatique et Ingénierie) ou encore BCPST (Biologie, Chimie, Physique et Sciences de la Terre). Vous pouvez effectuer votre choix en fonction de vos intérêts, votre profil et vos objectifs professionnels.

A l’Union des Professeurs de Classes Préparatoires Scientifiques, le message est clair. Sur prepas.org, son portail des Classes Préparatoires Scientifiques, l’UPS indique clairement que les bases scientifiques sont indispensables à la compréhension des futurs enseignements, insistant sur la nécessité d’opter pour trois spécialités scientifiques (consulter le tableau de synthèse).

Certains enseignements de spécialité sont incontournables en classes de Première et de Terminale en vue d’une Classe Préparatoire Scientifique :

  • en Première, les spécialités Mathématiques et Physique-Chimie,
  • en Terminale, la spécialité Mathématiques et une spécialité parmi Physique-ChimieNSI (Numérique et Sciences Informatiques) et Sciences de l’ingénieur.

En effet, les Mathématiques sont incontournables en Classe Préparatoire Scientifique, la Physique-Chimie est également très pertinente, elle vous aidera à acquérir les bases, qui sont importants pour les concours d’entrée aux grandes écoles d’ingénieurs.

Au-delà des Mathématiques et de la Physique-Chimie, la 3ème spécialité peut donc varier à condition de garder des fondements scientifiques.

Il peut être judicieux de choisir la spécialité Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) si vous souhaitez vous orienter vers une filière axée sur les sciences du vivant tel que la Prépa BCPST.

Pour intégrer la nouvelle filière MP2I qui a vu le jour en septembre 2021, l’Union des professeurs des Classes Préparatoires Scientifiques recommande de choisir en Première les spécialités Mathématique, Physique-Chimie et NSI et de conserver en Terminale les spécialités Mathématiques et NSI.

Du côté de la prépa BCPST, qui mène à des écoles d’ingénieurs ou aux écoles vétérinaires, difficile de faire l’économie de la spécialité Sciences de la vie et de la Terre (SVT). Sur son blog, l’Union des professeurs scientifiques des Classes Prépa BCPST (UPA) cible clairement cette spécialité aux côtés des Mathématiques et de la Physique-Chimie, tout en indiquant une souplesse de combinaisons pour la classe de Terminale.

 

Une Classe Préparatoire Économique et Commerciale

La Classe Préparatoire Économique et Commerciale, appelée « Prépa HEC », est une formation pluridisciplinaire et exigeante qui recherche des profils d’étudiants à l’aise dans des matières variées.

« Les grandes écoles veulent des profils diversifiés » rappelle d’emblée Alain Joyeux, président de l’Aphec (association des professeurs des Classes Préparatoires HEC), interrogé par Ipesup en janvier 2021. A cette volonté, s’ajoute un principe qui perdure : celui « d’en faire des généralistes avec un haut niveau de maths ».

Il est impératif de choisir les Mathématiques parmi les spécialités, en Première mais aussi en Terminale, que ce soit Mathématiques appliquées ou Mathématiques approfondies.

Cette volonté exige sans doute de poursuivre les Mathématiques en Terminale. Et pour ceux qui ne font pas ce choix ? Le Ministère rappelle, dans une note adressée à la presse, que l’option  Mathématiques complémentaires est destinée prioritairement aux élèves qui ne souhaitent pas poursuivre cet enseignement en Terminale, mais qui ont cependant besoin de compléter leurs connaissances mathématiques par un enseignement adapté à leur poursuite d’études dans l’enseignement supérieur.

« C’est le cas en particulier pour les élèves qui se destineraient aux études médicales ou en sciences sociales ou économiques. »

« Notre conseil aux lycéens et parents qui s’interrogent en Seconde, cette année permet de choisir l’enseignement de spécialité Mathématiques et d’y associer celle qu’ils préfèrent, que ce soit ‘Histoire Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques’, ‘Sciences Économiques et Sociales’ ou même ‘Arts’ » conclut Alain Joyeux, interviewé sur un des blogs orientation du journal Le Monde.

Libre aux lycéens d’opter pour une 3ème spécialité de leur choix. Pourquoi pas une triplette Mathématiques, Humanités, littérature et philosophie (HLP) et Physique-chimie (PC) ? « Ce type de profil sera retenu » assure le président de l’Aphec, d’autant que les écoles réinjectent des humanités dans leur programme.

