L’enseignement de spécialité Sciences de l’ingénieur

La réforme des programmes du lycée initiée en 2019 donne une orientation nouvelle aux sciences de l’ingénieur, en accord avec le monde actuel. Quelles sont ces évolutions et quel rôle jouent les sciences de l’ingénieur dans les choix d’options en terminale ?

 

Article SI Lycée Ipesup

Crédit : UPSTI

Aujourd’hui plus que jamais notre société en pleine mutation a besoin de réponses pertinentes à ses interrogations dans un contexte de contraintes économiques et environnementales fortes. Au point de convergence des aspects scientifiques, technologiques et sociétaux du monde contemporain, l’ingénieur est un acteur incontournable pour mettre en œuvre cette mutation.

Les sciences de l’ingénieur constituent un enseignement scientifique et transversal centré sur l’innovation technologique alliant notamment l’ingénierie mécanique, électrique, automatique et numérique avec pour objectif central de former des ingénieurs éthiques, responsables et porteurs d’innovation.

 

Les sciences de l’ingénieur au lycée et le nouveau bac

En classe de Seconde, deux enseignements optionnels préparent à l’enseignement de spécialité de Première et de Terminale : l’option « Création et innovation technologique » et l’option « Sciences de l’ingénieur ». Si la première est orientée vers l’innovation et la création, la seconde tendra plus vers l’analyse des choix technologiques et la démarche collective de résolution de problèmes complexes.

Pour les deux options, l’accent est mis sur des thématiques actuelles cruciales : les territoires et les produits dits « intelligents » (la mobilité des personnes et des biens, les structures et les constructions, les objets connectés), l’humain assisté, réparé, augmenté (les produits d’assistance pour la santé et la sécurité, la compensation du handicap, l’augmentation ou le suivi des performances du corps humain).

En classe de Première et de Terminale, on retrouve un seul enseignement de spécialité (4h hebdomadaires en Première, 6h en Terminale) : les « Sciences de l’ingénieur ». Outre les thématiques abordées en Seconde qui sont prolongées, un troisième thème intitulé : « Le design responsable et le prototypage de produits innovants » est abordé, incluant :

  • l’ingénierie design de produits innovants : les élèves sont invités à proposer des solutions nouvelles sur des problématiques simples mais aussi des évolutions de solutions techniques existantes pour prendre en compte une rupture technologique ou une évolution des attentes des clients. Cette compétence est essentiellement travaillée dans les temps consacrés aux projets d’innovation (12h en Première, 48h en Terminale) où les élèves, en équipe, doivent mettre en œuvre une ou plusieurs technologies pour répondre à un besoin et des performances clairement définis. Parmi les projets collectifs existants en Première, les élèves peuvent par exemple se voir proposer de réaliser un robot de télé-chirurgie, ou encore un engin de digi-contrôle permettant à une personne à mobilité réduite de commander des appareils à partir des mouvements de la main.

 

  • le prototypage de solutions imaginées en réalité matérielle ou virtuelle : au cours de ce projet, les élèves devront imaginer leur solution puis la réaliser soit sous forme d’une maquette numérique 3D animée et fonctionnelle, soit d’un prototype fabriqué sur des équipements type Fablab (imprimante 3D, découpe laser…) dont sont ou seront équipés les laboratoires.

 

  • les applications numériques nomades : l’accent est mis sur les problématiques liées aux technologies nomades et leurs applications. Les projets pourront donc être orientés sur des produits évoluant dans un environnement communiquant (transmissions wifi, Bluetooth…) et nomade (alimentation sur batterie, encombrement faible…).

 

Le choix délicat des spécialités en Terminale

Pour une poursuite d’études scientifiques, que ce soit au niveau BTS, BUT[1] ou en classe préparatoire aux Grandes Écoles (CPGE), le choix des enseignements de spécialité peut être un casse-tête à cause du passage de 3 à 2 enseignements de spécialité entre la Première et la Terminale. Heureusement, en ce qui concerne les enseignements de spécialité scientifiques, beaucoup ont des points communs et permettent au lycéen de construire un profil ouvert tout en disposant d’un bagage scientifique et technologique solide.

Ainsi pour des études en BTS ou en BUT, le choix des spécialités reste assez naturel et les Sciences de l’ingénieur pourront être couplées avec les spécialités de Mathématiques, Physique-Chimie, ou encore Numérique et Sciences Informatiques, voire Sciences de la Vie de la Terre (SVT) pour accéder à des BTS et des BUT à orientation scientifique ou technologique comme l’automatique, la mécanique, le bâtiment et les travaux publics, le bois/céramique, les textiles,  l’électronique, l’informatique et les réseaux, etc.

Pour une poursuite d’études en classe préparatoire scientifique, le choix est plus délicat. Il est unanimement conseillé d’opter pour les Mathématiques en Première et en Terminale à cause du niveau exigé en CPGE. Il restera donc à choisir un seul enseignement de spécialité en Terminale. Le choix peut alors s’apparenter à un renoncement dans certains cas. Un bachelier envisageant une CPGE scientifique MPSI ou PCSI pour laquelle les trois matières (avec les Mathématiques) sont de poids sensiblement équivalent et forment un ensemble cohérent pourrait hésiter entre l’enseignement de spécialité Physique-Chimie ou les Sciences de l’ingénieur. On notera que si le choix est porté sur les Sciences de l’ingénieur et les Mathématiques en Terminale, la spécialité inclut 2 heures de Physique hebdomadaires, ce qui permet de prolonger l’enseignement de Physique-Chimie de Première. L’UPSTI[2] insiste sur le fait que ce choix offre le plus gros volume horaire sur les matières scientifiques (17h par semaine avec l’option math experte).

Le choix a néanmoins suscité beaucoup d’interrogations. Comment s’orienter vers une CPGE scientifique avec le meilleur profil pour être admis dans la formation souhaitée et réussir au mieux sa scolarité ?  La réponse est généralement donnée par les CPGE visées. En début de première année, les équipes enseignantes peuvent organiser des modules de remise à niveau en Sciences de l’ingénieur, ou en Physique-Chimie, le volume horaire étant pris sur les heures d’interrogation orale du premier semestre[3]. Le recrutement devrait donc être plus ouvert et laissera la place à un choix plus libre des enseignements de spécialité en Terminale.

Pour certaines filières, par contre, les choix sont déterminants : pour envisager un cursus PTSI-PT en CPGE où les Sciences de l’ingénieur sont prépondérantes, il est vivement conseillé de les choisir en Première comme en Terminale, sachant que ce choix ouvre aussi aux MPSI et PCSI. En revanche la nouvelle filière MP2I[4] n’est pas compatible avec les Sciences de l’ingénieur en Terminale, il faudra alors choisir l’enseignement « Numérique et sciences informatiques ».

Enfin, les programmes de Sciences de l’ingénieur en CPGE, même s’ils ne sont pas connus en détail à ce jour, vont également évoluer dans la continuité des programmes de Première et Terminale avec une plus grande intégration de l’informatique et de la programmation, prenant en compte l’arrivée de notions liées au big data et à l’intelligence artificielle, incontournables dans le paysage technologique d’aujourd’hui.

Guillaume Dumont

Agrégé de sciences de l’ingénieur

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[1] Le BUT (Bachelor Universitaire de Technologie) est un diplôme préparé en 3 ans qui remplace le DUT à partir de la rentrée 2021.

[2] Union de Professeur de Sciences et Techniques de l’ingénieur. Voir https://www.upsti.fr/public/UPSTI/UPSTI-Choisir_la_specialite_SI.pdf

[3] La circulaire du 10 juillet 2013 permet aux équipes éducatives d’aménager les enseignements du premier semestre de CPGE pour personnaliser les parcours des étudiants : « […]. Pour assurer cet accompagnement individualisé, les heures d’interrogations orales doivent également pouvoir être mises à profit et faire l’objet, en tant que de besoin, d’une répartition appropriée. C’est dans ces conditions que l’étudiant pourra s’engager dans un parcours de réussite et exprimer son véritable potentiel qui peut se révéler assez sensiblement différent de celui qui a été mesuré à l’issue des études secondaires. ». La circulaire est effective depuis 2013 mais rappelé par la direction générale de l’enseignement supérieur dans le cadre de la réforme du baccalauréat en 2020.  

[4] Mathématiques, Physique, Ingénierie et Informatique. Cette nouvelle filière de CPGE sera ouverte dans une bonne part des CPGE lycées à la rentrée 2021.



Evaluations Communes : des notes à ne pas sous-estimer pour le Baccalauréat

Des épreuves ponctuelles supprimées…

Le 4 novembre 2020, Jean-Michel Blanquer annonçait dans une lettre aux enseignants, que « les trois périodes d’évaluations communes prévues pour les classes de première et de terminale ser[aient] annulées en cette année 2020-21 ».

Instaurées dans le cadre de la réforme du Baccalauréat, ces évaluations communes (anciennement dites E3C) devaient en effet avoir lieu à trois reprises entre la première et la terminale : deux fois en première et une fois en terminale.

Dès leur mise en place durant l’année scolaire 2019-20, et la première série d’épreuves de l’hiver 2020, elles ont eu pour vocation d’évaluer les matières demeurant dans le tronc commun des lycéens à l’exception de la philosophie, à savoir l’enseignement scientifique, l’histoire-géographie et les langues vivantes.

La suppression de ces évaluations sous la forme d’épreuves ponctuelles pourrait laisser penser que la part dévolue aux matières du tronc commun serait amoindrie dans le résultat global du Baccalauréat.

Les conditions sanitaires durant l’année scolaire 2020-2021 ne permettant pas d’organiser les évaluations communes, il a été décidé par la suite de supprimer intégralement ce système d’évaluation. Les matières du tronc commun seront donc évaluées exclusivement sur la base du contrôle continu.

La suppression de ces évaluations sous la forme d’épreuves ponctuelles pourrait laisser penser que la part dévolue aux matières du tronc commun serait amoindrie dans le résultat global du Baccalauréat.

Or, il n’en est rien.

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… mais un enjeu accru du contrôle continu

Il n’en est rien, car le poids des notes obtenues en contrôle continu dans ces disciplines demeurera dans le résultat final au Baccalauréat :

« La répartition des coefficients entre contrôle continu et épreuves terminales sera préservée : les 40% acquis dans le cadre du contrôle continu se fonderont sur les notes portées sur les bulletins trimestriels » JM Blanquer.

De l’avis des enseignants, les notes obtenues sur les bulletins aux matières du tronc commun auront même une importance accrue du fait de la suppression des épreuves ponctuelles. Les notes obtenues durant tout le cycle terminal représenteront 40% de la note globale du Bac comme indiqué sur le schéma édité par l’éducation nationale :

 

« Les notes obtenues durant tout le cycle terminal représenteront 40% de la note globale du Bac»

On le voit bien : les élèves sont très conscients de l’enjeu que représente désormais chacun de leurs devoirs sur table, sachant que le nombre de devoirs par matière est limité durant l’année scolaire. Paradoxalement, si l’annulation des épreuves ponctuelles les a soulagés dans une certaine mesure, elle accentue plus sûrement leur anxiété vis-à-vis de leurs devoirs sur table et de leurs bacs blancs durant l’année. Leurs efforts devront de surcroît être constants du premier trismestre de la Première jusqu’à l’édition du tout dernier bulletin scolaire en juin.

« Paradoxalement, l’annulation des épreuves ponctuelles accentue l’anxiété des élèves »

 

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D’excellents résultats accessibles à condition d’une bonne préparation

« Bien maîtriser les sujets du programme et la méthodologie spécifique à ces exercices reste tout à fait abordable pour les élèves à condition d’y être bien préparé ».

Concernant le format des exercices sur lesquels les élèves seront évalués en contrôle continu, rien ne change fondamentalement. Les professeurs de lycée ont été invités par le ministre à utiliser pour leurs devoirs de tronc commun les sujets présents sur la banque nationale des ex-E3C.

Et il faut rappeler que bien maîtriser les sujets du programme et la méthodologie spécifique à ces exercices reste tout à fait abordable pour les élèves à condition d’y être bien préparé.

A titre d’exemple, le programme d’enseignement scientifique issu de la réforme est loin d’être facile : plus complexe que l’ancien programme qui existait auparavant sous le même nom dans la série ES, il implique désormais une bonne maîtrise de certaines notions mathématiques, notamment dans sa partie physique (produits en croix, puissance de 10 etc.). Néanmoins, de l’avis des enseignants du groupe Ipesup-Prépasup, tout élève sérieux, s’entraînant régulièrement sur des sujets type, devrait décrocher entre 15 et 20/20 à ses devoirs sur table.

Même s’il ne s’agit pas d’épreuves de « récitation » à proprement parler, notamment en histoire-géographie, un élève capable d’apprendre et de maîtriser suffisamment ses cours pour les adapter au sujet donné le jour J pourra avoir une très bonne note.

