BAC 2021 : la recherche d’un nouvel équilibre entre contrôle continu et épreuves finales

L’une des ambitions de la réforme du Baccalauréat pleinement mise en œuvre cette année est de rééquilibrer le poids des épreuves finales (qui représentaient jusqu’ici 75% du résultat final) au profit du contrôle continu. Cette démarche vise notamment à inciter les élèves à mener un travail régulier tout au long de leurs trois années de lycée, plutôt que de « bachoter » à quelques mois des épreuves de Première et de Terminale. Cet article analyse la nouvelle organisation de l’évaluation au lycée et présente le calendrier d’examens qui rythmera désormais la vie scolaire des élèves de Première et de Terminale.

Le Baccalauréat 2021 sera constitué de 40% de contrôle continu pour 60% d’épreuves finales.

TOUT AU LONG DES DEUX ANNÉES

Contrôles continus dans toutes les matières

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Le contrôle continu (40% du résultat final)

1. Le dossier (10%)

Tout d’abord, les bulletins de Première et Terminale représenteront 10% de la note finale du BAC 2021.

Sera donc comptabilisée la moyenne des notes de Première et de Terminale :

  • Les 8 enseignements communs : français, philosophie, histoire-géographie, enseignement moral et civique, LV1, LV2, enseignement scientifique, éducation physique et sportive.
  • Les 3 enseignements de spécialité (les 3 de Première puis les 2 conservés en Terminale).
  • 1 à 2 enseignements optionnels au choix : 1 suivi en classe de Première puis en Terminale + 1 suivi en classe de Terminale. Un élève qui aura suivi 2 options en 1re puis 3 en terminale devra donc choisir les enseignements comptabilisés.

Dans le calcul de cette moyenne toutes les notes bénéficient de la même pondération. Seule exception pour l’enseignement LCA pour lequel tous les points obtenus au-dessus de 10/20 constitueront un bonus pondéré d’un coefficient 3.

 

2. Les évaluations communes – EC (30%)

Les évaluations communes seront organisées au sein des établissements sur les mêmes principes qu’un BAC Blanc et dureront entre 1h30 et 2h. Les copies seront anonymes et corrigées par un autre enseignant que celui du candidat. Les sujets seront issus d’une banque de données nationale.

Le calendrier se déclinerait de la façon suivante :

  • 2 séries d’EC en Première aux 2ème et 3ème trimestres portant sur l’Histoire-Géographie et les LV A et B. La série d’épreuves au 3ème trimestre de Première évaluera également l’enseignement scientifique et l’enseignement de spécialité abandonné en Terminale.
  • 1 série d’EC en Terminale au 3ème trimestre portant sur l’Histoire-Géographie, les LV A et B et l’enseignement scientifique.

Toutes les évaluations communes sont annulées pour l’année scolaire 2020-2021. Les évaluations seront basées sur les notes des bulletins trimestriels, la répartition entre contrôle continu et épreuves terminales étant maintenue. Les matières concernées sont l’Histoire-Géographie, les Langues Vivantes, l’enseignement scientifique et l’enseignement de spécialité à valider en Première.

À noter que l’EPS en Terminale sera évalué tout au long de l’année.

 

Les épreuves finales (60%)

1. L’épreuve anticipée de français

Elle sera organisée selon des modalités similaires à celles en vigueur, c’est-à-dire une épreuve écrite et une orale en fin d’année de Première.

L’examen écrit consistera en un exercice au choix entre un commentaire de texte ou une dissertation, noté sur 20.

L’épreuve orale se fonde tout d’abord sur un « descriptif d’activités » remis par l’enseignant et récapitulant l’ensemble des textes étudiés au cours de l’année, donc ceux ayant fait l’objet d’une étude détaillée. Sur ce descriptif figure également l’oeuvre choisie par l’élève pour l’exposé oral.

La première partie de l’épreuve du BAC 2021 (12 minutes) se déroule de la manière suivante :

– Après avoir accueilli le candidat l’examinateur lui indique :

  • Le texte et le passage du texte retenu
  • La question de grammaire posée, qui ne peut concerner qu’un passage de l’extrait faisant l’objet de l’explication de texte

 

– À l’issue du temps de préparation :

  • Le candidat propose une lecture à voix haute du texte après l’avoir situé brièvement dans l’oeuvre et le parcours associé. Cette partie est notée sur 2 points et appréciera la qualité de la lecture, sa justesse de même que la pertinence de l’expression
  • Le candidat propose une explication linéaire d’un passage d’une vingtaine de lignes, sélectionné par l’examinateur dans le texte, quand celui-ci excède cette longueur. Cette partie est notée sur 8 points
  • Le candidat répond à la question de grammaire, notée sur 2 points. La question consiste en une analyse syntaxique d’une courte phrase ou partie de phrase du texte

 

La seconde partie de l’épreuve, notée sur 8 points et d’une durée de 8 minutes, se décompose en une présentation de l’oeuvre choisie par le candidat et un entretien avec l’examinateur. Le candidat sera jugé sur sa capacité à rendre compte de ses réflexions sur ses expériences de lecture et sera amené à justifier son choix d’oeuvre. Le candidat pourra dès lors répondre aux relances de l’examinateur en prenant appui sur sa présentation afin de défendre son point de vue.

 

2. Les épreuves d’approfondissement disciplinaire

Elles correspondent à l’évaluation des deux enseignements de spécialité maintenus en Terminale. L’examen aura lieu, selon les dernières publications, du 15 au 17 mars 2021 et les résultats des étudiants seront transmis via Parcoursup aux établissements d’enseignement supérieur pour être pris en compte dans leur travail de sélection des candidats.

Durée des épreuves d’enseignements de spécialité :

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3. Deux épreuves en fin de Terminale

L’épreuve écrite de Philosophie sera conservée dans sa forme initiale.

Le Grand oral est une des grandes nouveautés de la réforme, décrit comme une « version nouvelle et plus ambitieuse du TPE ».

Le Grand oral est adossé à l’une, au moins, des deux disciplines d’approfondissement et doit concerner une autre discipline suivie par l’élève durant son cursus (exemple : un groupe d’élèves qui a choisi les Mathématiques parmi ses disciplines d’approfondissement et qui suit par ailleurs un enseignement complémentaire d’Histoire-Géographie peut travailler sur les enjeux du codage militaire pendant la Seconde Guerre mondiale).

Sa préparation débute dès la Première mais le sujet sera définitivement validé en Terminale. Les élèves pourront travailler seuls ou en groupe et seront accompagnés par un ou plusieurs enseignants.

L’examen du Grand Oral, d’une durée de 20 minutes, se déclinera en un moment de présentation et d’échanges et sera présenté individuellement. Il devrait comporter 3 étapes permettant de :

  • S’engager et convaincre (5 min) : présentation initiale du candidat debout et sans notes ;
  • Dialoguer (10 min) ;
  • Revenir sur sa réflexion et exprimer une pensée en acte (5 min)

Le but du Grand Oral est évidemment de valoriser un travail réalisé dans la durée mais surtout de mettre l’accent sur l’expression orale et ainsi préparer les étudiants aux exercices qu’ils rencontreront dans l’enseignement supérieur et le monde professionnel.