Des mathématiques, dès la Première, sont donc une condition. Et pour celles et ceux qui n’auraient pas choisi cette spécialité, Alain Joyeux rappelle que les classes prépa littéraires permettent aussi de rejoindre une grande école de commerce et de gestion via la banque d’épreuves littéraires (BEL).

Au-delà de l’importance de choisir la spécialité Mathématique, les élèves peuvent choisir en fonction de leurs gouts pour les deux autres enseignements de spécialités. Il existe plusieurs combinaisons d’enseignements possibles, cependant il est important de vérifier les spécificités de l’offre des Classes Préparatoires en fonction des établissements.

 

Une Classe Préparatoire Littéraire

Souvent plus connue sous le nom d’hypokhâgne, la première année commune aux étudiants des prépas littéraires assure un enseignement généraliste. Cette particularité en fait aujourd’hui une filière très ouverte en termes de profils d’admis, bien au-delà des « purs » littéraires. « Notre principe général est qu’aucun choix ne fermera la moindre porte, assurait Stéphane Coviaux, président de l’Association des professeurs de première et lettres supérieures (APPLS) en 2021.  Un élève, pas encore déterminé, qui aura choisi des spécialités scientifiques aura donc toute sa place dans nos filières ».

« Nous garderons une grande ouverture sur le choix des spécialités suivies au lycée » confirme Florence de Castera, directrice des CPGE littéraires au lycée Blanche de Castille du Chesnay (78). Si certaines spécialités paraissent plus immédiates (consulter le tableau de synthèse), Florence de Castera insiste sur l’importance d’investir les enseignements par goût pour y exceller.

Evidemment un certain nombre de spécialités relèvent de disciplines littéraires et constituent une préparation efficace pour entrer en prépa A/L comme HGGSP, LLCER, HLP, Arts ou LLCA.

Celles et ceux qui ont déjà un objectif clair sur l’après prépa (CELSA, écoles de commerce, IEP…) ont évidemment tout intérêt à privilégier les spécialités les plus cohérentes avec leurs projets. Il en est de même pour les options.

La spécialité Littérature, langues et cultures de l’Antiquité  (LLCA) comme l’option Langues et cultures de l’Antiquité (LCA) permettront d’accueillir des élèves avec un bon bagage en langues anciennes. Mais là encore, rien n’est discriminant. Le site de l’APPLS précise que le suivi d’un enseignement de langue ancienne au lycée ne constitue pas un prérequis car il est possible d’en commencer l’étude en hypokhâgne.

A la question de l’intérêt de choisir l’option Mathématiques complémentaires en Terminale, Florence de Castera rappelle que les profils littéraires recrutés en écoles de commerce n’ont pas d’épreuve de mathématiques et qu’après leur intégration, les étudiants recevront une formation spécifique lors de leur parcours « Grande Ecole ».

Cette option n’a donc aucun caractère obligatoire, à une nuance près : les élèves qui candidatent à une Prépa B/L (lettres et sciences sociales) doivent impérativement avoir suivi la spécialité Mathématiques en Première et d’avoir ensuite choisi soit la spécialité Mathématiques en terminale soit l’option Mathématiques complémentaires.

 

Quels enseignements de spécialité choisir pour une école d’ingénieurs post-bac ?

La moitié des quelques 200 écoles d’ingénieurs propose une entrée dès l’après bac pour 5 ans d’études. L’ancien président de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI), Marc Renner a répondu aux questions d’Ipesup. L’occasion de rappeler l’exigence de conserver les mathématiques dans les spécialités choisies, à associer à une autre discipline scientifique appliquée.

« La physique est la discipline appliquée la plus généraliste mais Sciences de l’ingénieur (SI) ou sciences et vie de la Terre (SVT) peuvent être aussi cohérents. » Marc Renner, CDEFI.

Le 3e choix de spécialité semble plus ouvert que pour une classe préparatoire scientifique. Marc Renner évoque tout autant Sciences économiques et sociales (SES) qu’Humanités, littérature et philosophie (HLP). De quoi décliner des profils variés, chers à de nombreuses écoles d’ingénieurs.

 

Quels enseignements de spécialité choisir pour une école de commerce post-bac ?

Beaucoup des écoles de commerce post-bac intégrant une spécialisation progressive, le parcours suivi au lycée aura donc surtout des incidences dans les enseignements éligibles par la suite. Difficile, par exemple, d’imaginer se diriger vers de la pure finance sans Mathématiques !