Une crainte peut subsister chez les élèves et leurs parents quant à la réelle portée de leurs notes scolaires auprès de ceux qui évaluent leur dossier au vu d’une intégration dans une filière du Supérieur. Les résultats sont tout autant équilibrés selon différents critères chez Parcoursup à savoir : le classement dans la classe et la moyenne du lycée. Ainsi la plateforme assure de son côté un juste classement pour les élèves, pas de panique donc si vous n’êtes pas dans le meilleur lycée de France, ce qui compte ce sont vos résultats par rapport à la classe.

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Une réelle opportunité pour les élèves

En conclusion, le passage des Evaluations Communes en contrôle continu exclusif peut représenter une réelle opportunité pour les élèves.

Un entraînement régulier et efficace, et les résultats qui en découleront sur les bulletins, rend en effet très accessible l’obtention d’une belle mention au Baccalauréat et ainsi pouvoir se préparer tout au long du cycle à construire un dossier solide pour intégrer l’une des Grandes Ecoles.

 

« Le passage des Evaluations Communes en contrôle continu exclusif peut représenter une réelle opportunité pour les élèves ».

 

Au-delà du Baccalauréat, rappelons que les notes obtenues en contrôle continu seront très regardées par les établissements de l’enseignement supérieur les plus prestigieux. Sciences Po Paris par exemple, depuis sa réforme en 2019, a remplacé ses épreuves écrites d’admissibilité par une sélection dans Parcoursup, prenant largement en compte les notes du dossier scolaire.

 

« Sciences Po Paris prendra largement en compte les notes du contrôle continu »

L’offre de Prépasup : des stages assortis d’une banque de sujets en ligne

Au Lycée Ipesup, nos stages proposent ainsi aux élèves de les accompagner dans la réussite de leur contrôle continu via un entraînement rigoureux aux évaluations communes. A partir de divers sujets qui seront traités intégralement en cours, les élèves seront amenés à approfondir les thématiques au programme (en anglais, en histoire-géographie et en enseignement scientifique) tout en travaillant la méthodologie propre à ces épreuves.

Une banque de sujets en ligne, avec leurs corrigés complets inédits, réalisés par nos professeurs, sera de surcroît mise à la disposition des élèves à l’issue du stage, en intersession, afin de leur permettre de parfaire eux-mêmes leur entraînement tout au long de l’année scolaire.

Quelques pages extraites de la banque de Sujets Prépasup

                  Histoire                          Enseignement scientifique                          Anglais

 

 

 

 

 

 

 

 

Entrainements au Contrôle Continu avec Ipesup

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Pourquoi faire une prépa HEC ? 

La classe préparatoire est souvent décrite comme un moment d’intense travail mais ses vertus restent parfois méconnues des lycéens. Pourquoi faire une prépa HEC ? Qu’apporte cette formation exigeante, fleuron de l’enseignement d’excellence à la française ? Quels sont ses débouchés ? Elements de réponse dans cet article.

 

Rituel de passage

La classe préparatoire aux Grandes Ecoles de Commerce permet chaque année à certains étudiants d’accéder aux Grandes Écoles de Commerce et de Management à l’issue d’une préparation rigoureuse et minutieuse d’épreuves écrites et orales. Cette orientation est ouverte à tous les lycéens, pourvu qu’ils soient studieux, et ne doit pas être confondue avec une voie élitiste fermée. Au contraire, la prépa aspire à mettre sur un pied d’égalité tous les élèves en les confrontant à l’épreuve impartiale du concours. Rite de passage vers la maturité intellectuelle, la prépa laisse une trace indélébile à chacun des étudiants passés par ses rangs.

Cette expérience de deux à trois années permet au préparationnaire de se révéler : rigueur d’esprit, méthode, discipline de vie et implication sont primordiales ; des qualités prisées aussi bien par les meilleures universités ou Grandes Ecoles que par les recruteurs futurs. Loin de constituer un moment aisé de la vie estudiantine, la prépa est pourtant une période de justice et de justesse : son dénouement – le concours – reste le procédé ultime témoignant du fruit d’un travail constant et d’une motivation sans faille, ainsi que de la capacité à articuler l’ensemble des enseignements reçus au cours de ces deux années cruciales.

 

L’ascèse

Les classes préparatoires initient une introspection et l’établissement d’un nouveau mode d’organisation. Il s’agit pour l’étudiant de rechercher un équilibre physique et psychologique, garant d’une plus grande capacité d’absorption intellectuelle ainsi que de réflexion : celui-ci repose notamment sur une bonne coordination entre les cours magistraux, le travail personnel, ainsi qu’un temps minimal de loisirs utiles (sport, lecture, activités artistiques et culturelles…).

Virgile Ferrer, ancien préparationnaire, livre dans un récent entretien des conseils indispensables à la réussite en classe préparatoire : « apprenez à connaître votre fonctionnement (capacités de concentration, type de mémoire, moyens de décompression…) afin de personnaliser vos méthodes de travail et de savoir quand il est judicieux de s’arrêter. Aussi, plutôt que d’ingurgiter les références par milliers en étant convaincu que ça impressionnera le correcteur, cherchez à prendre du recul sur le sujet et réfléchissez. »

Cette réorganisation représente dès lors un passage brutal vers une ascèse de vie rigoureuse au sortir des années lycée moins exigeantes, même au sein des établissements les plus prestigieux.

L’étudiant apprend ici à déployer des capacités de résilience durables qui seront capitales jusque dans sa vie professionnelle. Un (ancien) préparationnaire se distinguera par une organisation parfaite, une priorisation rationnelle des tâches et des objectifs, et enfin une grande persévérance même dans l’exécution de tâches laborieuses. Certains d’entre eux vous diront qu’après avoir bravé le stress d’une khôlle de mathématiques, le froid des concours blancs de novembre, des notes résumées à des chiffres plutôt que des nombres, ils peuvent tout affronter car ils sont passés par là.

Forte interdisciplinarité

À la résilience psychologique et physique vient s’ajouter un bagage intellectuel diversifié et unique. Les classes préparatoires visent à créer des têtes bien faites et bien pleines d’arguments et d’idées, que le préparationnaire se devra d’articuler de manière libre et cohérente afin de convaincre son correcteur. Tout étudiant doit appréhender et assimiler son environnement économique, géopolitique et culturel : le contenu magistral de la prépa offre aux élèves les clefs pour penser la conjoncture actuelle, héritage d’un corpus théorique et d’événements passés. Cette étape est une acmé intellectuelle dont la subtilité n’est souvent saisie qu’après coup, une fois le concours passé.

L’intérêt d’une classe préparatoire économique et commerciale réside ainsi dans sa forte interdisciplinarité. Les étudiants étudieront les mathématiques, les lettres et la philosophie, l’économie ou la géopolitique, et deux langues vivantes. Cette formation, qui n’est comparable qu’à une prépa B/L dans son aspect pluridisciplinaire, permet au préparationnaire d’acquérir de solides outils d’analyse et une culture générale qui lui serviront tant dans sa vie professionnelle qu’en dehors, et une aisance dans les langues étrangères, indispensable pour travailler à l’étranger.

 

Après la prépa, le champ des possibles

Comme le confirme Alain Joyeux, président de l’APHEC (association des professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales) dans son article Pourquoi faire une classe préparatoire économique et commerciale ?, cette formation d’excellence procure aux étudiants une vélocité décisionnelle et une aptitude d’analyse structurée et argumentée, très prisées par les entreprises comme les institutions les plus prestigieuses.

Selon les chiffres recueillis par Infoprepa, le taux net d’emploi s’élève à 87,9% pour les étudiants étant passés par une classe préparatoire économique et commerciale. Le salaire brut en 2019 pour les diplômés en 2018 s’élève à près de 36 000 euros primes exclues, toutes écoles post-prépa confondues, et augmente considérablement pour les jeunes diplômés issus des meilleures d’entre-elles. Pour ce qui est des deux premières, HEC et l’ESSEC, 98% des jeunes diplômés trouvent un emploi moins de six mois après leur sortie d’école, près de 40% d’entre-eux trouve un emploi à l’étranger, et leur rémunération brute annuelle oscille entre 55 000 et 60 000 euros. La prépa HEC apparaît ainsi comme un effort qui peut porter de beaux fruits, tant sur le plan de l’employabilité en sortie d’école que pour la formation en Grande Ecole de Commerce elle-même, qui apporte aux étudiants une riche vie de campus, des expériences associatives et en entreprise, et de multiples sources d’épanouissement intellectuel et personnel.

 

Se préparer à la prépa

Tout lycéen se destinant à l’intégration d’une classe préparatoire se doit de préparer ce passage vers cette branche si particulière du supérieur. Cela passe tout d’abord par la constitution d’un excellent dossier scolaire dès la Première – voire la Seconde. Le candidat devra également se consacrer à une assimilation du programme de lycée animée non seulement par la volonté d’obtenir de bonnes notes mais surtout par l’intention de n’accumuler aucune lacune en vue de cette orientation sélective.

Pour combler le fossé qui sépare le niveau requis en classe de Terminale et celui attendu en première année de classe préparatoire, une préparation complémentaire, à côté du lycée, peut s’avérer extrêmement bénéfique pour l’élève, tant sur le plan de la motivation que de l’élévation de son niveau académique. IPESUP propose régulièrement des réunions d’information visant à conseiller les élèves de fin de première et de Terminale souhaitant s’orienter vers une classe préparatoire aux Grandes Ecoles de Commerce.

Pour en savoir davantage sur la prépa HEC, rejoignez nos réunions d’information :

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Préparez les tests et certifications d’anglais à Noël

Les professeurs de l’IPESUP disposent d’une expérience et d’un savoir-faire uniques pour transmettre à nos stagiaires les méthodologies indispensables à la réussite des épreuves des examens du secondaire (Bac), des concours (Écoles post-bac de Commerce, HEC, Admissions Parallèles) et aux tests exigés par les grandes écoles et cursus universitaires de haut niveau, en France ou à l’étranger (Certifications Cambridge, IELTS, TOEIC, TOEFL, SAT et ACT).

IPESUP est devenu centre officiel d’examen Cambridge en 2019 lors de la création de la School of English.

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Pourquoi étudier l’anglais avec Ipesup ? 

Pour s’immerger, nul besoin de franchir la Manche. Avec l’Ipesup School of English, il est possible d’étudier à Paris avec des enseignants compétents et pédagogues, pendant une période spécifique d’encadrement et de formation qui permet de prendre conscience de ses faiblesses, de recevoir des conseils de méthode puis de les mettre en pratique.

 

Pourquoi passer une certification en Anglais ? 

Il est de plus en plus essentiel de préparer une certification et pouvoir ainsi attester de son niveau d’anglais. Les sélections pour entrer dans des écoles réputées sont aujourd’hui plus largement effectuées sur dossier et les lycéens et les étudiants doivent donc disposer d’un élément tangible qui prouve leurs compétences dans la langue de Shakespeare.

Le marché du travail est également devenu international et très compétitif, et afin d’effectuer un choix parmi de très bons candidats, la détention d’une certification de niveau avancé est devenue une arme de persuasion à l’embauche.

 

Comment choisir sa certification en anglais ? 

Chaque parcours est différent et certaines certifications se révèlent plus pertinentes par rapport à vos choix d’écoles ou de carrières. Sciences Po Paris mettra l’IELTS en avant dans son recrutement, la certification Advanced (C1) de Cambridge et / ou l’IELTS / et ou le TOEFL vous ouvriront les portes de la plupart des écoles dans le monde. Le TOEIC permettra aux ingénieurs dans la plupart des écoles de décrocher leur diplôme car il s’agit de la certification recommandée par la CTI. IPESUP est là pour vous aider dans ce choix en fonction de vos projets.

 

Certification Cambridge

Contrairement à d’autres examens, tels que l’IELTS ou le TOEIC, les examens Cambridge English n’ont pas de date d’expiration. Ainsi, lorsque vous passez un examen de Cambridge English, il s’agit d’un diplôme qui reste valable à vie. Les examens d’anglais délivrés par Cambridge Assessment English, département de l’Université de Cambridge spécialisé dans les examens d’anglais, sont des tests de grande qualité reconnus par les écoles, entreprises et universités dans le monde entier.

Notre préparation : Module de préparation au C1 (Advanced)

  • Dernière ligne droite pour Parcoursup: Du 26 au 31 décembre 2020 (stage disponible à distance et en présentiel selon les consignes sanitaires en vigueur)

Plus d’informations > Inscription >

 

IETLS

Il s’agit d’un test que n’importe quel citoyen, français ou étranger, et dont la langue maternelle est autre que l’anglais, doit passer pour pouvoir soit aller étudier au Royaume Uni ou d’autres pays où les cours sont dispensés en anglais, soit voyager et communiquer en anglais, soit travailler dans un environnement international, soit plus généralement attester d’un certain niveau d’anglais.

Il existe plusieurs tests IELTS, selon l’objectif que vous poursuivez. Afin d’identifier le test dont vous avez besoin, il est indispensable de vous renseigner auprès de l’organisme que vous visez.