Seules les notes de ces deux épreuves finales se déroulant en juin ne seront pas intégrées dans le dossier Parcoursup transmis aux établissements d’enseignements supérieurs à la fin de la phase principale. In fine, plus de 75% des résultats du BAC 2021 seront ainsi pris en compte dans Parcoursup.

 

Schéma des coefficients du BAC 2021

 

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LE CALENDRIER PARCOURSUP 2021

Parcoursup est la plateforme remplaçant APB depuis 2018. Elle met en relation plus de 15 000 formations de l’enseignement supérieur avec les élèves : seulement les établissements publics ou privés sous contrat étaient jusqu’ici concernés. Les IEP (Paris et Province) et les écoles de commerce post-bac, entre autres, ont rejoint la plateforme. Nous vous proposons de découvrir dans cet article les enjeux du calendrier Parcoursup.

La principale nouveauté introduite par Parcoursup est la fin de la hiérarchisation des vœux (menaçant parfois le système d’engorgement) et par conséquent une plus grande liberté de choix pour les candidats qui ne se retrouvent plus affectés automatiquement dans un établissement. Les universités peuvent également prendre la liberté de classer les candidats selon des critères précis et ouvrir des listes d’attente.

 

LES MODALITÉS DE SÉLECTION

Les commissions de sélection disposent en moyenne d’un délai de trois semaines afin de trier l’afflux de candidatures sur la base des éléments suivants :

  1. Les notes de l’année de Première et des deux trimestres de Terminale ainsi que les résultats aux épreuves anticipées du BAC
  2. Une fiche dite Fiche Avenir remplie à l’occasion du conseil de classe du deuxième trimestre de Terminale par le lycée du candidat pour chaque vœu sur Parcoursup
  3. Une lettre de motivation, dite « projet de formation motivé », renseignée par l’élève pour chaque vœu formulé sur Parcoursup
  4. Le contenu de la rubrique « Activités et centres d’intérêts » si elle a été renseignée.

Bien entendu, la façon d’examiner ces quatre éléments devient plus ou moins discrétionnaire et protocolaire selon les filières. Plus la sélection s’effectue sur dossier, plus les résultats scolaires seront au cœur des observations. Selon la filière visée, certaines matières auront bien entendu plus d’importance que d’autres. Sur Parcoursup, un examen attentif des onglets « Caractéristiques » et « Examen du dossier» de chaque formation souhaitée permet de cibler les enseignements priorisés.

Enfin, la Fiche Avenir, contenant les appréciations des professeurs des Lycées, est un élément particulièrement regardé par les établissements, notamment pour départager « le milieu de classement ».

 

MOTIVER SON PROJET

La fin de la hiérarchisation des vœux ne dispense pas les étudiants d’une certaine stratégie de choix. Il faut bien entendu faire preuve de pragmatisme quant à la qualité de son dossier et ses ambitions.

Nous recommanderions également aux candidats une démarche de candidature très active : se rendre aux portes ouvertes, notamment des classes préparatoires, peut véritablement constituer un plus dans la mesure où les dossiers peuvent être individuellement examinés à cette occasion.

Enfin la lettre de motivation est bien entendu l’opportunité de défendre son profil, mettre en avant ses qualités et surtout justifier tout potentiel défaut dans une candidature. Le candidat peut y souligner ses activités extrascolaires et ses affinités personnelles qui pourraient étayer sa motivation pour telle ou telle filière. Bien que l’ensemble des lettres de motivation ne soient peut-être pas toutes lues, celles-ci peuvent constituer un élément décisif si le jury hésite entre plusieurs profils. En effet, la rédaction de la lettre témoignera tout d’abord de l’aisance à l’écrit du candidat et de son esprit de synthèse, en sus d’exposer ses qualités personnelles.

 

LE CALENDRIER PARCOURSUP 2021

I. 21 décembre 2020

Ouverture de la phase d’information du site Parcoursup.fr 2021 :

    • Informations sur le fonctionnement de la procédure.
    • Mise à jour du moteur de recherche des formations disponibles en 2021. Plus de 17 000 formations sont proposées, y compris des formations en apprentissage. Pour chaque formation, une fiche de présentation détaille les enseignements proposés, les compétences et les connaissances attendues, des conseils pour les lycéens, les critères généraux d’examen des vœux, les possibilités de poursuite d’étude et les débouchés professionnels et les éventuels frais de formation…

 

II. 20 janvier > 11 mars > 8 avril 2021 – Formulation des vœux et finalisation du dossier

Du 20 janvier au 11 mars

  • Inscription sur Parcoursup et création du dossier candidat.
  • Formulation des vœux et lettre de motivation : jusqu’à 10 vœux (avec possibilité de sous-vœux selon les formations).
  • Jeudi 11 mars : dernier jour pour formuler ses vœux.

Février-mars

Chaque vœu fait l’objet d’une fiche Avenir comprenant les appréciations des professeurs et l’avis du chef d’établissement dans le cadre du 2e conseil de classe.

Jeudi 8 avril

Dernier jour pour finaliser son dossier avec les éléments demandés par les formations et pour confirmer chacun des vœux.

 

III. Avril-mai 2021

Chaque formation organise une commission pour examiner les candidatures à partir des critères généraux d’examen des vœux qu’elle a définis (disponible sur sa fiche détaillée sur Parcoursup).

 

IV. 27 mai > 16 juillet 2021 – Réponses des formations et décision

Jeudi 27 mai 2021

Début de la phase d’admission principale.

  • Consultation des réponses des formations demandées (réponse oui ou oui-si) au fur et à mesure et en continu.
  • Réponse obligatoire à chaque proposition d’admission dans les délais indiqués dans le dossier.

Mercredi 16 juin 2021

Ouverture de la phase d’admission complémentaire.

Du 29 juin au 1er juillet 2021

Point d’étape : si le candidat a conservé des vœux pour lesquels il est en liste d’attente, connexion au dossier pour indiquer ceux qui l’intéressent toujours.

Mardi 6 juillet 2021

Résultats du baccalauréat. Après les résultats du baccalauréat, inscription administrative auprès de l’établissement choisi, selon les modalités précisées dans le dossier (si le candidat a accepté une proposition).

Mercredi 14 juillet 2021

Les formations envoient les dernières propositions d’admission de la phase principale.

Vendredi 16 juillet 2021

Fin de la phase principale du calendrier Parcoursup. Dernier jour pour accepter une proposition d’admission reçue lors de cette phase.

Calendrier étape par étape Parcoursup 2021 - Ipesup
Calendrier Parcoursup 2021 – Ipesup

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L’enseignement de spécialité Sciences de l’ingénieur

La réforme des programmes du lycée initiée en 2019 donne une orientation nouvelle aux sciences de l’ingénieur, en accord avec le monde actuel. Quelles sont ces évolutions et quel rôle jouent les sciences de l’ingénieur dans les choix d’options en terminale ?