Le concours ACCÈS comportant une épreuve de Mathématique, il est donc fortement recommandé aux élèves souhaitant présenter ce concours de choisir l’enseignement de spécialité Mathématique au moins en Première et l’option Maths complémentaires en Terminale.

Dans tous les cas, une bonne maîtrise de l’Anglais reste essentielle pour passer la barre des sélections. A cette constante s’ajoutent des épreuves mobilisant de la logique et de l’arithmétique mais aussi une certaine culture générale. De quoi aider chacun à se composer une triplette cohérente, en fonction de ses points forts.

Il est conseillé aux élèves d’effectuer leurs choix d’enseignements de spécialité et d’option selon leurs affinités personnelles, sans oublier qu’ils seront sélectionnés sur leur culture générale et leur maîtrise de langue étrangères.

 

Quels enseignements de spécialité choisir pour Sciences Po et les IEP ?

Tout comme les écoles de commerce post-bac, les Instituts d’Etudes Politiques (IEP) évitent les préconisations. Sur son site, Sciences Po Paris rappelle que seuls les « résultats académiques », le « talent », et « l’envie de rejoindre Sciences Po » comptent tout en insistant sur « les grandes qualités scolaires » mais aussi sur les « engagements extra-scolaires ». Plus que le choix de tel ou tel enseignement, l’excellence du dossier sera donc prépondérante.

Sciences Po Paris prend en compte dans son admission les épreuves écrites et orales de Français mais aussi les épreuves de spécialités.

Depuis 2021, Science Po Paris effectue une sélection identique pour tous (candidats étrangers, CEP- Conventions Education Prioritaire, boursiers et tous les autres élèves de Terminale) selon une procédure. De plus, l’acte de candidature à Science Po Paris apparaît désormais sur la plateforme Parcoursup.

En outre, du fait de l’augmentation des candidatures de près de 60% en 2022, le taux de sélectivité atteint un record autour de 10%, contre 14,3% en 2020 car le nombre de places disponibles quant à lui, reste inchangé.

Il est important de souligner que les enseignements de spécialité requis peuvent varier d’un IEP à un autre. Il est donc recommandé de consulter les informations spécifiques à chaque établissement.

De son côté, Sciences Po Grenoble souligne la dimension pluridisciplinaire de la formation autour de 6 axes essentiels : « droit, économie, histoire, relations internationales, science politique, sociologie ».

Interrogé par l’Etudiant, seul l’IEP de Bordeaux a distingué quelques spécialités plus « évidentes » (consulter le tableau de synthèse). Voilà qui laisse, une grande marge de choix, tout en gardant en tête l’objectif essentiel : réussir son entrée !

 

Quels enseignements de spécialité choisir pour les études de santé ?

Les études de santé ont connu une importante réforme. Celle-ci marque la fin du concours PACES comme seule voie d’entrée aux études de santé, remplacé par deux nouvelles voies vers les études médicales : le Parcours d’Accès Spécifique Santé (PASS), et les « Licences Accès Santé » (L.AS). 

La première, voisine de l’ancienne PACES, devrait en conserver les mêmes modalités, exception faite que les facultés n’auront plus l’obligation d’évaluer les étudiants sur des épreuves de QCM et multiplieront les épreuves orales.

Si le lycéen envisage cette première voie d’accès aux études médicales, il sera fortement recommandé de choisir : 

En Première : Mathématiques + Physique / Chimie + SVT

En Terminale : Physique/ Chimie + SVT + option Maths complémentaires OU Mathématiques + Physique / Chimie 

La seconde voie vers les études médicales correspond aux Licences à Accès Santé. Il s’agit de licences universitaires de lettres, de droit, de SVT, de mathématiques, d’économie ou autre, qui proposent une option « accès santé » pour l’une des filières suivantes : maïeutique, médecine, odontologie ou pharmacie. 

Si le lycéen envisage une telle licence, il lui sera conseillé de choisir des enseignements de spécialité lui permettant de constituer un bon dossier en cohérence avec la licence choisie (des mathématiques pour une licence de mathématiques, des SVT pour une licence de Sciences de la vie, des SES pour une licence d’économie, etc). 