Chaque test IELTS est composé de 4 parties qui passent en revue les quatre compétences linguistiques fondamentales :

  • Listening (compréhension orale)
  • Reading (compréhension écrite)
  • Writing (expression écrite)
  • Speaking (expression orale)

Notre préparation : IELTS Noël

  • Du samedi 19 au mercredi 23 décembre 2020

Plus d’informations > Inscription >

 

TOEIC

L’IPESUP propose une préparation permettant à ses étudiants de maximiser leur score au TOEIC®, test de référence désormais incontournable pour l’admission dans de très nombreuses formations universitaires, les Grandes Écoles de commerce, certains Masters de Sciences Po, et pour l’obtention du diplôme Master 2 de ces établissements.

L’IPESUP propose depuis de nombreuses années une préparation efficace au test, qui permet d’améliorer largement le score de ses étudiants, quel que soit leur niveau initial en anglais, au test TOEIC® Listening & Reading demandé par les formations universitaires et grandes écoles de commerce. Il offre un entraînement complémentaire au Writing à ses étudiants présentant Sciences Po.

Notre préparation : « Quatre jours pour faire la différence »

  • Du dimanche 20 au mercredi 23 décembre 2020

Plus d’informations > Inscription >



Journalisme et Covid-19

Six mois de pandémie ont changé le métier de journaliste tout en favorisant un retour aux fondamentaux : expliquer, enquêter et vérifier l’information. Le journalisme de solution émerge comme une tendance forte. Et si le scepticisme par rapport à la profession de journalisme reste fort, l’idée d’une construction de l’information avec le public fait son chemin.

 

La Covid, envahissante actualité

Entre le 18 janvier et le 3 juillet 2020, la Covid a fait l’objet de 8 466 sujets, soit 50 sujets en moyenne par jour dans les JT de 20 heures. Cela constitue 60 % de l’offre d’information globale du premier semestre 2020 en nombre de sujets. Les JT de 20 heures se rallongent, leur durée totale passe de 59 heures et 16 minutes en janvier à 86 heures et 31 minutes en mars. Une augmentation de près de 50 %. Selon Hervé Brusini qui préside le prix Albert-Londres : « L’enjeu est de retrouver un peu de rationalité via le travail journalistique. Le grand rendez-vous de 20 heures est restauré ».

Le journalisme a connu une période exceptionnelle avec un sujet qui prend le pas sur toutes les actualités et en même temps, un rôle central, « au centre du village », pour les journalistes qui devaient fournir des informations à un public avide d’informations sur l’actualité du virus, sur la recherche médicale, sur les implications économiques ou géopolitiques de la crise sanitaire.

L’originalité de la couverture médiatique, les journalistes généralistes et les journalistes scientifiques parlent, non plus seulement des résultats mais aussi de la recherche, y compris des controverses qui en découlent. Il y a donc une quête de sens et de compréhension qui permet de sortir de l’état de sidération ou de peur. Et ce sont les journalistes, assistés par les scientifiques, qui apportent des réponses et la place dédiée à la pandémie est proportionnelle au désir de circonscrire, de cerner l’inconnu.

Une étude effectuée par divers partenaires des médias, en particulier par le JDD et publiée en octobre 2020, révèle que 60 % des personnes interrogées estiment que la place accordée à la crise sanitaire est trop importante. 43 % jugent que les médias ont alimenté la peur du virus et 33 % ont utilisé cette peur pour faire de l’audience. 67 % reconnaissent que l’information leur a été utile.

L’information a été celle des chiffres, parfois les chiffres macabres du nombre de morts, mais la part de l’analyse et du débat a été prépondérante avec le plateau comme lieu d’échange où se mêlent les journalistes, les médecins et des intellectuels avec peu de dirigeants politiques. On retrouve une configuration comparable à la radio mais aussi dans les colonnes des journaux à travers les interviews et les tribunes libres confrontées.

 

Un retour aux fondamentaux

Dans une période d’incertitude, d’« infodémie », les nouvelles arrivent à un rythme élevé avec des aspects contradictoires et la désinformation est une menace constante. Le doute par rapport à la parole officielle s’est accru et il y a comme une surabondance d’informations qui contribue à alimenter les théories complotistes ou à satisfaire la demande du public, en allant tout simplement trop vite. Ce phénomène est aggravé par les réseaux sociaux qui diffusent de l’information qui n’a pas été passée au crible du travail journalistique.

Le rôle des journalistes est de vérifier l’information. Les rédactions se livrent à du factchecking dans des rubriques dédiées ou des séquences en live au sein des JT ou sur les plateaux des chaînes d’informations en continu. Marc Braibant, directeur adjoint de l’information à l’AFP rappelle que 1500 factcheckings ont été réalisés par ses équipes de mars à octobre 2020. La vérification redonne son sens au travail du journaliste et est synonyme de valeur ajoutée.

Expliquer pour faire comprendre. Le temps long du confinement est aussi le temps de la réflexion. Et les journalistes sont les vecteurs de l’explication et du sens. Et le niveau d’exigence est proportionnel à la fois au niveau d’étude et au niveau d’inquiétude. A ce niveau d’exigence, s’ajoute le besoin de clarté. Le journaliste se doit d’être pédagogue. On revient au principe de la vulgarisation, au sens le plus noble de la déontologie journalistique.

Servir aussi. La demande du public est aussi d’avoir des informations pratiques, sur les politiques de confinement, l’impact local de l’épidémie et des mesures gouvernementales. Les rubriques « On vous répond » se multiplient dans tous les médias.

La vulgarisation réussie et la confiance reposent sur l’expertise. Pour la première fois, les journalistes se rapprochent de la parole scientifique. Le journaliste ne peut plus se contenter de reprendre quelques résumés d’articles de revues spécialisées. Il doit s’appuyer sur un réseau d’experts scientifiques qui l’aident à asseoir sa crédibilité, quitte à interviewer ou solliciter systématiquement ces mêmes experts. Cela implique aussi que les écoles de journalisme se mettent en position de créer rapidement des filières de formation aux sciences, comme il existe des formations dédiées au sport et à la politique.

Arbitrer et pondérer sont indissociables et complètent l’éventail des fonctions du journaliste, en particulier dans ce domaine controversé et incertain, marqué aussi par les polémiques et les querelles entre les experts. C’est aussi le cas de la controverse plus politique à propos des mesures édictées par l’exécutif.

 

Journal - Article Ipesup

De nouvelles pratiques journalistiques

Le poids très lourd de l’actualité et le caractère omniprésent de la Covid-19 implique une forme de journalisme de compensation destiné à maintenir le lien social, instruire et divertir, tout en continuant d’apporter de l’information. Le journal Le Monde a ainsi créé un « slow live » en complément du live d’actualité dédié au virus. De nombreux sujets sont abordés via des cuisiniers, des auteurs, des psychologues. Le journaliste apporte des sujets qui peuvent apparaître comme secondaires mais qui maintiennent une forme de vie normale. Ces sujets et rubriques sont créateurs aussi de questions et de dialogues entre les lecteurs et relèvent de l’interactivité.

Ainsi, le journaliste élargit sa gamme de sujets traités en s’appuyant parfois sur des spécialistes et l’on voit dans les grands quotidiens d’information, se développent des rubriques sur la sexualité, les séries TV et les pratiques sportives de la période de la Covid.  Dans le journal Le Monde, les sujets « new look » côtoient les grands sujets, en particulier dans la version numérique.

Le journalisme de solution vient donner un complément salutaire à une actualité parfois angoissante. Les quotidiens régionaux, comme Le Progrès et Paris Normandie donnent une information de proximité utiles comme les contacts avec les fabricants de masques ou les bénévoles de l’aide sociale. Nice Matin a lancé l’application Coronaide qui apporte des solutions aux personnes vulnérables ou en première ligne comme faire ses courses ou promener le chien. 30 000 téléchargements de l’application sont la preuve de l’efficacité de ce journalisme de solution qui constitue aussi une nouvelle source de sujets pour les journalistes.

Le journalisme de coconstruction fait partie de la nouvelle donne. Ce terme renvoie à une dynamique de relations entre journalistes et professionnels de la santé. L’afflux d’information leur permet de faire émerger des sujets auxquels ils n’avaient pas pensé. Les témoignages des soignants ont fait irruption dans les conférences de rédaction et ont contribué à enrichir les colonnes des journaux et les émissions d’information. La parole des Hommes de terrain est restée crédible depuis le début de la crise et les journalistes ont su tirer parti de l’intérêt et de la reconnaissance du public pour les soignants.

Le journalisme est bien entré dans une ère nouvelle, sans doute plus ouverte, même si le fond économique laisse planer une grande inquiétude sur le devenir de la profession. La défiance du public pour les médias en France s’est estompée au profit d’une relation marquée par un besoin viscéral d’information crédible. Sans doute, le statut commun de victimes a pu créer un sentiment de solidarité entre journalistes et public. Et surtout, le rôle des journalistes a été renforcé dans un contexte de confusion et de doute.

Découvrez nos préparations aux écoles de journalisme en cliquant ici. 

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La rédaction vous propose :

Pourquoi faire une prépa ? Épisode 1. Tout savoir sur la prépa scientifique

 

Rituel de passage

La prépa permet chaque année à certains étudiants d’accéder aux Grandes Écoles (de Commerce et d’Ingénieur notamment) à l’issue d’une préparation rigoureuse et minutieuse d’épreuves écrites et orales. Cette orientation est ouverte à tous les lycéens, pourvu qu’ils soient studieux, et ne doit pas être confondue avec une voie élitiste fermée. Au contraire, la prépa aspire à mettre sur un pied d’égalité tous les élèves en les confrontant à l’épreuve impartiale du concours.

Rite de passage vers la maturité intellectuelle, la prépa laisse une trace indélébile à chacun des étudiants passés parmi ses rangs. Cette expérience révèle indubitablement vos qualités mais permet aussi de se révéler : rigueur d’esprit, méthode, discipline de vie et implication sont primordiales ; des qualités prisées aussi bien par les meilleures universités ou Grandes Ecoles que par les recruteurs futurs. Loin de constituer un moment aisé de la vie estudiantine, la prépa est pourtant une période de justice et de justesse : son dénouement – le concours – reste le procédé ultime témoignant du fruit d’un travail constant et d’une motivation sans faille, ainsi que de la capacité à articuler l’ensemble des enseignements reçus au cours de ces deux années cruciales.

 

L’ascèse

Les classes préparatoires initient une introspection et l’établissement d’un nouveau mode d’organisation. Il s’agit pour l’étudiant de rechercher un équilibre physique et psychologique, garant d’une plus grande capacité d’absorption intellectuelle ainsi que de réflexion : celui-ci repose notamment sur une bonne coordination entre les cours magistraux, le travail personnel, ainsi qu’un temps minimal de loisirs utiles (sport, lecture, activités artistiques et culturelles…)

Cette réorganisation représente dès lors un passage brutal vers une ascèse de vie rigoureuse au sortir des années lycée moins exigeantes, même au sein des établissements les plus prestigieux.

L’étudiant apprend ici à déployer des capacités de résilience durables qui seront capitales jusque dans sa vie professionnelle. Un (ancien) préparationnaire se distinguera par une organisation parfaite, une priorisation rationnelle des tâches et des objectifs, et enfin une grande persévérance même dans l’exécution de tâches laborieuses. Certains d’entre eux vous diront qu’après avoir bravé le stress d’une khôlle de mathématiques, le froid des concours blancs de novembre, des notes résumées à des chiffres plutôt que des nombres, ils peuvent tout affronter car ils sont passés par là.

 

Le champ des possibles

À la résilience psychologique et physique vient s’ajouter un bagage intellectuel diversifié et unique. Les classes préparatoires visent à créer des têtes bien faites et bien pleines d’arguments et d’idées, que le préparationnaire se devra d’articuler de manière libre et cohérente afin de convaincre son correcteur. Tout étudiant doit appréhender et assimiler son environnement économique, géopolitique et culturel : le contenu magistral de la prépa offre aux élèves les clefs pour penser la conjoncture actuelle, héritage d’un corpus théorique et d’événements passés. Cette étape est une acmé intellectuelle dont la subtilité n’est souvent saisie qu’après coup, une fois le concours réussi. Enfin, cette gageure procure aux étudiants une vélocité décisionnelle et une aptitude d’analyse structurée et argumentée, qui font parfois défaut à certains de leurs homologues, notamment en entreprise.

 

Se préparer à la prépa

Ainsi tout lycéen se destinant à l’intégration d’une classe préparatoire se doit de préparer ce passage vers cette branche si particulière du supérieur. Cela passe tout d’abord par la constitution d’un excellent dossier scolaire dès la Première – voire la Seconde. Le candidat devra également se consacrer à une assimilation du programme de lycée animée non seulement par la volonté d’obtenir de bonnes notes mais surtout par l’intention de n’accumuler aucune lacune en vue de cette orientation sélective. Nous nous attacherons donc, au cours de cette série en trois temps, à revoir les principales voies s’offrant aux étudiants et à comprendre – dans la mesure des informations dont nous disposons – quelle serait la meilleure stratégie à adopter dans la sélection des enseignements de spécialité tant pour maximiser l’attrait du dossier que pour la constitution d’un profil adéquat à chaque filière. Commençons par la préparation scientifique.