 

Article SI Lycée Ipesup

Crédit : UPSTI

Aujourd’hui plus que jamais notre société en pleine mutation a besoin de réponses pertinentes à ses interrogations dans un contexte de contraintes économiques et environnementales fortes. Au point de convergence des aspects scientifiques, technologiques et sociétaux du monde contemporain, l’ingénieur est un acteur incontournable pour mettre en œuvre cette mutation.

Les sciences de l’ingénieur constituent un enseignement scientifique et transversal centré sur l’innovation technologique alliant notamment l’ingénierie mécanique, électrique, automatique et numérique avec pour objectif central de former des ingénieurs éthiques, responsables et porteurs d’innovation.

 

Les sciences de l’ingénieur au lycée et le nouveau bac

En classe de Seconde, deux enseignements optionnels préparent à l’enseignement de spécialité de Première et de Terminale : l’option « Création et innovation technologique » et l’option « Sciences de l’ingénieur ». Si la première est orientée vers l’innovation et la création, la seconde tendra plus vers l’analyse des choix technologiques et la démarche collective de résolution de problèmes complexes.

Pour les deux options, l’accent est mis sur des thématiques actuelles cruciales : les territoires et les produits dits « intelligents » (la mobilité des personnes et des biens, les structures et les constructions, les objets connectés), l’humain assisté, réparé, augmenté (les produits d’assistance pour la santé et la sécurité, la compensation du handicap, l’augmentation ou le suivi des performances du corps humain).

En classe de Première et de Terminale, on retrouve un seul enseignement de spécialité (4h hebdomadaires en Première, 6h en Terminale) : les « Sciences de l’ingénieur ». Outre les thématiques abordées en Seconde qui sont prolongées, un troisième thème intitulé : « Le design responsable et le prototypage de produits innovants » est abordé, incluant :

  • l’ingénierie design de produits innovants : les élèves sont invités à proposer des solutions nouvelles sur des problématiques simples mais aussi des évolutions de solutions techniques existantes pour prendre en compte une rupture technologique ou une évolution des attentes des clients. Cette compétence est essentiellement travaillée dans les temps consacrés aux projets d’innovation (12h en Première, 48h en Terminale) où les élèves, en équipe, doivent mettre en œuvre une ou plusieurs technologies pour répondre à un besoin et des performances clairement définis. Parmi les projets collectifs existants en Première, les élèves peuvent par exemple se voir proposer de réaliser un robot de télé-chirurgie, ou encore un engin de digi-contrôle permettant à une personne à mobilité réduite de commander des appareils à partir des mouvements de la main.

 

  • le prototypage de solutions imaginées en réalité matérielle ou virtuelle : au cours de ce projet, les élèves devront imaginer leur solution puis la réaliser soit sous forme d’une maquette numérique 3D animée et fonctionnelle, soit d’un prototype fabriqué sur des équipements type Fablab (imprimante 3D, découpe laser…) dont sont ou seront équipés les laboratoires.

 

  • les applications numériques nomades : l’accent est mis sur les problématiques liées aux technologies nomades et leurs applications. Les projets pourront donc être orientés sur des produits évoluant dans un environnement communiquant (transmissions wifi, Bluetooth…) et nomade (alimentation sur batterie, encombrement faible…).

 

Le choix délicat des spécialités en Terminale

Pour une poursuite d’études scientifiques, que ce soit au niveau BTS, BUT[1] ou en classe préparatoire aux Grandes Écoles (CPGE), le choix des enseignements de spécialité peut être un casse-tête à cause du passage de 3 à 2 enseignements de spécialité entre la Première et la Terminale. Heureusement, en ce qui concerne les enseignements de spécialité scientifiques, beaucoup ont des points communs et permettent au lycéen de construire un profil ouvert tout en disposant d’un bagage scientifique et technologique solide.

Ainsi pour des études en BTS ou en BUT, le choix des spécialités reste assez naturel et les Sciences de l’ingénieur pourront être couplées avec les spécialités de Mathématiques, Physique-Chimie, ou encore Numérique et Sciences Informatiques, voire Sciences de la Vie de la Terre (SVT) pour accéder à des BTS et des BUT à orientation scientifique ou technologique comme l’automatique, la mécanique, le bâtiment et les travaux publics, le bois/céramique, les textiles,  l’électronique, l’informatique et les réseaux, etc.

Pour une poursuite d’études en classe préparatoire scientifique, le choix est plus délicat. Il est unanimement conseillé d’opter pour les Mathématiques en Première et en Terminale à cause du niveau exigé en CPGE. Il restera donc à choisir un seul enseignement de spécialité en Terminale. Le choix peut alors s’apparenter à un renoncement dans certains cas. Un bachelier envisageant une CPGE scientifique MPSI ou PCSI pour laquelle les trois matières (avec les Mathématiques) sont de poids sensiblement équivalent et forment un ensemble cohérent pourrait hésiter entre l’enseignement de spécialité Physique-Chimie ou les Sciences de l’ingénieur. On notera que si le choix est porté sur les Sciences de l’ingénieur et les Mathématiques en Terminale, la spécialité inclut 2 heures de Physique hebdomadaires, ce qui permet de prolonger l’enseignement de Physique-Chimie de Première. L’UPSTI[2] insiste sur le fait que ce choix offre le plus gros volume horaire sur les matières scientifiques (17h par semaine avec l’option math experte).

Le choix a néanmoins suscité beaucoup d’interrogations. Comment s’orienter vers une CPGE scientifique avec le meilleur profil pour être admis dans la formation souhaitée et réussir au mieux sa scolarité ?  La réponse est généralement donnée par les CPGE visées. En début de première année, les équipes enseignantes peuvent organiser des modules de remise à niveau en Sciences de l’ingénieur, ou en Physique-Chimie, le volume horaire étant pris sur les heures d’interrogation orale du premier semestre[3]. Le recrutement devrait donc être plus ouvert et laissera la place à un choix plus libre des enseignements de spécialité en Terminale.

Pour certaines filières, par contre, les choix sont déterminants : pour envisager un cursus PTSI-PT en CPGE où les Sciences de l’ingénieur sont prépondérantes, il est vivement conseillé de les choisir en Première comme en Terminale, sachant que ce choix ouvre aussi aux MPSI et PCSI. En revanche la nouvelle filière MP2I[4] n’est pas compatible avec les Sciences de l’ingénieur en Terminale, il faudra alors choisir l’enseignement « Numérique et sciences informatiques ».

Enfin, les programmes de Sciences de l’ingénieur en CPGE, même s’ils ne sont pas connus en détail à ce jour, vont également évoluer dans la continuité des programmes de Première et Terminale avec une plus grande intégration de l’informatique et de la programmation, prenant en compte l’arrivée de notions liées au big data et à l’intelligence artificielle, incontournables dans le paysage technologique d’aujourd’hui.

Guillaume Dumont

Agrégé de sciences de l’ingénieur

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[1] Le BUT (Bachelor Universitaire de Technologie) est un diplôme préparé en 3 ans qui remplace le DUT à partir de la rentrée 2021.