 

En bref : 3 puis 2 enseignements de spécialité

Ce tableau de synthèse reprend les principales déclarations des responsables de filières suite à des interviews accordées à la presse, des propos tenus sur les sites des associations d’enseignants et de directeurs ou des suggestions recueillies par Ipesup.

Il s’agit ici de pointer les profils les plus cohérents, ce qui n’exclut pas le recrutement d’autres candidats aux parcours moins ciblés. Certaines spécialités sont mentionnées avec une * : cela souligne que le choix de l’enseignement est vivement conseillé pour prétendre aux études visées.
Dans le cas où les responsables ne se prononceraient pas sur les 2 spécialités à conserver en Terminale, la colonne n’est pas informée.

Etudes viséesEnseignements de spécialité conseillés en PremièreEnseignements de spécialité conseillés en TerminaleOptions
CPGE Scientifique – Prépa Scientifique

MPSI, MP2I, PCSI, PTSI

  1. Mathématiques *
  2. Physique-Chimie (PC)*
  3. Sciences de l’Ingénieur (SI) ou Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) ou Numérique et Sciences Informatiques (NSI)
  1. Mathématiques*
  2. Physique-Chimie* ou Sciences de l’Ingénieur (SI) ou Sciences de la vie et de la Terre (SVT) ou Numérique et Sciences Informatiques (NSI)
Mathématiques expertes* (en Terminale)
CPGE Scientifique – Prépa Scientifique

BCPST

  1. Mathématiques *
  2. Physique-Chimie (PC)*
  3. Sciences de la Vie et de la Terre (SVT)*
  1. Mathématiques + 2. Sciences de la vie et de la Terre (SVT)

ou 1. Mathématiques + 2. Physique-Chimie (PC)

ou 1. Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) + 2. Physique-Chimie (PC)

  • Mathématiques complémentaires* (en Terminale) pour la combinaison SVT + PC
  • Mathématiques expertes pour les autres combinaisons (en Terminale)
CPGE Économique – Prépa HEC ECG
  1. Mathématiques *

+ 2 autres spécialités parmi Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP) ou Sciences économiques et sociales (SES) ou Humanités Littérature et Philosophie (HLP)

ou Autres spécialités possibles

  1. Mathématiques*
  2. Autre spécialité possible
Mathématiques expertes (en Terminale et uniquement pour une orientation en ECG option Maths approfondies)
CPGE Littéraire3 puis 2 spécialités parmi

  • Humanités, littérature et philosophie (HLP) ou Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP)
  • Littérature, langues et cultures de l’Antiquité  (LLCA) ou Langues, littératures et cultures étrangères (LLCE)
  • Autres spécialités possibles, y compris scientifiques.
  • Spécialité Mathématiques* pour la prépa B/L
  • Langues et cultures de l’Antiquité (LCA)
  • Arts
  • Droit et grands enjeux du monde contemporain
  • Autres spécialités possibles
Ecole d’ingénieurs post-bac
  1. Mathématiques *
  2. Physique-chimie (PC)* ou Sciences de l’ingénieur (SI)* ou Sciences de la vie et de la Terre (SVT)* ou Numérique et Sciences Informatiques (NSI)*
  3. Autre spécialité possible
  1. Mathématiques
  2. Autre enseignement scientifique
Mathématiques expertes* (en Terminale)
IEP – Sciences Po3 puis 2 spécialités parmi

  • Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP)
  • Sciences économiques et sociales (SES) ou Humanités, littérature et philosophie (HLP)
  • Langues, littératures et cultures étrangères (LLCER)
  • Autres spécialités possibles
Etudes de santé
Voie PASS :

  1. Mathématiques
  2. Physique-chimie
  3. SVT
Voie PASS :

  1. Physique-Chimie + SVT
  2. ou Mathématiques + Physique-Chimie
Mathématiques complémentaires* (en Terminale) pour la combinaison SVT + PC
Voie L.AS

3 puis 2 spécialités en cohérence avec la Licence choisie



Prépa Journalisme : biographie de Léa Salamé

Née en 1979.

Journaliste et animatrice audiovisuelle, en dix ans, elle s’est imposée comme une des têtes d’affiche du PAF.

Elle est issue d’une famille aisée et cultivée du Liban. Elle a fait ses études en France, à Franklin, Assas et à l’IEP Paris avant de suivre les cours de l’Université de New York, où elle est présente le 11 septembre 2001.