 

Prépa scientifique avec Ipesup

 

Les classes préparatoires aux Grandes Ecoles d’ingénieur

Les prépas scientifiques destinent leurs étudiants à l’intégration d’une grande école d’Ingénieur, d’une École Normale Supérieure (ENS) ou d’une école vétérinaire.

Les étudiants lauréats du baccalauréat en 2021 qui intégreront une classe préparatoire scientifique la même année seront les premiers étudiants issus de la réforme à passer le concours (en 2023). En 2021, une nouvelle filière MPI (Mathématiques, Physique et Informatique) viendra compléter les filières existantes en 1ère année. En seconde année, les étudiants pourront choisir de poursuivre dans cette filière (une filière MPI 2ème année sera ainsi créée), ou rejoindre la filière MP. Par ailleurs la filière S disparaissant, les candidats éligibles à ces classes préparatoires seront ceux ayant suivi deux enseignements de spécialité scientifiques en Terminale et très certainement l’option Mathématiques Expertes.

 

Les prépas MP (Maths Physique), PSI (Physique Sciences de l’Ingénieur), PC (Physique Chimie), PT (Physique Technologie)

Ces acronymes sont les descendants de la traditionnelle voie Math Sup – Math Spé : se concentrant autour des Mathématiques et de la Physique, ces différentes filières permettent aux étudiants de pondérer les différentes matières du tronc commun selon leurs affinités intellectuelles. Toutes ces différentes voies permettent d’accéder aux mêmes Grandes Écoles d’Ingénieur (l’École Polytechnique, les Écoles Centrales, les Écoles des Mines, les Arts et Métiers, l’École des Ponts etc.). Les filières MPSI et PCSI procurent par ailleurs sensiblement les mêmes chances de réussite au concours, les étudiants doivent donc véritablement s’orienter en fonction de leurs disciplines de prédilection. La filière PTSI est la moins sélective des trois filières existantes en première année. Elle débouche uniquement sur les filières PSI et PT, les candidats de filière PT ayant moins de chances statistiquement d’accéder aux « top Écoles ».

Grille des horaires par filière – Première année
Grille des horaires par filière – Deuxième année

 

Dès lors, quelles options au Lycée ?

L’orientation vers une classe préparatoire dite scientifique est donc probablement le choix laissant le moins possible la place au doute. Dans l’optique de l’intégration d’une MPSI (Mathématiques, Physique et Sciences de l’Ingénieur), PCSI (Physique, Chimie et Sciences de l’Ingénieur), ou d’une PTSI (Physique, Technologie et Sciences de l’Ingénieur), les Mathématiques demeurent bien entendu la matière incontournable qui doit être maintenue en option (Mathématiques expertes) jusqu’en Terminale.

Pour intégrer la nouvelle filière MPI, l’Union des professeurs des classes préparatoires scientifiques recommande de choisir en Première les spécialités Mathématiques, Physique-Chimie et NSI, et de conserver en Terminale les spécialités Mathématiques et NSI. Selon nous, de bons candidats qui auraient choisi Mathématiques, Physique-Chimie et NSI en Première, mais qui auraient abandonné la NSI en Terminale au profit de la Physique-Chimie pourront aussi avoir leurs chances.

Ces derniers ne seront sans doute pas prioritaires en MPI, néanmoins cette stratégie présente l’avantage de leur ouvrir davantage de portes. En ce qui concerne le second choix d’enseignement de spécialité de Terminale, les perspectives semblent se limiter à la Physique-Chimie, Sciences de l’Ingénieur ou Numérique et Sciences Informatiques. Néanmoins, permettons nous d’insister sur le poids de la Physique-Chimie et sur l’importance de favoriser la consolidation d’un savoir théorique en Mathématiques et en Physique jusqu’en classe de Terminale. Un étudiant optant pour Mathématiques et Sciences de l’Ingénieur en Terminale, pourra également intégrer une prépa scientifique.

En effet, l’option SI de Terminale inclut 2 heures de physique complémentaires. Un tel choix pourrait s’avérer pertinent pour les étudiants ambitionnant de rejoindre une classe préparatoire PTSI (une filière dans laquelle les sciences industrielles sont importantes), voire une MPSI. Une trajectoire naturelle pour ce type de profil serait de poursuivre la SI à haut niveau, en prenant l’option « Sciences industrielles » de MPSI après le premier trimestre (on rappelle que les étudiants de MPSI ont le choix entre une option Info et une option SI après le premier trimestre de classe préparatoire).

Il s’agira donc en première de se concentrer sur trois matières scientifiques, dont les mathématiques et la physique-Chimie.

 

La prépa BCPST (Biologie, Chimie, Physique, Sciences de la Terre)

Contrairement aux prépas scientifiques citées ci-dessus, la filière BCPST ouvre – à l’issue de deux années de préparation – la voie à trois concours différents :

  •  Le concours commun « Agro-Véto » (donnant accès aux Écoles d’agronomie, d’agro-alimentaire, de chimie, à l’École Polytechnique et aux Écoles Vétérinaires).
  • Le concours des différentes ENS (Paris-Ulm, Lyon et Paris-Saclay) et des Ponts ParisTech.
  • Le concours G2E (voie d’accès aux Écoles de géologie, de l’eau et de l’environnement). Les prépas BCPST réunissent donc traditionnellement une grande variété de profils, compte tenu du large choix de débouché offert. C’est la seule classe préparatoire scientifique dont le socle d’enseignement comporte la SVT (Sciences de la Vie et de la Terre).

Comme le montre la maquette horaires ci-dessus, la pondération des matières reste relativement équilibrée entre les sciences dures et, comme pour les autres prépas scientifiques, les sciences humaines tiennent encore un rôle mineur. Néanmoins, une priorité demeure accordée aux Mathématiques de même qu’à la Physique-Chimie. Ainsi, même si les prépas BCPST accueillent traditionnellement tous les types de profils scientifiques, il est essentiel de consolider un bon niveau en Mathématiques et en Physique-Chimie dès le Lycée.

Il sera néanmoins difficile de faire l’économie de l’enseignement de spécialité SVT dans la nouvelle nomenclature d’enseignements, du moins en Première. Sur son blog, l’Union des professeurs scientifiques des classes prépa BCPST (UPA) cible clairement cette spécialité aux côtés des Mathématiques et de la Physique-Chimie, tout en indiquant une souplesse de combinaisons pour la classe de Terminale. En somme, la prépa BCPST demeure ouverte à tous les profils purement scientifiques : un élève ayant valorisé deux des trois matières citées ci-dessus sera normalement éligible.

Nous pouvons supposer que les professeurs devront faire face en première année à des classes plus hétérogènes qu’auparavant et devront s’attacher à aider les élèves à rattraper leur retard en Physique-Chimie ou SVT (il est en effet peu probable que la majeure partie des élèves abandonnent les Mathématiques en Terminale).

Le campus de l’École polytechnique

Le campus de l’École polytechnique

Le prochain article de la Rédaction sera consacré aux classes préparatoires aux Grandes Ecoles de Commerce.

Pour en savoir davantage sur la prépa scientifique, rejoignez nos réunions d’information :

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Réforme du concours Passerelle en 2021 : l’analyse d’IPESUP

Mise à jour – concours 2023

Après avoir renoncé aux tests d’aptitude en 2022 pour l’admissibilité, le concours PASSERELLE a annoncé leur retour pour l’édition 2023. L’admission repose désormais sur trois éléments :

  • l’analyse du dossier scolaire : le ou les bulletin(s) de notes de la dernière année complète d’études supérieures
  • un test d’aptitude : le TAGE MAGE® (Bac +3), le TAGE 2® (Bac +2) ou bien le test « Passerelle » au choix
  • un test d’anglais : un test standardisé (qui peut être le TOEIC®, le TOEFL®, l’IELTS® ou le test Cambridge®) ou le test d’anglais « Passerelle » au choix
  • un entretien d’admission propre à chaque école

A noter : pour l’admissibilité, seuls comptent l’analyse du dossier et le test d’aptitude. L’étude des dossiers ne donne pas lieu à l’attribution d’une note. Elle conduit simplement à déclarer chaque candidat « admissible » ou « non admissible » aux six écoles selon des critères objectifs garantissant l’équité de traitement entre tous les candidats.

Mise à jour – concours 2022

En 2022, l’admissibilité repose sur l’examen du dernier bulletin scolaire ; l’admission sur un oral d’anglais et un entretien de motivation, l’entretien étant propre à chaque école.

Réforme importante du concours Passerelle en 2021

L’IPESUP analyse pour vous la réforme importante que le concours PASSERELLE vient d’annoncer pour l’édition 2021 :

  • disparition de l’épreuve de synthèse au profit d’une épreuve de français d’une heure
  • évolution significative des épreuves d’option
  • renforcement de la digitalisation du concours, avec la possibilité de passer le concours à la maison
  • introduction de dates de passage « à la carte » des écrits entre février et mai

Retour sur les évolutions 2019 et 2020

Les deux dernières années, IPESUP avait déjà analysé pour vous les réformes 2019 et 2020 des concours PASSERELLE 1 & 2. Vous y aviez appris que :

  • les tests de sélection TAGE MAGE® et TAGE 2® avaient disparu au profit d’une épreuve désormais optionnelle de « Calcul et raisonnement ». Les composantes verbales des tests étaient intégrés à la nouvelle épreuve de synthèse.
  • le nombre d’épreuves d’option possibles était réduit à 12 contre 16. Les épreuves d’option classiques (cas de gestion, cas marketing, mini-dissertation en droit ou en éco) disparaissaient au profit d’épreuves de QCM davantage tournées vers le cours. Le temps imparti pour la résolution des épreuves était réduit à 45 minutes, contre 2h auparavant.
  • l’épreuve de synthèse de textes était remplacée par une épreuve de Compréhension, Expression, Synthèse en 2019, avant de revenir à son format antérieur en 2020.

Et surtout, le concours PASSERELLE devenait, à compter de l’édition 2019, le premier concours de l’enseignement supérieur français à être entièrement digitalisé.

Deux ans après, quel bilan tirer de cette réforme, et surtout, quelle évolution pour l’édition 2021 ?

La digitalisation du Concours Passerelle maintenue pour l’édition 2021… avec quelques ajustements techniques

La digitalisation complète du concours Passerelle a été un relatif succès en 2019, et même en 2020 dans le contexte du Covid. Dans l’ensemble, les épreuves se sont bien déroulées. Le taux d’équipement des élèves sur place était proche de 99,9 % et le concours avait prévu des solutions de remplacement (ordinateurs ou exceptionnellement sujets papier) pour pallier les quelques dysfonctionnements. La plupart des étudiants avaient pu s’entraîner en amont sur la plateforme TestWe et ainsi se familiariser avec l’outil informatique.

Elle se confirme pour 2021, avec quelques ajustements inévitables après une telle révolution. Deux axes de progression technique sont identifiés :

  • en centre d’examen, s’assurer que les candidats démarrent tous leur épreuve simultanément. Il s’agit d’éviter qu’un élève qui aurait démarré plus tard pour des raisons techniques soit gêné par le bruit des autres candidats qui, eux, auraient déjà terminé leur épreuve.
  • augmenter la capacité des serveurs informatiques pour réceptionner les copies des étudiants après l’épreuve. Le système de TestWe permet aux élèves de composer sans le WiFi dans la salle d’examen. Il suppose que le candidat, rentré chez lui, se connecte en WiFi pour que sa copie (non modifiable) soit transmise par voie électronique. En 2019, des milliers de candidats se connectaient en même temps, ce qui occasionnait des délais.

En 2020, les épreuves écrites avaient été partiellement annulées en raison du Covid : la synthèse avait été annulée mais l’épreuve d’option ainsi que le QCM d’anglais étaient maintenus, quoique rendu optionnels.

En 2021 et à l’heure où de plus en plus d’Écoles se tournent vers une sélection sur Dossier (à son tour, AUDENCIA vient d’annoncer la suppression de son épreuve d’analyse de situation), on avait pu déceler dans ce maintien même partiel l’attachement du concours Passerelle aux épreuves écrites. Il se confirme pour l’édition 2021, même si les modalités de sélection évoluent vers des épreuves de type QCM.

Nouveau : la Note de synthèse Passerelle disparaît au profit d’une nouvelle épreuve de français d’une heure

Pour bien comprendre cette évolution, revenons d’abord sur les évolutions des deux dernières années.

La réforme 2019 avait transformé l’épreuve de synthèse des concours Passerelle 1 & Passerelle 2 en une épreuve de Compréhension, Expression, Synthèse. En deux heures, les candidats devaient :

  • en 20 minutes, répondre à 15 questions de compréhension de texte portant sur 3 textes
  • en 20 minutes, répondre à 15 questions d’expression
  • dans le temps imparti restant, c’est-à-dire en 1h20, produire une synthèse de 8 textes (dont les trois déjà lus dans la sous-épreuve de compréhension)

L’objectif de cette réforme était alors double.