[2] Union de Professeur de Sciences et Techniques de l’ingénieur. Voir https://www.upsti.fr/public/UPSTI/UPSTI-Choisir_la_specialite_SI.pdf

[3] La circulaire du 10 juillet 2013 permet aux équipes éducatives d’aménager les enseignements du premier semestre de CPGE pour personnaliser les parcours des étudiants : « […]. Pour assurer cet accompagnement individualisé, les heures d’interrogations orales doivent également pouvoir être mises à profit et faire l’objet, en tant que de besoin, d’une répartition appropriée. C’est dans ces conditions que l’étudiant pourra s’engager dans un parcours de réussite et exprimer son véritable potentiel qui peut se révéler assez sensiblement différent de celui qui a été mesuré à l’issue des études secondaires. ». La circulaire est effective depuis 2013 mais rappelé par la direction générale de l’enseignement supérieur dans le cadre de la réforme du baccalauréat en 2020.  

[4] Mathématiques, Physique, Ingénierie et Informatique. Cette nouvelle filière de CPGE sera ouverte dans une bonne part des CPGE lycées à la rentrée 2021.



Pourquoi faire une prépa HEC ? 

La classe préparatoire est souvent décrite comme un moment d’intense travail mais ses vertus restent parfois méconnues des lycéens. Pourquoi faire une prépa HEC ? Qu’apporte cette formation exigeante, fleuron de l’enseignement d’excellence à la française ? Quels sont ses débouchés ? Elements de réponse dans cet article.

 

Rituel de passage

La classe préparatoire aux Grandes Ecoles de Commerce permet chaque année à certains étudiants d’accéder aux Grandes Écoles de Commerce et de Management à l’issue d’une préparation rigoureuse et minutieuse d’épreuves écrites et orales. Cette orientation est ouverte à tous les lycéens, pourvu qu’ils soient studieux, et ne doit pas être confondue avec une voie élitiste fermée. Au contraire, la prépa aspire à mettre sur un pied d’égalité tous les élèves en les confrontant à l’épreuve impartiale du concours. Rite de passage vers la maturité intellectuelle, la prépa laisse une trace indélébile à chacun des étudiants passés par ses rangs.

Cette expérience de deux à trois années permet au préparationnaire de se révéler : rigueur d’esprit, méthode, discipline de vie et implication sont primordiales ; des qualités prisées aussi bien par les meilleures universités ou Grandes Ecoles que par les recruteurs futurs. Loin de constituer un moment aisé de la vie estudiantine, la prépa est pourtant une période de justice et de justesse : son dénouement – le concours – reste le procédé ultime témoignant du fruit d’un travail constant et d’une motivation sans faille, ainsi que de la capacité à articuler l’ensemble des enseignements reçus au cours de ces deux années cruciales.

 

L’ascèse

Les classes préparatoires initient une introspection et l’établissement d’un nouveau mode d’organisation. Il s’agit pour l’étudiant de rechercher un équilibre physique et psychologique, garant d’une plus grande capacité d’absorption intellectuelle ainsi que de réflexion : celui-ci repose notamment sur une bonne coordination entre les cours magistraux, le travail personnel, ainsi qu’un temps minimal de loisirs utiles (sport, lecture, activités artistiques et culturelles…).

Virgile Ferrer, ancien préparationnaire, livre dans un récent entretien des conseils indispensables à la réussite en classe préparatoire : « apprenez à connaître votre fonctionnement (capacités de concentration, type de mémoire, moyens de décompression…) afin de personnaliser vos méthodes de travail et de savoir quand il est judicieux de s’arrêter. Aussi, plutôt que d’ingurgiter les références par milliers en étant convaincu que ça impressionnera le correcteur, cherchez à prendre du recul sur le sujet et réfléchissez. »

Cette réorganisation représente dès lors un passage brutal vers une ascèse de vie rigoureuse au sortir des années lycée moins exigeantes, même au sein des établissements les plus prestigieux.

L’étudiant apprend ici à déployer des capacités de résilience durables qui seront capitales jusque dans sa vie professionnelle. Un (ancien) préparationnaire se distinguera par une organisation parfaite, une priorisation rationnelle des tâches et des objectifs, et enfin une grande persévérance même dans l’exécution de tâches laborieuses. Certains d’entre eux vous diront qu’après avoir bravé le stress d’une khôlle de mathématiques, le froid des concours blancs de novembre, des notes résumées à des chiffres plutôt que des nombres, ils peuvent tout affronter car ils sont passés par là.

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Forte interdisciplinarité

À la résilience psychologique et physique vient s’ajouter un bagage intellectuel diversifié et unique. Les classes préparatoires visent à créer des têtes bien faites et bien pleines d’arguments et d’idées, que le préparationnaire se devra d’articuler de manière libre et cohérente afin de convaincre son correcteur. Tout étudiant doit appréhender et assimiler son environnement économique, géopolitique et culturel : le contenu magistral de la prépa offre aux élèves les clefs pour penser la conjoncture actuelle, héritage d’un corpus théorique et d’événements passés. Cette étape est une acmé intellectuelle dont la subtilité n’est souvent saisie qu’après coup, une fois le concours passé.

L’intérêt d’une classe préparatoire économique et commerciale réside ainsi dans sa forte interdisciplinarité. Les étudiants étudieront les mathématiques, les lettres et la philosophie, l’économie ou la géopolitique, et deux langues vivantes. Cette formation, qui n’est comparable qu’à une prépa B/L dans son aspect pluridisciplinaire, permet au préparationnaire d’acquérir de solides outils d’analyse et une culture générale qui lui serviront tant dans sa vie professionnelle qu’en dehors, et une aisance dans les langues étrangères, indispensable pour travailler à l’étranger.

 

Après la prépa, le champ des possibles

Comme le confirme Alain Joyeux, président de l’APHEC (association des professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales) dans son article Pourquoi faire une classe préparatoire économique et commerciale ?, cette formation d’excellence procure aux étudiants une vélocité décisionnelle et une aptitude d’analyse structurée et argumentée, très prisées par les entreprises comme les institutions les plus prestigieuses.

Selon les chiffres recueillis par Infoprepa, le taux net d’emploi s’élève à 87,9% pour les étudiants étant passés par une classe préparatoire économique et commerciale. Le salaire brut en 2019 pour les diplômés en 2018 s’élève à près de 36 000 euros primes exclues, toutes écoles post-prépa confondues, et augmente considérablement pour les jeunes diplômés issus des meilleures d’entre-elles. Pour ce qui est des deux premières, HEC et l’ESSEC, 98% des jeunes diplômés trouvent un emploi moins de six mois après leur sortie d’école, près de 40% d’entre-eux trouve un emploi à l’étranger, et leur rémunération brute annuelle oscille entre 55 000 et 60 000 euros. La prépa HEC apparaît ainsi comme un effort qui peut porter de beaux fruits, tant sur le plan de l’employabilité en sortie d’école que pour la formation en Grande Ecole de Commerce elle-même, qui apporte aux étudiants une riche vie de campus, des expériences associatives et en entreprise, et de multiples sources d’épanouissement intellectuel et personnel.

 

Se préparer à la prépa

Tout lycéen se destinant à l’intégration d’une classe préparatoire se doit de préparer ce passage vers cette branche si particulière du supérieur. Cela passe tout d’abord par la constitution d’un excellent dossier scolaire dès la Première – voire la Seconde. Le candidat devra également se consacrer à une assimilation du programme de lycée animée non seulement par la volonté d’obtenir de bonnes notes mais surtout par l’intention de n’accumuler aucune lacune en vue de cette orientation sélective.