Elle commence dans le journalisme à Public Sénat, aux côtés de Jean-Pierre Elkabbach. A partir de 2006, elle présente la tranche d’information du soir. On la retrouve ensuite à I-Télé où elle officie de 2010 à 2014. Elle présente d’abord les informations du soir et elle anime ensuite plusieurs émissions de débat, notamment le fameux « ça se dispute » où elle arbitre entre Nicolas Domenach et Eric Zemmour.

En 2014, elle intègre le service public et il convient ici de distinguer entre radio et télé, même s’il peut y avoir des synergies entre les deux.

France Inter est devenue sa maison. De 2014 à 2017, elle mène l’interview de 7 heures 50 dans le cadre de la matinale de Patrick Cohen. A la démission de ce dernier, elle prend l’animation du 7/9 avec Nicolas Demorand tout en gardant l’interview de 7.50. A la rentrée 2023, elle cédera sa place à Sonia Devillers pour l’interview-vedette de France Inter mais elle continuera d’assurer la coanimation du 7/9.30 avec son acolyte Demorand. Rappelons que Léa Salamé a également animé une émission dédiée aux « Femmes puissantes » sur France Inter.

La télévision lui a sans doute offert une plus grande ouverture encore et c’est l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché » qui lui apporte une grande notoriété.  De 2014 à 2016, elle assure les interviews aux côtés d’Aymeric Caron puis de Yann Moix. Elle rejoint ensuite David Pujadas  sur France 2, dans une série d’émissions politiques qui passent le jeudi soir, en particulier « L’Emission politique ». En 2019, elle coprésente « Vous avez la parole » avec Thomas Sotto, toujours le jeudi soir. En 2022, elle quitte la présentation des émissions politiques de France 2 pour se consacrer à son nouveau talk-show « Quelle époque » qu’elle anime, en réalité, avec Christophe Dechavanne. Cette nouvelle émission du samedi soir succède à l’éphémère « On est en direct » qu’elle a coanimé avec Laurent Ruquier le temps d’une saison en 2021-2022.

 

Ses trois points forts d’influence

En moins d’une décennie, Léa Salamé est devenue une référence en matière journalistique. Elle est fait partie de ces rares journalistes en mesure d’interviewer les personnalités politiques de premier plan et les autres aussi. Tout cela a commencé en avril 2016 quand il s’est agi d’interviewer le président de la République François Hollande et qu’elle lui a rétorqué « C’est une plaisanterie ? » dans le cade d’une de ses réponses à une question sur les réfugiés. Sur France 2, elle a eu l’occasion d’animer, le jeudi soir, des débats entre les candidats des primaires des différents bords. Le 20 avril 2022, elle a animé avec Gilles Bouleau de TF1, le débat de l’entre-deux-tours de la présidentielle. Pugnace et rigoureuse, Léa Salamé en impose. Elle fait partie des journalistes dont les questions et les réparties sont reprises et commentées. N’oublions pas que Léa Salamé s’appuie sur une solide formation politique et générale qui n’est pas forcément le fait de tous ses contemporains dans le journalisme.

Elle est aussi à la tête de la première matinale de France. France Inter écrase aujourd’hui la concurrence et elle a une part importante dans cette réussite. La matinale, coanimée avec Nicolas Demorand, est une synthèse et un reflet des qualités propres et spécifiques de la chaîne publique. Les auditeurs trouvent ce qu’ils recherchent, une information non racoleuse, non démagogique, avec une tendance plutôt humaniste, qu’ils ne trouvent pas ou plus chez les concurrents. France Inter est devenu la radio des CSP+ et des professions dites intellectuelles, tout en gardant une part de public populaire. Bref, les dérives et les errements d’Europe 1 ont conduit de très nombreux nouveaux auditeurs vers France Inter. Et l’absence de publicité ravit aussi les citoyens qui veulent en finir avec les « réclames ». Léa Salamé a su trouver le ton juste et le bon niveau de précision et de complexité pour une radio « grand public » de qualité, un tantinet élitiste.