  1. La suppression des tests TAGE MAGE® et TAGE 2® avait permis aux Écoles du concours PASSERELLE de ne plus sélectionner sur les compétences logiques et calculatoires – un choix clair. Néanmoins, les Écoles auraient aimé pouvoir conserver une sélection sur la dimension verbale des tests. La création de l’épreuve Compréhension, Expression, Synthèse permettait de répondre à cette problématique en intégrant les épreuves verbales dans l’épreuve de synthèse.
  2. Les candidats un peu faibles en synthèse de textes (ou qui, par manque de temps, ne réussissaient pas à terminer la synthèse) pouvaient, en quelque sorte, se rattraper grâce aux deux premières épreuves – et inversement. L’épreuve s’en trouvait plus équilibrée et donc, en un sens, plus juste.

Cette réforme n’allait pas sans un inconvénient : le temps imparti pour la synthèse de textes était trop court. Lire, assimiler 5 nouveaux textes puis produire une synthèse cohérente des 8 textes, le tout en 1h20, relevait pour la plupart des candidats de la gageure. En effet, la synthèse est un exercice difficile qui suppose une phase de recherche : compréhension des textes, détermination des éléments de convergence et points de divergence des auteurs ; tri de l’essentiel et de l’accessoire ; constitution d’un plan cohérent et détaillé répondant à une problématique précise. Ce travail préliminaire fait, encore faut-il rédiger la synthèse.

La difficulté qu’auraient les élèves à réaliser cet exercice en un temps si court était prévisible. Pourquoi, alors, ne pas avoir augmenté la durée de l’épreuve à 2h30 en tout par exemple (soit 1h50 pour la synthèse ?) Cette solution aurait pu être choisie, mais elle aurait supposé un allongement du temps total du concours au-delà de 4h30… alors même qu’un des objectifs de la réforme était que toutes les épreuves se déroulent sur une demi-journée en tout et non plus une journée comme auparavant.

En 2020, IPESUP vous apprenait en avant-première que le concours PASSERELLE décidait de supprimer les deux premières parties de l’épreuve. L’épreuve de synthèse revenait alors à son format initial : 10 à 12 textes (et non plus 8), et une synthèse à effectuer en une durée de 2 heures. Nous avions salué ce choix qui nous semblait raisonnable. Il correspondait aussi au choix clair qu’avait fait le concours PASSERELLE de ne plus utiliser les résultats des tests TAGE MAGE® et TAGE 2®.

Nouvelle évolution, cette fois majeure, en 2021 : la note de synthèse disparaît purement et simplement au profit d’une nouvelle épreuve de français. D’une durée d’une heure, l’épreuve évaluera la capacité des étudiants à comprendre et maîtriser la langue française courante, aussi bien sur le fond (synonymes, antonymes) que sur la forme (orthographe, grammaire). Trois éléments permettent d’expliquer ce choix :

  • Le premier, purement technique, réside dans les modalités de passage de l’épreuve. Bien que la plateforme TestWe (voir notre article de 2019) permette de digitaliser les épreuves y compris littéraires, cette solution technique n’était pas idéale pour une épreuve de synthèse de textes. On le sait bien : même dans le monde des affaires, pour effectuer une synthèse de plusieurs documents il peut être utile de les imprimer, les feuilleter, les annoter, surligner… les QCM se prêtent plus facilement à la digitalisation. Ils permettent aussi au concours de corriger les « copies » avec plus de sûreté, d’homogénéité et de rapidité.
  • L’abandon en 2019 des tests TAGE 2® (dans lequel, rappelons-le, le français évalués dans les sous-tests 1 et 4 comptait pour 43 % de la note) et TAGE MAGE® (1/3 des coefficients sur le français à travers les sous-tests 1 et 5) ne permettait plus aux Écoles de s’assurer d’un bon niveau en français de leurs candidats au-delà de l’épreuve de synthèse. Or, même s’il s’agissait d’une épreuve « littéraire », on sait à travers les barèmes que les aspects purement linguistiques ne comptaient pour tout au plus que 2 points sur 20 dans cette épreuve. Il était donc nécessaire d’introduire du français d’une manière ou d’une autre, ce qui avait été fait avec l’introduction de la Compréhension et de l’Expression dans la synthèse en 2019. Le concours PASSERELLE va au bout de sa logique en introduisant une véritable épreuve de français.
  • Dernier élément, cette fois lié à l’actualité : nous avons vu que le concours PASSERELLE avait maintenu ses épreuves de QCM (anglais, option) mais avait annulé l’épreuve de synthèse en 2020, en raison des risques de rupture d’égalité entre les candidats. Ce risque apparaît bien moindre pour une épreuve de QCM de français (dont les questions peuvent apparaître dans un ordre aléatoire) que pour une épreuve littéraire identique pour tous les candidats. Elle permet aussi de faire passer les candidats à des dates diverses (voir ci-dessous).

Les épreuves d’options (« épreuves au choix ») évoluent de manière significative

Rappelons à titre préliminaire que l’évolution des épreuves d’option n’as pas un caractère accessoire. Leur part dans la sélection à l’écrit est centrale ! A titre d’exemple, l’épreuve au choix porte un coefficient 13 à Grenoble EM contre 11 pour l’épreuve de français et 6 pour l’anglais.

Après la disparition de la Biologie, des Mathématiques, de l’Allemand et de la Créativité/Gestion de projet en 2020, c’est au tour de l’épreuve technique « Management d’une entreprise d’hôtellerie restauration » d’être supprimée. Décidément, l’année 2020-2021 ne sera pas celle des restaurateurs ! L’option « Sport et société » qui avait la particularité de n’être accessible qu’aux élèves de Bac +3, disparaît également, de même que l’épreuve d’informatique.

Du côté des épreuves dites « académiques », plusieurs évolutions sont notables.

  • La « Culture économique et managériale », ancien-nouveau nom de l’épreuve d’économie, disparaît. On revient à une forme plus classique (« Economie »).
  • Innovation surprenante, l’épreuve de Marketing se subdivise en deux : « Marketing » et « Marketing en langue anglaise ». Notre analyse est que cette distinction permet aux candidats ayant étudié le Marketing en anglais de ne pas se retrouver pénalisés par la présence dans l’épreuve de nombreux acronymes ou définitions formelles en français, que nous avons identifiés dans les annales antérieures. Exemples :
    • qu’est-ce que la PLV ?
    • qu’est-ce que la démarque inconnue ?
  • On voit réapparaître pour l’édition 2021 une épreuve de culture générale et littéraire. Rémanence de l’ancien test ARPEGE (!), pourtant abandonné depuis 6 ans maintenant, cette épreuve permet aux élèves au profil littéraire de se démarquer par leur culture.

La liste des épreuves arrêtée pour 2021 est finalement la suivante :

  • Calcul et raisonnement
  • Culture générale et littéraire
  • Droit
  • Économie
  • Espagnol
  • Géopolitique
  • Gestion-comptabilité
  • Marketing
  • Marketing en langue anglaise
  • Négociation commerciale

Les épreuves écrites Tremplin 1 et Tremplin 2 annulées en 2021, mais maintenues en 2022

La banque d’Écoles ECRICOME TREMPLIN a annoncé, vendredi 20 novembre, la suppression des épreuves écrites des concours Tremplin 1 et Tremplin 2 pour l’édition 2021, au profit d’une sélection sur un Dossier « renforcé ». Cette décision revêt un caractère exceptionnel, en raison de la crise sanitaire.

Même si la banque d’Écoles ECRICOME TREMPLIN n’a pas encore communiqué officiellement sur les modalités de son concours pour 2022, les informations dont nous disposons nous permettent d’ores et déjà de vous indiquer que  les modalités de sélection seront – sauf nouvelle crise – inchangées pour 2022 :

  • Concours Tremplin 1
    • Note de synthèse et réflexion argumentée (3h)
    • TAGE 2 (1h55)
    • QCM d’Anglais
  • Concours Tremplin 2
    • Analyse de textes comparés (3h)
    • TAGE MAGE (2h)
    • QCM d’Anglais (1h30)

Le maintien d’épreuves écrites est heureux pour les élèves qui se réorientent, dont les dossiers scolaires peuvent parfois présenter telle ou telle faiblesse. Le concours écrit « à la française » place l’ensemble des candidats sur un pied d’égalité. Ce sera donc encore le cas pour l’édition 2022.

En 2021 en revanche, les élèves devront présenter un bon dossier… académique, mais aussi extra-scolaire.

Quel impact sur nos préparations en 2020-2021 ?

Cet encart s’adresse plus particulièrement à nos élèves, qui ont déjà en main des plannings.

Nos préparations « Passerelle – Tremplin » incluent des séances de cours et DST de synthèse pour lesquels les candidats étaient invités à choisir une synthèse « type Passerelle » ou « type Tremplin ». Toutes ces séances sont maintenues. Elles seront exclusivement consacrés à la note de synthèse/réflexion argumentée Tremplin 1 (Bac +2) ou à l’analyse de textes comparés Tremplin 2 (Bac +3).

Parallèlement nous avons décidé d’ouvrir, dans nos cycles et stages et sans aucun supplément de prix, de nouvelles sessions de préparation spécifiques à la nouvelle épreuve de français Passerelle.

Pour les Bac +3/4, les cours et DST d’analyse de situation AUDENCIA sont supprimés, ce qui laisse de la place dans le planning pour y placer quelques cours de français Passerelle. Les plannings ajustés vous seront communiqués prochainement.

S’agissant des épreuves d’option, nous maintenons la préparation des épreuves suivantes : Espagnol, Droit, Gestion-comptabilité, Marketing, ainsi que Calcul et raisonnement, en rappelant que cette préparation peut être effectuée entièrement à distance, et qu’elle aura lieu en mars 2021. Nous élargissons à « Marketing en langue anglaise » et nous ouvrons également la préparation de l’épreuve de culture générale et littéraire.

Grenoble EM toujours dans les Concours PASSERELLE 1 & 2 en 2021… contrairement à l’EM Strasbourg et à Rennes School of Business

Suite logique de leur intégration à la banque d’épreuves écrite ECRICOME pour les classes préparatoires, les Grandes Ecoles de Commerce EM Strasbourg et Rennes School of Business ont rejoint en 2020 les concours ECRICOME Tremplin 1 (Bac +2) et Tremplin 2 (Bac +3). Ces derniers permettront désormais d’accéder à 4 Grandes Ecoles de management :

  • NEOMA Business School (fusion des ESC Rouen et Reims)
  • KEDGE Business School (fusion de Bordeaux EM et d’Euromed Marseille, les anciennes ESC des deux villes)
  • EM Strasbourg
  • Rennes School of Business

Alors que les meilleures Grandes Écoles abandonnent progressivement leurs épreuves écrites au profit d’une sélection sur Dossier (HEC en 2013 et 2014, l’ESCP Europe en 2014, l’EM Lyon en 2015 et maintenant AUDENCIA en 2021), on se demande si cette évolution ainsi que la situation sanitaire n’allaient pas être l’occasion pour Grenoble EM de se détacher du concours Passerelle. Il n’en est rien, et en 2021, la prestigieuse École de management demeure accessible via le concours commun. Une raison de plus pour se porter candidat(e) en 2021.

Nouveau : on pourra choisir de passer le concours Passerelle depuis chez soi en 2021… de février à mai

    Le concours PASSERELLE élargit à 30 le nombre de ses centres d’examen pour 2021. Concrètement, vous pourrez continuer de passer le concours (en apportant votre ordinateur muni de la solution TestWe) de manière « relativement » classique.

    Mais cette année vous pourrez aussi opter pour un passage intégralement à distance depuis chez vous. Le concours vous proposera alors des dates différentes, avec des séries de question de difficulté équivalente présentées dans un ordre aléatoire… mais pas identiques pour autant.

    Si vous passez le test depuis chez vous, vous ferez l’objet d’une « surveillance à distance » – dispositif anti-fraude fondé sur des prises de photographies aléatoires à intervalles réguliers. Doit-on se réjouir que la surveillance des examens s’invite jusqu’au domicile des jeunes, à travers internet ? Vaste débat auquel de nombreuses institutions d’enseignement sont confrontées. Au moins cette modalité est-elle ici circonscrite dans le temps et dans l’espace, et assortie d’une clause d’opt out vous permettant de passer l’écrit normalement en centre d’examen.

    Antoine LAMY

    Retrouvez nos formations aux concours d’admissions parallèles Passerelle et Tremplin sur cette page

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  1. Réforme du concours Passerelle en 2021 : l'analyse d'IPESUP
  2. Entretien avec Diane et Elena, sœurs et Étudiantes à Sciences Po Paris

    Quels ont été vos parcours de lycéennes ?

    Diane : J’ai effectué toute ma scolarité, de la maternelle au Bac, au lycée Saint-Jean de Passy. J’ai passé un Bac S en spécialité Physique-Chimie.

    Elena : J’ai fait un Bac S au lycée Saint Jean de Passy, en spécialité physique-chimie. J’ai préparé le concours pour Sciences Po en parallèle de mes classes de première et de terminale.

    Elena, pourquoi t’es-tu orientée vers Sciences Po Paris ?