Pour combler le fossé qui sépare le niveau requis en classe de Terminale et celui attendu en première année de classe préparatoire, une préparation complémentaire, à côté du lycée, peut s’avérer extrêmement bénéfique pour l’élève, tant sur le plan de la motivation que de l’élévation de son niveau académique. IPESUP propose régulièrement des réunions d’information visant à conseiller les élèves de fin de première et de Terminale souhaitant s’orienter vers une classe préparatoire aux Grandes Ecoles de Commerce.

Pour en savoir davantage sur la prépa HEC, rejoignez nos réunions d’information :

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Pourquoi faire une prépa ? Épisode 1. Tout savoir sur la prépa scientifique

 

Rituel de passage

La prépa permet chaque année à certains étudiants d’accéder aux Grandes Écoles (de Commerce et d’Ingénieur notamment) à l’issue d’une préparation rigoureuse et minutieuse d’épreuves écrites et orales. Cette orientation est ouverte à tous les lycéens, pourvu qu’ils soient studieux, et ne doit pas être confondue avec une voie élitiste fermée. Au contraire, la prépa aspire à mettre sur un pied d’égalité tous les élèves en les confrontant à l’épreuve impartiale du concours.

Rite de passage vers la maturité intellectuelle, la prépa laisse une trace indélébile à chacun des étudiants passés parmi ses rangs. Cette expérience révèle indubitablement vos qualités mais permet aussi de se révéler : rigueur d’esprit, méthode, discipline de vie et implication sont primordiales ; des qualités prisées aussi bien par les meilleures universités ou Grandes Ecoles que par les recruteurs futurs. Loin de constituer un moment aisé de la vie estudiantine, la prépa est pourtant une période de justice et de justesse : son dénouement – le concours – reste le procédé ultime témoignant du fruit d’un travail constant et d’une motivation sans faille, ainsi que de la capacité à articuler l’ensemble des enseignements reçus au cours de ces deux années cruciales.

 

L’ascèse

Les classes préparatoires initient une introspection et l’établissement d’un nouveau mode d’organisation. Il s’agit pour l’étudiant de rechercher un équilibre physique et psychologique, garant d’une plus grande capacité d’absorption intellectuelle ainsi que de réflexion : celui-ci repose notamment sur une bonne coordination entre les cours magistraux, le travail personnel, ainsi qu’un temps minimal de loisirs utiles (sport, lecture, activités artistiques et culturelles…)

Cette réorganisation représente dès lors un passage brutal vers une ascèse de vie rigoureuse au sortir des années lycée moins exigeantes, même au sein des établissements les plus prestigieux.

L’étudiant apprend ici à déployer des capacités de résilience durables qui seront capitales jusque dans sa vie professionnelle. Un (ancien) préparationnaire se distinguera par une organisation parfaite, une priorisation rationnelle des tâches et des objectifs, et enfin une grande persévérance même dans l’exécution de tâches laborieuses. Certains d’entre eux vous diront qu’après avoir bravé le stress d’une khôlle de mathématiques, le froid des concours blancs de novembre, des notes résumées à des chiffres plutôt que des nombres, ils peuvent tout affronter car ils sont passés par là.

 

Le champ des possibles

À la résilience psychologique et physique vient s’ajouter un bagage intellectuel diversifié et unique. Les classes préparatoires visent à créer des têtes bien faites et bien pleines d’arguments et d’idées, que le préparationnaire se devra d’articuler de manière libre et cohérente afin de convaincre son correcteur. Tout étudiant doit appréhender et assimiler son environnement économique, géopolitique et culturel : le contenu magistral de la prépa offre aux élèves les clefs pour penser la conjoncture actuelle, héritage d’un corpus théorique et d’événements passés. Cette étape est une acmé intellectuelle dont la subtilité n’est souvent saisie qu’après coup, une fois le concours réussi. Enfin, cette gageure procure aux étudiants une vélocité décisionnelle et une aptitude d’analyse structurée et argumentée, qui font parfois défaut à certains de leurs homologues, notamment en entreprise.

 

Se préparer à la prépa

Ainsi tout lycéen se destinant à l’intégration d’une classe préparatoire se doit de préparer ce passage vers cette branche si particulière du supérieur. Cela passe tout d’abord par la constitution d’un excellent dossier scolaire dès la Première – voire la Seconde. Le candidat devra également se consacrer à une assimilation du programme de lycée animée non seulement par la volonté d’obtenir de bonnes notes mais surtout par l’intention de n’accumuler aucune lacune en vue de cette orientation sélective. Nous nous attacherons donc, au cours de cette série en trois temps, à revoir les principales voies s’offrant aux étudiants et à comprendre – dans la mesure des informations dont nous disposons – quelle serait la meilleure stratégie à adopter dans la sélection des enseignements de spécialité tant pour maximiser l’attrait du dossier que pour la constitution d’un profil adéquat à chaque filière. Commençons par la préparation scientifique.

 

Prépa scientifique avec Ipesup

 

Les classes préparatoires aux Grandes Ecoles d’ingénieur

Les prépas scientifiques destinent leurs étudiants à l’intégration d’une grande école d’Ingénieur, d’une École Normale Supérieure (ENS) ou d’une école vétérinaire.

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Les étudiants lauréats du baccalauréat en 2021 qui intégreront une classe préparatoire scientifique la même année seront les premiers étudiants issus de la réforme à passer le concours (en 2023). En 2021, une nouvelle filière MPI (Mathématiques, Physique et Informatique) viendra compléter les filières existantes en 1ère année. En seconde année, les étudiants pourront choisir de poursuivre dans cette filière (une filière MPI 2ème année sera ainsi créée), ou rejoindre la filière MP. Par ailleurs la filière S disparaissant, les candidats éligibles à ces classes préparatoires seront ceux ayant suivi deux enseignements de spécialité scientifiques en Terminale et très certainement l’option Mathématiques Expertes.

 

Les prépas MP (Maths Physique), PSI (Physique Sciences de l’Ingénieur), PC (Physique Chimie), PT (Physique Technologie)

Ces acronymes sont les descendants de la traditionnelle voie Math Sup – Math Spé : se concentrant autour des Mathématiques et de la Physique, ces différentes filières permettent aux étudiants de pondérer les différentes matières du tronc commun selon leurs affinités intellectuelles. Toutes ces différentes voies permettent d’accéder aux mêmes Grandes Écoles d’Ingénieur (l’École Polytechnique, les Écoles Centrales, les Écoles des Mines, les Arts et Métiers, l’École des Ponts etc.). Les filières MPSI et PCSI procurent par ailleurs sensiblement les mêmes chances de réussite au concours, les étudiants doivent donc véritablement s’orienter en fonction de leurs disciplines de prédilection. La filière PTSI est la moins sélective des trois filières existantes en première année. Elle débouche uniquement sur les filières PSI et PT, les candidats de filière PT ayant moins de chances statistiquement d’accéder aux « top Écoles ».