Elle anime maintenant un talk-show qui fait de l’audience, comme une grande, seule, même si l’apport de Christophe Dechavanne ne doit pas être négligé dans le succès de l’émission. Elle est l’héritière de Philippe Bouvard, de Michel Polac, de Thierry Ardisson et de Laurent Ruquier qui ont tous animé des talk-shows très regardés le samedi soir à la télé. Il s’agit en fait d’interviewer les personnalités qui font l’actualité, quel que soit le domaine envisagé. L’idée est de captiver l’auditeur par la qualité et le punch des interviews, voire de créer le buzz et pourquoi pas, de provoquer quelques clashes entre les invités. Le tout pouvant être agrémenté d’humour et de fantaisie. C’est de l’infotainment dans le cadre du weekend, si l’on veut utiliser de termes bien français ! Saluons le talent singulier de Léa Salamé qui combine le sérieux et la rigueur du journalisme politique à l’esprit du divertissement d’un show de fin de semaine. Même s’il s’agit toujours d’information, les deux métiers ne relèvent pas de la même sphère.

 

Synthèse et perspectives

Léa Salamé est devenue une grande dame du monde de la télé et de la radio. Elle n’est pas, pour autant, incontestable. On lui reproche d’être parfois de parti pris, de ne pas respecter suffisamment les hommes politiques qu’elle interroge, comme on l’a vu avec Jean-Luc Mélenchon en octobre 2021. L’attitude agressive qu’elle a eue avec Mélenchon a été assimilée à une dérive partisane. Bref, elle a de l’autorité mais elle n’est pas encore une autorité puisqu’elle est souvent contestée et critiquée par, notamment, les chroniqueurs de droite. Et je laisse volontairement de côté les remarques quelque peu déplacées sur le fait qu’elle partage la vie de Raphaël Glucksmann

Léa Salamé a de l’influence et elle est fait partie de la dizaine de journalistes dont les commentaires et les réactions comptent dans la sphère médiatique et politique. Peut-être qu’elle n’a pas encore trouvé un public populaire, moins huppé, moins bobo que celui qu’il l’écoute à France Inter. Ce n’est pas encore la même reconnaissance populaire que pour Jean-Jacques Bourdin ou Jean-Michel Aphatie.

« Quelle époque ! »  a trouvé son public mais Léa Salamé n’a pas encore marqué son temps par sa créativité comme l’avait fait Thierry Ardisson ou par sa faconde et son humour que dispensait Laurent Ruquier naguère. C’est une animatrice en devenir. Ajoutons à cela qu’elle apparaît comme une cheffe d’équipe flanquée de trois spécimens qui assurent, eux, le show : Christophe Dechavanne, Paul de Saint-Sernin et Philippe Caverivière. Après tout, il faut savoir s’entourer et le casting est fort réussi.

L’influence consiste aussi à choisir les bonnes personnes au bon endroit, les bons alliés et les bons relais.



Quels sont les enjeux du Bac de français pour les élèves ?

Le Baccalauréat de français occupe une place centrale dans le parcours des lycéens en 2024, et ses implications sont significatives, tant sur le plan académique que personnel. Explorons de plus près les enjeux de cet examen crucial.

Du point de vue académique, le Baccalauréat de français est un véritable révélateur des compétences linguistiques et analytiques des élèves. L’épreuve écrite exige d’eux qu’ils analysent et rédigent un commentaire de texte littéraire, une tâche complexe qui évalue leur capacité à comprendre en profondeur des œuvres littéraires. L’épreuve orale, quant à elle, les amène à parcourir un itinéraire littéraire et à élaborer un projet personnel d’orientation. Une note satisfaisante à cet examen est une pierre angulaire pour leur admission dans l’enseignement supérieur. Elle joue également un rôle déterminant dans leur future carrière, car la maîtrise du Français est une compétence essentielle dans de nombreux domaines professionnels. Par exemple, imaginez un étudiant qui souhaite devenir avocat : son aptitude à rédiger des plaidoiries convaincantes dépend largement de sa réussite au Bac de français.

D’un point de vue personnel, le Baccalauréat de français offre une tribune aux élèves pour s’exprimer et élargir leur champ de réflexion. Les épreuves écrites et orales les exposent à une diversité de textes littéraires riches et variés, les incitant à explorer des questions fondamentales touchant à l’humanité, à la société et au monde qui les entoure. Une préparation méticuleuse à cet examen permet aux élèves de développer leur culture générale et d’aiguiser leur esprit critique, compétences qui s’avèrent essentielles tout au long de leur vie. Par exemple, l’étude approfondie d’un roman comme « La Peau de Chagrin » peut les inciter à réfléchir sur des thèmes tels que le destin, le désir et les limites de l’individu dans la société, des questions qui ont une pertinence bien au-delà des murs de l’école.