    Elena : Au lycée, je voulais travailler dans la diplomatie. J’ai ensuite changé plusieurs fois de projet professionnel, avant de finalement revenir à ma première idée. Sciences Po est l’école idéale pour ça, parce que les trois premières années sont assez généralistes, et parce qu’elle permet d’étudier à la fois les sciences politiques et les relations internationales. La troisième année se fait systématiquement à l’étranger, ce qui est aussi un atout.

    Vous avez toutes les deux décidé de suivre un cursus universitaire en parallèle de Sciences Po. Pourquoi ?

    Diane : Sciences Po m’a toujours attirée pour la diversité de son cursus. Au lycée, je ne savais pas trop ce que je voulais faire plus tard, et c’est un peu cliché, mais Sciences Po est l’école parfaite pour ça ! Il y a un peu de tout : de l’économie, de l’histoire, de la politique, de la sociologie… Et au fur et à mesure des semestres, les étudiants ont de plus en plus l’opportunité de se spécialiser en découvrant ce qui les passionne.

    J’étais attirée par les relations internationales, domaine très large, et Sciences Po me semblait la voie parfaite pour ça. La perspective de passer toute une année en échange à l’étranger me plaisait également beaucoup, puisque la troisième année du bachelor se passe à l’étranger pour tout le monde.

    Pour ce qui est du bi-cursus avec la Sorbonne, j’ai toujours été passionnée de littérature et j’ai énormément apprécié mes cours de philosophie en Terminale, donc ça me semblait être un complément parfait à la science politique. J’ai choisi la philosophie dans une optique de curiosité personnelle plutôt que dans une perspective professionnelle, puisque je ne pensais pas m’orienter vers les métiers de la littérature ou de la philosophie plus tard, mais ça m’a donné l’occasion d’apprendre énormément de choses que je n’aurais pas apprises à Sciences Po !

    Elena : De mon côté, j’avais l’impression de perdre quelque chose en arrêtant les sciences après le lycée. Ma licence est orientée vers la chimie et la biologie, qui sont indispensables pour comprendre certains enjeux du monde actuel. Bien sûr, cela reste une formation de base, mais elle me permet de moins me reposer sur des explications secondaires. La licence m’a aussi permis d’acquérir des qualités méthodologiques : une rigueur qu’on a un peu tendance à laisser passer en sciences politiques, et une bonne capacité de travail !

    Diane, en quoi consiste la sélection en « bi-cu » par rapport à la procédure d’admission classique au Collège universitaire de Sciences Po Paris ?

    Diane : La procédure est exactement la même : dossier, concours puis entretien. La seule différence est bien sûr qu’il faut expliquer son choix dans la lettre de motivation, et qu’un professeur de la Sorbonne est présent lors de l’entretien. Il me semble qu’il est également possible de candidater au bicu par la voie de la Sorbonne, uniquement sur dossier et entretien, mais ce n’est pas ce que j’ai choisi de faire.

    Quels liens avez-vous chacune pu tisser au cours de vos études entre d’un côté philosophie et sciences politiques et de l’autre sciences « dures » et affaires publiques ?

    Elena : La situation actuelle, avec le Covid-19, est le meilleur exemple ! Au semestre dernier, pour un cours d’anthropologie, j’ai réalisé une étude comparant les comportements face au virus H5N1 en Indonésie et au coronavirus en France, et comment ils influençaient le cours de l’épidémie. Au-delà de la crise sanitaire, la science s’immisce dans tous les sujets politiques et diplomatiques : changement climatique, économie des matières premières, nouvelles technologies

    Diane : Il existe en effet beaucoup de liens entre les différentes sciences ! Les cours de philo nous permettent de mettre en perspective ce que nous apprenons à Sciences Po, d’y réfléchir différemment. En quelques sortes, Sciences Po est un peu plus « pratique », et la Sorbonne est plus « théorique ». Par exemple, la licence de philosophie comporte des cours de philosophie politique, ce qui est bien sûr en lien direct avec les cours de sciences politiques, d’institutions politiques, d’histoire politique ou de droit de Sciences Po.

    Les cours d’épistémologie – la philosophie de la connaissance et en particulier des sciences – nous permettent de porter un regard critique sur ce que nous apprenons et ce qui nous est présenté comme des faits certains. De manière générale, je dirais que la philosophie nous apprend à réfléchir avant d’agir, ce qui est extrêmement important pour les décideurs politiques.

    Comment s’est déroulée votre scolarité à Sciences Po Paris ?  

    Elena : Le campus de Paris peut être un peu impressionnant au début, mais on prend vite ses repères ! L’école a des particularités auxquelles on s’attache et qui sont transmises de promotion en promotion. On se donne rendez-vous en « péniche » et on se retrouve entre amis pour un cours en « Boutmy » ou au « 13U ». Ensuite, la vie étudiante est incroyable. Les promotions à Paris sont assez grandes comparées aux autres campus de Sciences Po, mais dès la première année, nous sommes répartis par classes, les « triplettes », qui gardent souvent un lien assez fort.

    Il y a énormément d’associations étudiantes : quand on arrive, la première semaine, on peut avoir l’impression d’être submergé, mais chacun trouve l’association qui lui convient. C’est le meilleur moyen de rencontrer des gens, surtout si on se sent un peu perdu au début.

    Diane : J’ai terminé cette année mon dernier semestre à Sciences Po, qui a été la période la plus étrange de ma scolarité. Après une année de césure et un semestre à l’étranger, je suis revenue à Paris pour mon dernier semestre, qui n’a en fait duré que deux mois, puisque le confinement nous a obligés à finir tous nos cours en ligne. Du coup, je n’ai pas vraiment pu dire « au revoir » à Sciences Po et nous n’avons pour l’instant pas eu de cérémonie de remise de diplôme, donc c’est un peu difficile de penser que cette partie de ma vie s’est close de cette manière.

    Je n’ai pas vraiment passé de temps à Sciences Po depuis ma première année de master, mais j’ai toujours énormément apprécié les moments où j’y étais ! C’est une école très internationale, surtout en master – dans mon école, PSIA, la majorité des étudiants viennent d’un autre pays et 70% des cours sont en anglais. Ce n’est pas rare que je sois la seule française ou presque dans un cours ! C’est extrêmement enrichissant de pouvoir parler avec des personnes d’autant de nationalités différentes, et on y apprend autant en cours qu’en dehors des cours.

    Avez-vous participé à la vie associative de Sciences Po ?

    Diane : J’ai beaucoup participé à la vie associative pendant mon Bachelor, un peu moins en master par manque de temps et parce que j’étais souvent hors les murs. En première année, je me suis engagée dans une association de philosophie, Opium Philosophie, dont j’ai été membre pendant trois ans – au pôle communication, secrétaire générale puis vice-présidente. C’est une association regroupant des étudiants de plusieurs écoles et universités qui publie une revue thématique annuelle et organise de nombreux événements en rapport avec la philosophie, comme des conférences, des cinés-philo, des ateliers philo en prison… Cette expérience m’a appris beaucoup de choses, à la fois par une réflexion théorique, une application pratique de la philosophie et des compétences associatives et professionnelles.

    Je me suis également engagée dans l’association de théâtre de Sciences Po, Rhinocéros, dans laquelle j’étais assistante de mise en scène sur une comédie musicale qui a été présentée au festival de fin d’année, avant de fonder notre propre compagnie avec le metteur en scène. Ce semestre, j’ai été membre de l’association Sciences Po Refugee Help, qui propose des services à des réfugiés et immigrants à Paris, comme de la distribution de nourriture, des cours de français, de l’aide juridique, des cours de yoga… Malheureusement, à cause du confinement, cette expérience a été de très courte durée.

    Elena : En première année, j’ai participé à l’organisation du forum littéraire de Sciences Po, la Journée des Auteurs. Je suis aussi entrée dans l’association Sciences Po Refugee Help, pour laquelle je suis devenue responsable de pôle en 2e année. C’était un engagement très intense, et qui m’a permis de rencontrer des personnes formidables.

    Quel master avez-vous choisi ? Pourriez-vous nous le présenter ?

    Diane : J’ai fait le master International Security, qui est l’un – et le plus grand – des sept masters de PSIA, la Paris School of International Affairs. C’est un master assez large, qui en fait ne se restreint pas à l’étude de la sécurité. Il y a des cours obligatoires sur la défense, la sécurité, l’économie, la diplomatie, le droit international etc, et ensuite il faut choisir deux concentrations – généralement une concentration régionale et une concentration thématique.

    Pour ma part, j’ai choisi l’Amérique du Nord et les droits humains, ce qui m’a permis de me spécialiser dans les aspects un peu moins « sécuritaires » et un peu plus « humanitaires » des relations internationales. J’ai choisi ce master parce qu’il me semble plus diversifié que les autres masters de PSIA (comme le développement international, l’économie internationale, les masters en politique environnementale et en droits humains…), et parce que PSIA, comme je l’ai mentionné plus tôt, est une école très internationale, où il est possible de prendre tous ses cours en anglais si on le souhaite. La méthode d’enseignement est également marquée par l’influence américaine, avec des cours en petits groupes et très interactifs et des évaluations sous forme de « papers » et d’exposés plutôt que de partiels. C’est donc idéal si on veut étudier ou travailler à l’étranger, et notamment aux Etats-Unis.

    Elena : J’ai choisi le master Affaires publiques, en spécialité administration publique. C’est le master qui correspond le plus à l’image qu’on se fait traditionnellement de Sciences Po. Il permet notamment de préparer les concours de la fonction publique, mais pas seulement : certains entrent dans les directions des affaires publiques d’entreprises privées, des cabinets de conseil ou s’orientent vers la politique. Le programme est axé sur le droit public français et européen, les finances publiques, l’économie et les questions sociales. Il permet aussi d’avoir une expérience pratique, notamment grâce au laboratoire d’innovations publiques de Sciences Po.

    A Sciences Po, on part à l’étranger au moins pendant le Bachelor, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

    Elena : mon cursus prévoit en effet une année complète dans une université étrangère, en 3e année. En master, la dernière année se finit sur un stage de fin d’études d’un semestre, et il y a aussi la possibilité de faire une année de césure au cours du master.

    Diane : Oui, il y a beaucoup d’opportunités de stages et d’études à l’étranger, ce qui est selon moi l’un des principaux atouts de Sciences Po ! A la fin de la première année, il faut faire un « stage de terrain » – du moins c’était le cas quand j’y étais, le dispositif a changé maintenant et il faut faire un « parcours civique » qui s’étale sur deux ou trois ans, mais je ne connais pas les détails. Elena pourra répondre à cette question ! J’ai effectué mon stage de terrain dans un théâtre au Festival d’Avignon OFF, et ça a été un mois incroyable, passé à distribuer des tracts, vendre des places, accueillir les spectateurs et bien sûr assister à beaucoup de pièces ! Ensuite, la troisième année se passe obligatoirement à l’étranger.

    Il faut choisir parmi la liste des universités partenaires de Sciences Po, et pour les étudiants en bi-cursus comme moi, parmi les universités partenaires de Sciences Po ou de la Sorbonne, ce qui nous donne encore plus de choix ! Pour ma part, je suis partie à Hampshire College, un petit liberal arts college du Massachusetts. C’était une expérience incroyable, au cœur de la nature, où j’ai fait du théâtre, des arts martiaux, du yoga, de la randonnée, des cours d’étude de genre et d’écriture… Et finalement, il y a un semestre « hors les murs » obligatoire pendant la dernière année de master, qui peut être soit un stage, soit un semestre à l’étranger, soit l’écriture d’un mémoire.

    J’ai choisi le semestre en échange et je suis partie à la New York University, où j’ai pu prendre des cours de relations internationales avec des professeurs excellents tout en profitant du campus magnifique, en plein East Village à New York. Il est possible aussi de faire des stages optionnels tout au long de la scolarité, et beaucoup d’étudiants prennent pour cela une année de césure entre la première et la deuxième année de master, ce que j’ai fait. Je suis partie un an aux Etats-Unis, d’abord à la Mission de Défense de l’Ambassade de France à Washington, DC, puis au service culturel du Consulat français de Boston. Je conseille à tous les étudiants de prendre cette année de césure, puisque cela permet d’accumuler de l’expérience professionnelle extrêmement importante pour la suite, surtout pour ceux qui veulent travailler à l’étranger.

    Photographie prise par Diane à Washington DC

    Quel a été votre cours préféré à Sciences Po ?

    Diane : Mon cours préféré a été possible grâce à Sciences Po mais n’était pas à Sciences Po-même, puisque c’était un cours que j’ai eu à New York, intitulé Gender, conflict and security et enseigné par Dr. Mayesha Alam. C’est un cours qui regroupe mes deux passions, la sécurité internationale et les études de genre, et qui m’a ouvert les yeux sur ce que je veux faire de mon avenir professionnel.