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Grille des horaires par filière – Première année
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Grille des horaires par filière – Deuxième année

 

Dès lors, quelles options au Lycée ?

L’orientation vers une classe préparatoire dite scientifique est donc probablement le choix laissant le moins possible la place au doute. Dans l’optique de l’intégration d’une MPSI (Mathématiques, Physique et Sciences de l’Ingénieur), PCSI (Physique, Chimie et Sciences de l’Ingénieur), ou d’une PTSI (Physique, Technologie et Sciences de l’Ingénieur), les Mathématiques demeurent bien entendu la matière incontournable qui doit être maintenue en option (Mathématiques expertes) jusqu’en Terminale.

Pour intégrer la nouvelle filière MPI, l’Union des professeurs des classes préparatoires scientifiques recommande de choisir en Première les spécialités Mathématiques, Physique-Chimie et NSI, et de conserver en Terminale les spécialités Mathématiques et NSI. Selon nous, de bons candidats qui auraient choisi Mathématiques, Physique-Chimie et NSI en Première, mais qui auraient abandonné la NSI en Terminale au profit de la Physique-Chimie pourront aussi avoir leurs chances.

Ces derniers ne seront sans doute pas prioritaires en MPI, néanmoins cette stratégie présente l’avantage de leur ouvrir davantage de portes. En ce qui concerne le second choix d’enseignement de spécialité de Terminale, les perspectives semblent se limiter à la Physique-Chimie, Sciences de l’Ingénieur ou Numérique et Sciences Informatiques. Néanmoins, permettons nous d’insister sur le poids de la Physique-Chimie et sur l’importance de favoriser la consolidation d’un savoir théorique en Mathématiques et en Physique jusqu’en classe de Terminale. Un étudiant optant pour Mathématiques et Sciences de l’Ingénieur en Terminale, pourra également intégrer une prépa scientifique.

En effet, l’option SI de Terminale inclut 2 heures de physique complémentaires. Un tel choix pourrait s’avérer pertinent pour les étudiants ambitionnant de rejoindre une classe préparatoire PTSI (une filière dans laquelle les sciences industrielles sont importantes), voire une MPSI. Une trajectoire naturelle pour ce type de profil serait de poursuivre la SI à haut niveau, en prenant l’option « Sciences industrielles » de MPSI après le premier trimestre (on rappelle que les étudiants de MPSI ont le choix entre une option Info et une option SI après le premier trimestre de classe préparatoire).

Il s’agira donc en première de se concentrer sur trois matières scientifiques, dont les mathématiques et la physique-Chimie.

 

La prépa BCPST (Biologie, Chimie, Physique, Sciences de la Terre)

Contrairement aux prépas scientifiques citées ci-dessus, la filière BCPST ouvre – à l’issue de deux années de préparation – la voie à trois concours différents :

  •  Le concours commun « Agro-Véto » (donnant accès aux Écoles d’agronomie, d’agro-alimentaire, de chimie, à l’École Polytechnique et aux Écoles Vétérinaires).
  • Le concours des différentes ENS (Paris-Ulm, Lyon et Paris-Saclay) et des Ponts ParisTech.
  • Le concours G2E (voie d’accès aux Écoles de géologie, de l’eau et de l’environnement). Les prépas BCPST réunissent donc traditionnellement une grande variété de profils, compte tenu du large choix de débouché offert. C’est la seule classe préparatoire scientifique dont le socle d’enseignement comporte la SVT (Sciences de la Vie et de la Terre).

Comme le montre la maquette horaires ci-dessus, la pondération des matières reste relativement équilibrée entre les sciences dures et, comme pour les autres prépas scientifiques, les sciences humaines tiennent encore un rôle mineur. Néanmoins, une priorité demeure accordée aux Mathématiques de même qu’à la Physique-Chimie. Ainsi, même si les prépas BCPST accueillent traditionnellement tous les types de profils scientifiques, il est essentiel de consolider un bon niveau en Mathématiques et en Physique-Chimie dès le Lycée.

Il sera néanmoins difficile de faire l’économie de l’enseignement de spécialité SVT dans la nouvelle nomenclature d’enseignements, du moins en Première. Sur son blog, l’Union des professeurs scientifiques des classes prépa BCPST (UPA) cible clairement cette spécialité aux côtés des Mathématiques et de la Physique-Chimie, tout en indiquant une souplesse de combinaisons pour la classe de Terminale. En somme, la prépa BCPST demeure ouverte à tous les profils purement scientifiques : un élève ayant valorisé deux des trois matières citées ci-dessus sera normalement éligible.

Nous pouvons supposer que les professeurs devront faire face en première année à des classes plus hétérogènes qu’auparavant et devront s’attacher à aider les élèves à rattraper leur retard en Physique-Chimie ou SVT (il est en effet peu probable que la majeure partie des élèves abandonnent les Mathématiques en Terminale).

Le campus de l’École polytechnique

Le campus de l’École polytechnique

Le prochain article de la Rédaction sera consacré aux classes préparatoires aux Grandes Ecoles de Commerce.

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Pourquoi faire une prépa ? Épisode 3. Tout savoir sur la prépa littéraire

 

Rituel de passage

La prépa permet chaque année à certains étudiants d’accéder aux Grandes Écoles (de Commerce et d’Ingénieur notamment) à l’issue d’une préparation rigoureuse et minutieuse d’épreuves écrites et orales. Cette orientation est ouverte à tous les lycéens, pourvu qu’ils soient studieux, et ne doit pas être confondue avec une voie élitiste fermée. Au contraire, la prépa aspire à mettre sur un pied d’égalité tous les élèves en les confrontant à l’épreuve impartiale du concours. Troisième épisode de notre série « Pourquoi faire une prépa ? » avec la prépa littéraire.

Rite de passage vers la maturité intellectuelle, la prépa laisse une trace indélébile à chacun des étudiants passés parmi ses rangs. Cette expérience révèle indubitablement vos qualités mais permet aussi de se révéler : rigueur d’esprit, méthode, discipline de vie et implication sont primordiales ; des qualités prisées aussi bien par les meilleures universités ou Grandes Ecoles que par les recruteurs futurs. Loin de constituer un moment aisé de la vie estudiantine, la prépa est pourtant une période de justice et de justesse : son dénouement – le concours – reste le procédé ultime témoignant du fruit d’un travail constant et d’une motivation sans faille, ainsi que de la capacité à articuler l’ensemble des enseignements reçus au cours de ces deux années cruciales.

 

L’ascèse

Les classes préparatoires initient une introspection et l’établissement d’un nouveau mode d’organisation. Il s’agit pour l’étudiant de rechercher un équilibre physique et psychologique, garant d’une plus grande capacité d’absorption intellectuelle ainsi que de réflexion : celui-ci repose notamment sur une bonne coordination entre les cours magistraux, le travail personnel, ainsi qu’un temps minimal de loisirs utiles (sport, lecture, activités artistiques et culturelles…)

Cette réorganisation représente dès lors un passage brutal vers une ascèse de vie rigoureuse au sortir des années lycée moins exigeantes, même au sein des établissements les plus prestigieux.