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Prépa Journalisme : biographie de Franz-Olivier Giesbert

Né en 1949.
Journaliste, écrivain, patron de presse.

Formé au CFJ, il intègre la rédaction du Nouvel Observateur en 1971. Il en devient un des piliers du service Politique où il réalise les interviews des grands leaders de la gauche des années 70. Il est ainsi un des proches de François Mitterrand. Il est nommé à la tête de la rédaction en 1985 et il parvient à redresser le magazine, alors en grande difficulté.

En 1988, à la surprise générale, il rejoint Le Figaro, où il prend la tête de la rédaction en renouvelant le quotidien et le Figaro Magazine. Le succès est là et se poursuit jusqu’en 2000, date à laquelle il rejoint le Point dont il est longtemps le rédacteur en chef et l’éditorialiste. Nouveau succès car le lectorat du Point augmente de 50% sous sa férule. Et son patron, François Pinault, le défend face à un Nicolas Sarkozy, agacé par son insolence et qui exige sa destitution.

En 2017, il prend la direction éditoriale du quotidien La Provence pour répondre à une sollicitation de son ami Bernard Tapie. La pression hostile des journalistes le contraint à quitter ses fonctions en 2021. Franz-Olivier Giesbert continue de rédiger chaque semaine un éditorial pour le Point.

FOG a fait également une belle carrière à la télévision, notamment sur le service public avec « Du côté de chez FOG » et « Le Gai Savoir ». On le voit encore dans les émissions littéraires et politiques.

C’est aussi un écrivain qui a raté de peu l’élection à l’Académie française en 2022. Romancier, primé par l’Académie en 1992 pour son roman « L’Affreux ». Auteur du best-seller « Un si grand amour » en 2010. Il est un des piliers de la maison Gallimard.
Biographe de talent, il a écrit notamment sur François Mitterrand et Jacques Chirac. La biographie de ce dernier « La Tragédie du Président » a été controversée car d’aucuns lui ont reproché d’avoir profité de la confiance du président Chirac et d’avoir révélé des informations et des situations qui auraient dû rester « off ».

En 2022-2023, son « Histoire intime de la Vème République » obtient un grand succès et lui donne l’occasion d’apparaître souvent dans les médias. Il en profite pour déclarer son admiration au Général de Gaulle.

 

Ses trois points forts d’influence

Franz-Olivier Giesbert occupe une place éminente dans le monde des médias depuis plus de 50 ans. C’est une plume acérée, c’est un homme talentueux et, en plus, il a une espèce de vista qui lui a permis de réussir à la tête des médias qu’il a dirigés. Au Nouvel Obs, il a su dépoussiérer les thématiques, en accordant plus de place aux sujets sociétaux et en élargissant le lectorat traditionnel du magazine. Cet homme sait « angler » en fonction des tendances profondes du moment tout en maintenant une indéniable qualité dans le traitement des sujets et dans le pur rédactionnel. C’est aussi un excellent client des émissions de plateau où son verbe juste et ses bonheurs d’expression séduisent les téléspectateurs. Certes, le temps passant et l’âge venant, FOG est moins influent et son pouvoir direct dans le monde des médias s’estompe. Mais il reste une référence, un modèle car sa carrière est une success story.

FOG est avant tout un journaliste politique et sa particularité professionnelle réside dans le fait qu’il a côtoyé les présidents de la Vème République et connu de très près deux d’entre eux, François Mitterrand et Jacques Chirac. Il apparaît aujourd’hui comme une espèce de chroniqueur de l’histoire du régime et son angle préférentiel en matière d’histoire de la Cinquième est celui des présidents qui se sont succédé à l’Elysée. Il est donc celui qui replace en perspective l’action des hommes politiques d’aujourd’hui et établit une forme d’analyse comparative des présidents.

En ces années 2020, en ces années de crise, les livres et les articles de FOG sont très prisés car il apporte une vision à la fois journalistique et historique qui n’appartient qu’à lui. La tendance actuelle du « giesbertisme » est d’encenser le Général de Gaulle et de se montrer très critique par rapport à ses successeurs, y compris le président Macron que FOG ne veut pas adouber et placer au rang des grands présidents. Tout au plus lui reconnaît-il une « vista », un instinct politique mais il lui reproche un manque de continuité dans l’effort et un courage fluctuant. On peut parler d’une influence spécifique de FOG. Il ne fait pas l’opinion à lui tout seul…qui pourrait prétendre le faire ?….mais il a un public, une bourgeoisie centriste qui le suit depuis le Nouvel Obs et qui continue de le lire au Point.