    J’ai appris énormément de choses sur les liens entre genre et relations internationales : sur la place des femmes dans les négociations de paix et la résolution des conflits, dans les armées et les casques bleus de l’ONU, dans le terrorisme et le contre-terrorisme…

    Elena : Un coup de cœur a été un cours de négociation et médiation de conflit que j’ai choisi comme option en 2e année. C’est un cours très complet qui fait un panorama des conflits en cours dans le monde et surtout, des rivalités de puissances qui les entourent. C’est un peu lui qui m’a convaincue de revenir à la diplomatie ! Il est enseigné par une chercheuse qui travaille dans un think-tank et qui aborde les sujets avec un regard très concret. A la fin du semestre, nous avons réalisé une simulation de négociation sur la Syrie.

    Votre professeur préféré ?

    Elena : L’indéboulonnable Guillaume Tusseau, capable de dégainer des jeux de mots sur le Conseil d’Etat plus vite que son ombre tout en fournissant une comparaison des jurisprudences constitutionnelles française et étrangères des plus pointues.

    Diane : J’allais citer Mayesha Alam, qui a enseigné le cours précédemment cité, et avec qui j’ai eu des discussions passionnantes et qui m’a donné d’excellents conseils. Mais sinon je citerais l’un de mes professeurs du dernier semestre, qui a enseigné un cours sur l’OTAN et la politique étrangère américaine et qui a malheureusement été entièrement en ligne mais qui m’a tout de même beaucoup marquée. Il s’agit de Jim Townsend, qui est un fellow du think-tank Center for a New American Security (CNAS) à Washington, DC, et qui était Deputy Assistant Secretary of Defense for Europe and NATO (l’adjoint du ministre de la défense américain pour les questions concernant l’OTAN et l’Europe) pendant la présidence d’Obama.

    Ce qui est drôle, c’est que j’avais déjà rencontré Jim une fois pendant mon stage à l’Ambassade de France, quand l’ancien Attaché de Défense m’avait emmenée avec mon collègue stagiaire lui rendre visite au CNAS. Aucun de nous deux ne savait alors qu’il donnerait un cours à Sciences Po deux ans plus tard ! J’ai énormément apprécié ce cours parce que, même en ligne, il était extrêmement vivant avec des discussions passionnées ou tout le monde pouvait donner son avis. Jim, qui bien sûr a une longue expérience dans ce domaine, nous racontait à chaque cours des anecdotes hilarantes, comme le fait qu’après la construction du Pentagone en 1943, les Soviétiques auraient confondu le stand de hot-dogs au centre du bâtiment pour une base de lancement de missiles !

    Avez-vous une anecdote à nous raconter sur votre vie en école ?

    Diane : Je dirais que l’un des meilleurs moments à Sciences Po chaque année est la campagne du BDE. Pendant deux semaines environ, les différentes équipes candidates au BDE font leur campagne, ce qui en réalité ne veut pas vraiment dire présenter leur programme, mais acheter un maximum de voix en étant celui qui offre le plus d’événements et de viennoiseries gratuits aux étudiants.

    C’est une véritable débauche de pains à chocolats à volonté, de batailles en costume de sumo dans le jardin et de soirées gratuites en boîte de nuit ! Un conseil : ne manquez surtout pas ce moment, consultez chaque matin le programme des festivités pour en profiter au maximum et ne prenez pas de petit-déjeuner pour profiter des pains au chocolat.

    Elena : Chaque année, pendant la première semaine de cours, toutes les associations se présentent aux nouveaux étudiants. Et il y en a beaucoup ! C’est très drôle parce qu’elles se mettent un peu en compétition pour mettre la main sur les « petits nouveaux » – je me rappelle que c’était assez impressionnant de se faire aborder à la sortie de chaque cours par les étudiants, flyers en main, d’une foule d’associations différentes. Certaines débarquent carrément en amphithéâtre pour faire leur show, avec la bienveillance des professeurs pour qui c’est un peu une tradition.

    Au début, on ne sait pas trop laquelle choisir, donc cette semaine est l’occasion de discuter avec leurs représentants, d’aller à leurs réunions de rentrée, et de trouver son coup de cœur ! Tout en sachant qu’on pourra découvrir les autres au cours du semestre. Cette année, les associations sont obligées de recruter en ligne, mais elles se donnent d’autant plus pour attirer les étudiants.

    La péniche de Sciences Po Paris, centre de tous les abordages

    Comment vous êtes-vous préparées aux concours ?

    Elena : En première, j’ai commencé à me préparer par moi-même, notamment en lisant les manuels « classiques » de la préparation au concours. En terminale, le rythme s’est accéléré : j’ai suivi la prépa d’Ipesup, avec des cours tous les samedis après-midi et pendant les vacances et des concours blancs. Tout de suite après le concours, en février, j’ai commencé à me préparer à l’oral : les résultats d’admissibilité tombent assez tard, ce qui laisse très peu de temps avant l’oral.

    Diane : j’ai également suivi la préparation Sciences Po d’Ipesup en stage intensif pendant l’été précédant le concours puis en cours le week-end jusqu’au concours, et j’ai bien sûr aussi travaillé de mon côté.

    En quoi a consisté votre préparation ?

    Elena : Chaque semaine, j’avais 4 heures de cours sur l’une des trois matières du concours, à la fois de fond et de méthode. Les enseignants indiquent aussi des ouvrages complémentaires et la manière de travailler par soi-même et d’assimiler les cours. Les stages pendant les vacances permettaient d’approfondir le cours et de réviser tout le programme. Ensuite, on nous explique à quoi nous attendre pour l’oral, et comment réagir dans certaines situations. Sans pour autant nous donner une méthode standardisée : le but reste de se démarquer !

    Diane : La prépa Ipesup nous a prodigué des conseils tout au long de la préparation pour monter notre dossier et se préparer au mieux. J’ai pu passer des concours blancs, puis des oraux blancs lorsque j’ai été admise à l’oral. Les cours d’histoire étaient obligatoires, puisque tous les candidats doivent passer l’épreuve d’histoire, et j’ai eu aussi des cours de littérature-philosophie et d’allemand, puisque ce sont les deux options que j’ai choisies.

    Pour la préparation à l’oral, j’ai surtout lu des articles sur l’actualité, amélioré ma culture générale, lu des livres et des conseils sur comment réussir un entretien, peaufiné mon discours pour présenter ma motivation, et surtout passé des oraux d’entraînement – c’est très clairement le mieux pour s’entraîner.

    Qu’est-ce que votre préparation vous a apporté ?

    Diane : Je pense qu’elle m’a permis de réussir le concours, ce qui n’aurait peut-être pas été le cas sans la prépa ! Je sais que certaines personnes obtiennent le concours sans avoir suivi de prépa, mais c’est assez rare et très difficile de se préparer seul, parce qu’il faut non seulement beaucoup travailler mais aussi connaître le fonctionnement et le déroulement du concours et de l’oral.

    Le plus utile, à mon avis, était d’avoir des professionnels pour me donner des conseils sur ma lettre de motivation et de pouvoir passer des examens et oraux blancs pour me mettre en situation. Les conseils de lecture pour la préparation du concours et de l’oral étaient aussi très utiles, et les cours de grande qualité.

    Elena : Le rythme, très intense. Entre le moment où on décide de se lancer pour Sciences Po et le concours, il n’y a pas beaucoup de temps ! Et il faut gérer le lycée en même temps. Ensuite, c’est aussi une réflexion sur soi-même, d’abord pour la lettre de motivation où il faut décrire son projet professionnel. Bien sûr, ce n’est pas gravé dans le marbre, mais il faut tout de même se poser la question : où est-ce que je me vois dans cinq, six ans ? Et puis l’oral commence toujours par la même question : « Présentez-vous » …

    Conseilleriez-vous la prépa Sciences Po Paris d’Ipesup ?

    Diane : Tout à fait ! C’est à mon avis la meilleure prépa pour entrer à Sciences Po.

    Elena : Oui ! C’est assez difficile de se préparer au concours Sciences Po sans être encadré : on a une idée assez vague des attentes du concours, alors qu’elles sont très précises. Ipesup a l’avantage d’accompagner du début, quand on débarque au premier cours sans savoir par quel bout prendre la préparation, à la fin, en passant par toutes les étapes : dossier, épreuve écrite et oral.

    Quels sont vos projets ?

    Elena : Je vais débuter mon master, même si le premier semestre sera un peu particulier puisqu’une partie des cours est en ligne à cause de la crise sanitaire. En parallèle, je vais réaliser un projet collectif dans le cadre d’un partenariat entre Sciences Po et des institutions publiques ou privées. La liste des projets sélectionnés a été retardée cette année à cause du coronavirus, mais je suis impatiente de débuter !

    Diane : Je vais commencer en septembre un stage de six mois à l’UNESCO, à la division pour l’égalité des genres. Je suis très contente d’avoir obtenu ce stage parce que c’est exactement dans le domaine dans lequel je veux travailler, et j’espère que cela me permettra d’avoir d’autres opportunités dans ce domaine par la suite. J’ai conscience d’être diplômée à un moment qui n’est pas facile et que beaucoup de gens ont du mal à trouver du travail en ce moment.

    Mon objectif pour le moment est d’accumuler de l’expérience professionnelle, sous forme de stage ou de contrats courts, pour peut-être être admise plus tard aux contrats Jeunes Professionnels des organisations internationales comme l’ONU. A long-terme, je voudrais travailler dans une organisation internationale ou alors une ONG, dans le domaine de l’égalité des genres et des droits des femmes.

    La maison de l’Unesco où Diane fait son stage

    Avez-vous un mot à adresser aux lycéens qui vous lisent ? 

    Elena : Croyez en vous ! Au lycée, Sciences Po peut paraître assez impressionnant. Il y a beaucoup de candidats, alors on se dit : pourquoi moi ? Ayez confiance en vos qualités, qu’elles soient académiques ou non. Sciences Po, c’est à la fois l’excellence dans plein de domaines différents, et des profils humains variés. S’il y a une chose que la prépa, puis l’école m’ont apprise, c’est à voir le potentiel chez moi et chez les autres.

    Diane : Sciences Po est une très bonne école, et c’est un beau projet que de s’y préparer. Faire une prépa est encore une fois le meilleur moyen de réussir, mais même si ça ne marche pas, toute votre préparation n’aurait pas été inutile. Réussir le concours et l’oral est, je pense, assez aléatoire. On peut être très bien préparé et avoir un coup de stress, ou alors tomber sur un sujet qu’on ne connaît pas très bien, ou avoir des examinateurs plus ou moins sympathiques à l’oral. Vous apprendrez tellement de choses pendant votre préparation que ce ne sera en aucun cas du temps perdu !

    Ce sont des connaissances qui vous serviront forcément à l’avenir. Et puis, n’oubliez pas qu’il est toujours possible de rejoindre Sciences Po en master : beaucoup de gens font une licence puis un master à Sciences Po, et c’est un très beau parcours. Une dernière chose : si vous ne savez pas aujourd’hui ce que vous voulez faire plus tard, c’est tout à fait normal et soyez certains que vous trouverez la réponse à un moment où à un autre de vos études. Pour moi, ce moment est arrivé pendant ma dernière année de master ! Profitez simplement de toutes les opportunités qui s’offrent à vous et l’une d’elles finira par devenir votre rêve.

    Merci à vous Diane et Elena d’avoir accepté cet entretien !

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    STAGES TOUSSAINT 2020

    Nos Stages Toussaint organisés pendant les vacances scolaires permettent, quel que soit le profil de l’élève où l’orientation choisie, de consolider ses acquis, de renforcer ses bases ou d’anticiper les études supérieures. Retrouvez ci-dessous la liste de tous les stages disponibles au cours de cette période : stages généraux pour le lycée (Seconde, Première et Terminale), et stages spécifiques Sciences Po, écoles de commerce post-bac, médecine, et préparations aux certifications et examens d’anglais.

    Stages généraux de Toussaint Lycée (Seconde – Première – Terminale)

    Stage général Seconde :

    Après les premiers résultats de l’année scolaire, les Stages Toussaint vous proposent de consolider les matières « socle » de l’année de seconde, à savoir les mathématiques et le français.

    • Programme :
      • Jour 1 : Une journée de méthodologie (6h)
      • Jour 2 à 6 : Cinq jours de stage parcours socle classique (20h de maths + français) ou parcours socle maths avancées (25h de maths + français)
    • Tarifs :
      • Parcours socle classique maths + français (20h de cours sur 5 jours) : 485 euros
      • Parcours socle maths avancées maths + français (25h de cours sur 5 jours) : 585 euros
      • Module méthodologie (6h de cours) : 160 euros
      • Module Histoire-géo (10h de cours) initiation à l’HGGSP : 230 euros

    Découvrir le stage en détail Inscription en ligne

    Stage général Première :

    Après les premiers résultats de l’année scolaire, les Stages Toussaint vous proposent de consolider le français, matière phare de l’année de première, et/ou vos enseignements de spécialité.