L’étudiant apprend ici à déployer des capacités de résilience durables qui seront capitales jusque dans sa vie professionnelle. Un (ancien) préparationnaire se distinguera par une organisation parfaite, une priorisation rationnelle des tâches et des objectifs, et enfin une grande persévérance même dans l’exécution de tâches laborieuses. Certains d’entre eux vous diront qu’après avoir bravé le stress d’une khôlle d’anglais, le froid des concours blancs de novembre, des notes résumées à des chiffres plutôt que des nombres, ils peuvent tout affronter car ils sont passés par là.

 

Le champ des possibles

À la résilience psychologique et physique vient s’ajouter un bagage intellectuel diversifié et unique. Les classes préparatoires visent à créer des têtes bien faites et bien pleines d’arguments et d’idées, que le préparationnaire se devra d’articuler de manière libre et cohérente afin de convaincre son correcteur. Tout étudiant doit appréhender et assimiler son environnement économique, géopolitique et culturel : le contenu magistral de la prépa offre aux élèves les clefs pour penser la conjoncture actuelle, héritage d’un corpus théorique et d’événements passés.

Cette étape est une acmé intellectuelle dont la subtilité n’est souvent saisie qu’après coup, une fois le concours réussi. Enfin, cette gageure procure aux étudiants une vélocité décisionnelle et une aptitude d’analyse structurée et argumentée, qui font parfois défaut à certains de leurs homologues, notamment en entreprise.

 

Se préparer à la prépa

Ainsi tout lycéen se destinant à l’intégration d’une classe préparatoire se doit de préparer ce passage vers cette branche si particulière du supérieur. Cela passe tout d’abord par la constitution d’un excellent dossier scolaire dès la Première – voire la Seconde. Le candidat devra également se consacrer à une assimilation du programme de lycée animée non seulement par la volonté d’obtenir de bonnes notes mais surtout par l’intention de n’accumuler aucune lacune en vue de cette orientation sélective.

Nous nous attacherons donc, au cours de cette série en trois temps, à revoir les principales voies s’offrant aux étudiants et à comprendre – dans la mesure des informations dont nous disposons – quelle serait la meilleure stratégie à adopter dans la sélection des enseignements de spécialité tant pour maximiser l’attrait du dossier que pour la constitution d’un profil adéquat à chaque filière. Dans cet article, nous présenterons les classes préparatoires littéraires.

 

Les classes préparatoires littéraires

Hypokhâgne et Khâgne A/L

L’Hypokhâgne est probablement la quintessence des études littéraires en France : elle ouvre en particulier les portes de la Rue d’Ulm (ENS Paris) et aspire à attirer les meilleurs profils littéraires à l’issue du Lycée. Après deux années de préparation intensive, les étudiants peuvent se présenter aux concours suivants :

  •  Les concours des Grandes Écoles littéraires à travers la BEL (Banque d’Épreuves Littéraires) :
    • Le concours lettres de l’École Normale Supérieure de Paris (rue d’Ulm) ;
    • Le concours littéraire de l’École Normale Supérieure de Lyon ;
    • Le concours langue étrangère de l’Ecole normale supérieure Paris-Saclay ;
    • Le concours de l’École Nationale des Chartes.

 

  • Les concours des Grandes Écoles de Commerce à travers la BCE (Banque Commune d’Épreuves), notamment les trois parisiennes (HEC, ESSEC et ESCP BS) de même que toutes les autres Écoles Supérieures de Commerce.

 

  • Les concours, après redoublement de la Khâgne et obtention de l’équivalence Licence (BAC+3) ou l’obtention d’une Licence 3 à l’issue de deux années de prépa et d’une année d’université, pour l’intégration de Sciences Po Paris, d’un IEP de province ou du CELSA.

 

  • D’autres formations diverses :
    • L’Université Paris Dauphine ;
    • École spéciale militaire de Saint Cyr ;
    • École du Louvre ;
    • L’ISIT (Institut de management et de communication interculturels) ;
    • L’ISMaPP (Institut supérieur du management public et politique) ;
    • L’ESIT (École supérieure des interprètes et traducteurs) ;
    • Les quatre grandes écoles de management de la banque d’épreuves Ecricome.

À noter que les étudiants doivent choisir pour leur année de Khâgne (i.e. deuxième année de prépa) entre Ulm et Lyon afin de respecter la nomenclature de la Banque d’épreuves littéraires (BEL). La première année d’Hypokhâgne constitue en effet une remise à zéro en langues anciennes (Grec ou Latin à choisir courant Septembre) et c’est à l’issue de cette première année que les étudiants devront conserver ou abandonner leur langue ancienne.

Ainsi, les étudiants ne poursuivant pas leur étude des langues anciennes sont orientés en Khâgne Option Lyon dont le concours est dit moderne et où l’épreuve de barrage porte sur la géographie contrairement à Ulm (destinée aux latinistes et hellénistes) dont le concours présente une épreuve de version en Latin ou en Grec.

blankNomenclature Prépa Littéraire

 

La majeure partie des étudiants a en principe pour ambition d’intégrer une ENS, l’enseignement et/ou la recherche étant les principaux débouchés de ce cursus. Mais, 95% des étudiants échouant à intégrer une ENS, la BEL donne aux préparationnaires en Lettres d’autres options d’orientation et revalorise ainsi cette voie. L’intégration d’une école de commerce constitue donc une véritable alternative bien que l’Hypokhâgne et la Khâgne ne dispensent aucun enseignement en mathématiques. En effet, suite à l’intégration des étudiants, les Grandes Écoles mettent en place une remise à niveau et ces profils éminemment littéraires peuvent finalement s’orienter vers des carrières plus quantitatives (en stratégie, finance, management etc.)

Il n’en demeure pas moins qu’une Khâgne requiert expressément un bon – voire excellent – niveau dans l’ensemble des matières littéraires (Français, Philosophie, Histoire et Géographie, Langues Vivantes). En effet, les exigences s’avèrent élevées et équilibrées entre les différentes disciplines littéraires.

blankVolume horaire classes de première année : Lettres supérieurs

blankVolume horaire classes de deuxième année

 

En revanche, comme pour les CPGE Commerce, la filière khâgne reste ouverte à tous les profils, pourvu qu’ils soient brillants et comme le souligne Stéphane Coviaux (président de l’Association des professeurs de première et lettres supérieures) : « Notre principe général est qu’aucun choix ne fermera la moindre porte. Un élève, pas encore déterminé, qui aura choisi des spécialités scientifiques aura donc toute sa place dans nos filières ». A priori aucun enseignement de spécialité ne sera donc discriminant bien qu’il soit recommandé aux élèves de faire les choix les plus cohérents avec leur ambition d’école (Celsa, IEP, école de commerce, ENS).