FOG exerce aussi une influence dans le monde intellectuel et littéraire. Par exemple, il est proche de Michel Onfray, bien que le philosophe normand soit loin de ses positions politiques. Donc, Michel Onfray est invité par la rédaction du Point à la parution de chacun de ses livres. Parfois, Onfray fait même la couverture du magazine. D’une manière générale, la ligne culturelle du news mag Le Point est celle de FOG, marquée par une forme de classicisme et de nostalgie d’une France en voie de disparition. Cette ligne n’est pas une ligne aussi réactionnaire que celle de Valeurs actuelles mais elle s’appuie sur la dénonciation d’un déclin profond du pays. Il n’est pas étonnant que Nicolas Baverez, l’auteur de « La France qui tombe » en 2003, soit une des principales plumes du journal Le Point. La ligne FOG décrit et dénonce le déclin mais elle met aussi en évidence le sursaut. En somme, la ligne FOG est la ligne d’un gaullisme du XXIème siècle.

 

Synthèse et perspectives

Franz-Olivier Giesbert est à la fois un témoin et un acteur de cinquante ans d’histoire de France. De journaliste-écrivain, il est en train de devenir historien et chroniqueur de la République. Dans le même temps, sa conception de la France est éminemment politique et actuelle et il donne une description précise des maux français, tout en dénonçant les lâchetés et les légèretés des dirigeants français, quels qu’ils soient. Et il pourfend les extrêmes, qu’ils soient de droite et de gauche, et il attaque surtout Jean-Luc Mélenchon et les errements de la Nupes.

Son aura journalistique est sans doute moins forte qu’il y a 25 ans mais il se pose encore comme un « faiseur » d’opinion, une personnalité qui se positionne pour une prise en compte du réel et un refus des faux-semblants. Il incarne une ligne réaliste, pas complètement pessimiste puisqu’elle ouvre une ouverture possible vers le redressement.

La vie professionnelle de FOG est cependant jalonnée de quelques affaires qui ont émaillé sa carrière et ont un peu terni son image et affecté son influence.

On l’a accusé d’être toujours du côté du pouvoir, qu’il soit économique et politique. De retourner sa veste en fonction de ses intérêts personnels. Bref, le mot « arriviste » est souvent prononcé à son sujet.

Son passage à La Provence a été marqué par de nombreux incidents et conflits avec ses confrères, ce qui a montré les failles de son management.

FOG ne fait pas l’unanimité mais il reste une figure du journalisme et du monde littéraire français. Il incarne encorne un courant au confluent de la culture et de la politique.



Le cahier des épreuves du Bac de Français 2024

Communes à tous les élèves quels que soient leurs choix de spécialités en Première, les Épreuves Anticipées de Français, constituent plus que jamais une valeur repère dans un contexte de mutation du Baccalauréat. Les notes qu’obtiendront les élèves à ces épreuves seront ainsi tout particulièrement déterminantes lors de l’examen des dossiers sur Parcoursup en classe de Terminale.

Malgré quelques remaniements (suppression du sujet d’invention à l’écrit, légère reconfiguration de l’oral…), l’épreuve conserve ses spécificités principales.


Grâce au travail éditorial conjoint de Caroline SIDI et Hosseïn TENGOUR, professeurs de Lettres modernes et enseignants à Ipesup, découvrez le Cahier des Épreuves du Bac de Français, édition 2024.

Le Cahier Ipesup des Épreuves du Bac de Français vous présente de manière claire et détaillée chacune des épreuves anticipées, tout en illustrant chacune d’elles par des plans détaillés, des extraits d’annales et de bonnes copies d’élèves ayant suivi les cours au Lycée Ipesup. Il prodiguera aux futurs candidats de nombreux conseils et d’importantes mises en garde pour qu’ils puissent, le plus tôt et le mieux possible, se préparer à cette échéance.

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Aperçu du plan du Cahier des épreuves du Bac de Français

  • Le programme de l’année de Première
  • Les Épreuves Anticipées de Français
  • Méthodologie
  • Annexes méthodologiques
  • Outils de travail pour les épreuves de français
  • Découvrez tous nos stages de préparation au Bac de Français.

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