    • Programme :
      • Préparation au Bac de Français écrit 
        • Cours de préparation aux épreuves écrites du Bac de Français
        • 24h : 20h de cours + 4h de bac blanc
      • Préparation aux spécialités clefs 
        • 1 à 2 choix parmi : SES, HGGSP, Physique-chimie et Mathématiques (SES et Physique-chimie incompatibles)
        • 12h par spécialité sur 6 jours
    • Tarifs : 545 euros + 280 euros par spécialité sur 6 jours

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    Stage général Terminale : stage de renforcement des spécialités clefs

    Alors que les élèves de Terminale ont découvert au début de leur année scolaire les tous nouveaux programmes d’enseignement de spécialité (issus de la réforme du Baccalauréat), le fossé entre les exigences du programme de première et celles du programme de terminale leur est apparu.
    Ce stage a pour vocation de permettre aux élèves de résoudre les difficultés qui ont émergé en début d’année scolaire afin d’appréhender la suite de leur premier trimestre sur de solides bases, et de pouvoir viser l’excellence au Baccalauréat dans leurs deux enseignements de spécialité.

    • Programme :
      • 2h30 par matière et par jour sur 6 jours
      • Parcours scientifique : maths + Physique
      • Parcours maths-économie : Maths + SES
      • Parcours maths-histoire-géopolitique : Maths + HGGSP
      • Parcours sciences humaines : HGGSP + SES
    • Tarif : 700 euros

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    Stages intensifs Sciences Po

    Stage Sciences Po Seconde : 

    Il est absolument essentiel de voir qu’avec la nouvelle réforme, tout commence maintenant en Seconde, puisque les notes sont prises en compte à partir de là. Les résultats de Seconde seront d’autant plus étudiés dans le dossier qu’ils concernent les lycéens pris dans leur ensemble, c’est-à-dire tous évalués sur le même programme.

    Or, la nécessité de se préparer dès la Seconde, à 15-16 ans, bute sur des problématiques de maturité et de motivation, que redouble l’enjeu de l’orientation.

    C’est pourquoi le lycée PRÉPASUP propose désormais d’abriter un programme « découverte de Sciences Po », dès la classe de Seconde.

    Ce programme, ayant pour objectif de renforcer le dossier des élèves, de révéler leur potentiel, est constitué d’un cycle de quatre stages, organisés en période de vacances : Toussaint, Noël, Hiver, Printemps. Chaque stage proposé répond à différents objectifs comme celui de découvrir Sciences Po et son environnement ou encore de réfléchir à son orientation en s’appuyant sur les outils de Sciences Po.

    • Programme : du lundi 19 au samedi 24 octobre 2020
      •  Formule 1 : Module « découverte Sciences Po » – 12h de cours
        • 4h de présentation de Sciences Po dans les filières sélectives
        • 4h d’ateliers « Soft skills »
        • 4h d’actualité
      • Formule 2 : Module « découverte Sciences Po + Socle français – maths classiques – 32h de cours
        • 10h de français
        • 10h de maths
      • Formule 3 : Module « découverte Sciences Po + Socle français – maths avancées – 37h de cours
        • 10h de français
        • 15h de maths
    • Tarifs :
      • Formule 1 : 350 euros
      • Formule 2 : 775 euros
      • Formule 3 : 850 euros

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    Stage Sciences Po Première : 

    Suivi de manière autonome, chaque stage s’assigne un objectif particulier qui s’ajoute au renforcement académique, à la préparation du Bac de français, à la connaissance de Sciences Po et de ses campus, et à la pratique des soft skills. A la Toussaint : attester d’un haut niveau en Anglais par le biais d’une Certification ou d’un Test reconnu par Sciences Po.

    • Programme :
      •  Formule 1 : Renforcement dossier – 38h de cours
        • Français (10h de cours et 4h d’examen blanc)
        • 8h d’atelier Soft skills
        • 10h d’enseignement de spé 1
        • 10h d’enseignement de spé 2
          • Enseignement de spécialistes au choix : HGGSP, SES, Mathématiques
      • Formule 2 : Module Certification C1 Cambridge – 39h30 de cours
        • 10h de français
        • 8h de Soft skills
        • Test de positionnement
        • 21,5h de cours et de tests d’anglais
        • Certification C1 Cambridge*
          • Sous réserve de niveau suffisant à l’issue du stage. La date de certification n’est pas incluse dans le stage
    • Tarif : 950 euros chacun

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    Stage Sciences Po Terminale : 

    Suivi de manière autonome, chaque stage va se focaliser sur l’objectif particulier du calendrier de la procédure de sélection. A la Toussaint, il est double : écrire une lettre réussie qui vous ressemble, attester d’un haut niveau en Anglais par le biais d’une Certification ou d’un Test reconnu par Sciences Po.

    • Programme :
      •  Formule 1 :  module extra-académique seul – 24h de cours
        • Journée portes ouvertes des campus de l’IEP de Paris à Ipesup (4h)
        • Du « Grand Syllabus » à « l’esprit Sciences Po » (6h)
        • Ateliers Soft Skills (6h)
        • Cours d’actualité (4h)
        • Amphi de présentation de la lettre de motivation
      • Formule 2 : module extra-académique + préparation à la certification C1 Cambridge* – 45h30 de cours
        • Test de positionnement
        • 21h30 de cours et tests d’anglais
        • Certification C1 Cambridge
          • Sous réserve de niveau suffisant à l’issue du stage. La date de certification n’est pas incluse dans le stage
    • Tarifs :
      • Formule 1 : Module extra-académique seul – 650 euros
      • Formule 2 : module extra-académique + préparation à la certification C1 – 1 200 euros

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    Stage Trajectoire prépa scientifique

    Stages Toussaint

    Prépasup propose aux élèves de Terminale souhaitant intégrer une classe préparatoire scientifique ou une université scientifique des stages intensifs destinés à combler le fossé qui sépare le niveau de l’enseignement entre la Terminale et la prépa. Notre préparation à la classe préparatoire scientifique propose un contenu basé sur l’enseignement de spécialité en mathématiques, ainsi que sur l’option maths expertes.

    • Programme :
      • Mathématiques : 4 heures par jour pendant six jours, soit 24 heures
      • Physique-Chimie : 2 heures par jour pendant six jours, soit 12 heures
      • Coaching Parcoursup : relecture de CV et de lettres de motivation (option réservée aux élèves inscrits ou ayant suivi un stage Trajectoire)

     

    • Tarifs :
      • Mathématiques 24h : 580 €
      • Mathématiques 24h + physique-chimie 12h : 870 €
      • Coaching Parcoursup : 230 €
      • Site pédagogique www.mathpremium.fr : accès annuel offert à tous nos élèves

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    Stage écoles de commerce Post-Bac

    Stage « Initiation » de Toussaint : 

    Le processus de sélection des écoles de commerce post-bac est intégré depuis peu à Parcoursup. Bien que les étudiants n’aient pas à passer par deux années de classe préparatoire pour y prétendre, ils n’échappent pas, pour la majorité des écoles, aux concours. Ceux-ci, moins exigeants que ceux qu’imposent les Grandes Ecoles, requièrent néanmoins une préparation sérieuse tout au long de l’année de Terminale, car ils s’avèrent être spécifiques et très sélectifs.

    Depuis plus de vingt ans, PRÉPASUP affiche des taux de réussite exceptionnels aux concours Sésame et Accès. Un succès qui tient à nos formules de préparation modulables et ciblées, proposées tout au long de l’année, pour réussir les épreuves écrites et orales.

    • Programme :
      •  Stage présentiel :
        • 32h de cours 
          • 14h de synthèse, analyse documentaire, ouverture culturelle et aptitudes verbales
          • 10h de logique générale et numérique et de mathématiques
          • 8h d’anglais
        • Une journée de concours blanc + Un week-end de préparation à l’oral :
          • Conférences
          • Simulation d’entretien et d’oral d’anglais
      • Format digital à distance :
        • 20h de cours live
          • Retransmission de séances méthodologiques communes avec le stage présentiel
        • 10h d’ateliers numériques interactifs
          • Séances d’applications encadrées sur des sujets type concours
        • Une journée de concours blanc + Préparation aux épreuves d’admission :
          • Conférences
          • Simulation d’entretien et d’oral d’anglais
    • Tarifs :
      • Stage présentiel : 1 400 euros
      • Format digital à distance : 1 300 euros

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    Stage écoles d’ingénieurs Post-Bac

    Stage « Initiation » de Toussaint :

    PRÉPASUP a conçu une gamme de stages destinés à préparer les étudiants de Terminale aux concours des écoles d’ingénieurs Post Bac Avenir, Puissance Alpha, GEIPI Polytech. De la présentation des nouvelles méthodes à acquérir à l’entrainement pratique aux épreuves écrites et orales, nos préparations mettent les élèves sur la voie de la réussite.

    • Programme :
      • 32h de cours :
        • 10h de mathématiques
        • 10h de physique-chimie-biologie
        • 6h d’anglais
        • 6h de français-motivation
        • Le stage se clôt par un concours blanc d’une journée
    • Tarif : 850€

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    Stage Médecine

    Stage d’anticipation : 

    IPESUP-PRÉPASUP, précurseur de la préparation aux études de médecine, propose une formule de stages modulaires durant les différentes semaines de vacances (Toussaint, Noël, hiver, printemps) qui composent une formation complète pour anticiper cette première année d’études de santé.

    Le rythme de cette formation est totalement compatible, et même complémentaire pour les disciplines scientifiques (physique, chimie, mathématiques et statistiques), avec le contrôle continu du baccalauréat.

    • La préparation aux matières « Biologiques » (Biochimie, Biologie cellulaire) est rassemblée avec la Chimie dans deux stages, les module B1 et module B2. Chaque module comporte 18h de cours (9 séances de 2h) et 2h de concours blancs. Les deux modules sont indépendants mais complémentaires pour constituer une préparation complète à ces disciplines.
    • De même, la préparation aux matières « Scientifiques » (Physique-Biophysique, Mathématiques-Biostatistiques) est proposée dans deux stages, les modules S1 et S2, chacun de 20h (18h de cours et 2h de concours blancs), complémentaires tout en restant indépendants.
    • Les concours blancs de fin de modules permettent de tester les modalités et spécificités des épreuves des différentes facultés parisiennes afin d’affiner ses choix en vue de son inscription via Parcoursup.
    • Tarifs :
      • 1 ou 2 modules : 490 € par module
      • 3 ou 4 modules : 450 € par module

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    Stages d’Anglais

    Les préparations aux certifications Cambridge (C1 et B2) : 

    Chaque séance offre un entraînement intensif – en condition – aux différentes parties du Certificat Cambridge « Advanced C1 ». Les élèves se familiarisent avec des formats variés très différents du lycée et apprennent à adopter la stratégie adéquate pour maximiser leur résultat. Ils bénéficient d’une analyse approfondie des obstacles fréquemment rencontrés et d’un renforcement de leurs connaissances.

    Le déroulement des séances suit rigoureusement le format de l’examen. Chaque séance cible l’une des quatre compétences évaluées (compréhension écrite, expression écrite, compréhension orale et expression orale) pour aider les élèves à aborder toutes les épreuves avec confiance et précision.

    Tous les types d’exercices sont soigneusement travaillés en classe à l’aide des supports officiels de Cambridge English. Un corpus d’annales corrigées permet de compléter cette formation à la maison.

    Module de Préparation au C1 (Advanced) ou au B2 (FIRST Certificate).

    • Programme : du 19 au 24 octobre 2020
      • Compréhension écrite (8 tâches de formats différents) 4h
      • Expression écrite (2 tâches de formats différents) 4h
      • Compréhension orale (4 tâches de formats différents) 4h
      • Expression orale (4 tâches de formats différents) 4h
      • Examen blanc 5h30
      • Formation complète 21h30
    • Tarif : 550 Euros
      • (Tarif spécial : 450 Euros pour tous ceux qui ont suivi au préalable une autre formation à IPESUP).

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      Stage d’anticipation SAT et ACT : 

      PREPASUP propose une préparation complète aux deux tests généralistes SAT Reasoning Test et ACT, qui couvrent toutes les épreuves obligatoires, ainsi qu’aux deux épreuves Essay du SAT et Writing du ACT, optionnelles, mais souvent exigées par les universités les plus prestigieuses.
      Nous préparons ainsi aux épreuves ACT et SAT Math, ACT Science, ACT English, SAT Writing and language test, ACT et SAT Reading, ACT Writing et SAT Essay.

      • Programme : lundi 19 à jeudi 22 octobre 2020
        • Anglais 4 x 2h
        • Mathématiques 4 x 2h
        • Module optionnel spécifique sciences ACT 2h
        • Préparation au « personnal essay » 2h
        • Test blanc 3h30
        • Tarif : 500 euros

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        Prépa TOEFL : 

        Cette formule propose aux étudiantx de s’entraîner sur quatre jours intensifs au test TOEFL®. Nos professeurs proposent une alternance entre cours et tests blancs corrigés, qui permettent une progression optimale. Le stagiaire peut aussi s’appuyer sur les supports exclusifs fournis en cours, parmi lesquels l’IPESUP English Workpack, mis au point par nos professeurs. Deux TOEFL® blancs assurent une mise en situation dans les conditions de l’examen.

        • Programme : 26h de cours et examens, dont deux TOEFL® blancs.
        • Tarif : 600€

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