La spécialité Littérature, langues et cultures de l’Antiquité (LLCA) de même que l’option Langues et cultures de l’Antiquité (LCA) demeureront toutefois l’orientation la plus naturelle afin de se constituer un bagage en humanités en amont de la prépa. Ceci dit, Stéphane Coviaux assure que « Aujourd’hui, la plupart de nos étudiants démarrent le latin ou le grec en première année de prépa, et arrivent en deux ans au niveau exigé. Cette préparation intensive se poursuivra. »

Une bonne maîtrise du Latin ou du Grec acquise dès le Secondaire constitue toutefois un avantage sensible dans la mesure où elle permet une maîtrise plus approfondie de la sémantique des sujets en Philosophie, Histoire, Géographie etc. et fournit donc aux étudiants un avantage pour comprendre certaines ambivalences et nuances. Ainsi, commencer l’étude du Latin ou du Grec de manière précoce ne peut être qu’un élément de discrimination positive, sans que cela soit rédhibitoire pour les élèves qui n’en auraient jamais fait.

 

Hypokhâgne et Khâgne B/L

La B/L est une classe préparatoire dite littéraire et pourtant étonnamment pluridisciplinaire et équilibrée. Les élèves issus de cette filière préparent en priorité les concours suivants :

  • Le concours B/L de l’École Normale Supérieure de Paris (rue d’Ulm) ;
  • Le concours Sciences Économiques et Sociales de l’École Normale Supérieure de Lyon ;
  • Le concours Sciences Sociales de l’ENS Paris-Saclay ;
  • Le concours Économie et Sciences Sociales de l’ENSAE ParisTech (École Nationale de la Statistique et de l’Administration Économique).

Les étudiants peuvent également se présenter aux concours d’autres Grandes Écoles par des voies dédiées :

  • L’option Lettres et Sciences Humaines des concours des Grandes Écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP BS, EM Lyon, EDHEC, Audencia) ;
  • La procédure d’admission en Master 1 de Sciences Po Paris ;
  • Le concours Économie et Sciences Sociales de l’ENSAI (École Nationale de la Statistique et de l’Analyse de l’Information).

Encore plus largement pluridisciplinaire, l’Hypokhâgne et la Khâgne B/L sont fondées sur un principe d’égalité des matières. Elles croisent prépa littéraire et prépa HEC, conservant de la première des exigences purement académiques fortes, et, à ce titre, cette formation très exigeante est un oiseau rare au sein des prépas (très peu de Lycées en proposent). Il est en revanche certain que la plupart des étudiants de B/L effectuent de brillants parcours académiques et professionnels, souvent très variés.

Cette filière serait donc en principe ouverte à tous les lycéens mais elle requiert en réalité un très bon niveau, parfois discriminant, en Mathématiques (pondérées du même volume horaire que les sciences humaines).

blankVolume horaire prépa B/L

 

C’est pour cela, qu’à la différence de l’A/L, la spécialité Mathématiques sera inévitable jusqu’en Terminale. Il est essentiel que les élèves conservent au lycée, dans l’optique d’intégrer une B/L, le profil le plus équilibré et le plus complet possible. Par ailleurs, les enseignements Humanités, littérature et philosophie (HLP), Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP), Sciences Économiques et Sociales (SES), Littérature, langues et cultures de l’Antiquité (LLCA) ou Langues, littératures et cultures étrangères (LLCE) peuvent être un plus.

L’École normale supérieure de la rue d’Ulm

L’École normale supérieure de la rue d’Ulm

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Ma vie en école d’ingénieur post-bac. Entretien avec Charles, étudiant en deuxième année à l’ECE à Paris

Avant d’intégrer une école d’ingénieur post-bac, quel a été ton parcours de lycéen ? 

J’ai fait mes classes de Première et de Terminale à Prépasup à Paris, préparant un bac S spécialité mathématiques.

 

Pourquoi t’es-tu tourné vers une école d’ingénieur post-bac ? 

Depuis petit, je suis attiré par le bricolage et la mécanique. J’ai toujours aimé réparer des vélos, repeindre et réparer les objets qui ne fonctionnaient plus. J’ai aussi une passion, le modélisme. Il s’agit de miniatures d’engins mécaniques à moteur ou électriques comme les voitures télécommandées, les avions, les hélicoptères. Petit j’avais une miniature de voiture et un petit avion. Avec ces centres d’intérêt et mon goût pour les sciences il m’est apparu naturel de me tourner vers une école d’ingénieurs. Je ne me sentais pas les capacités de concentration et de travail pour rejoindre une classe préparatoire, alors j’ai envisagé les écoles d’ingénieur post-bac. 

 

Comment se passe la vie en école ? 

C’est très différent par rapport à la Terminale : on est libre de ce qu’on fait, on a plus d’indépendance. On travaille mais on travaille plus pour soi. Les horaires sont différents : en Terminale c’était parfois 8h-18h alors qu’en école on peut avoir des journées de 8h-20h puis cours uniquement le matin le lendemain, ça alterne. On travaille plus parce qu’on en a envie, alors qu’en Terminale, on travaille parce qu’on est contraint, notamment par les parents. En école d’ingénieurs, on aime, donc on travaille. On a à peu près 27 heures de cours par semaine en première année. 

Comme dans toutes les écoles, il existe de nombreuses associations où on peut faire du sport, défendre des causes comme l’écologie. Le jeudi après-midi est dédié à la vie associative. Pour ma part je suis dans le BDS (Bureau des Sports) en section tennis. L’école loue des terrains à l’année dans le 13e arrondissement et on peut aller y jouer. 

 

Ton cursus prévoit-il des stages ou des séjours à l’étranger ?

Les première et deuxième années sont des années de prépa intégrée. A partir de la deuxième année, on doit réaliser un stage obligatoire de deux mois minimum. Ceux qui ont les meilleurs résultats (et qui peuvent se le permettre) ont la possibilité de réaliser un séjour au Museum of Modern Art (MoMA) à San Francisco pour découvrir l’ingénierie artistique. En troisième ou quatrième année, on a la possibilité de faire six mois de stage à l’étranger. Le cursus se clôt sur un stage de fin d’études dans une entreprise, que les étudiants intègrent généralement par la suite.

 

Quels sont les qualités et les défauts de ton école ? 

Les qualités, ce sont les matières étudiées comme l’informatique et l’électronique. Le niveau est vraiment bon. Je peux mentionner un défaut, même si ce n’est pas très important : en première année, les étudiants sont dans le seul bâtiment qui n’est pas rénové. 

 

Comment se sont déroulés les concours ? 

Les concours des écoles d’ingénieur post-bac sont assez stressants à cause du temps imparti. Comme le temps est très limité, il faut bien le gérer et sélectionner les questions auxquelles on est sûr de pouvoir répondre. On n’a même pas 45 secondes par question, et quand elles appellent de grosses réflexions mathématiques il faut apprendre à aller vite.

L’anglais est plutôt difficile en concours, parce qu’il y a de nombreux pièges, comme en français d’ailleurs. En français, on est souvent confiant car c’est la langue qu’on maîtrise mais en réalité on est interrogé sur des règles de grammaire très précises qu’on ne connaît pas toujours à la lettre. C’est compliqué d’avoir plus de 10/20. Il faut s’entraîner pour essayer d’éviter les pièges.

 

ECE Paris et Lyon

 

Comment t’es-tu préparé aux concours ? 

On ne se prépare généralement pas avant la Terminale. J’ai préparé quatre concours : Puissance Alpha, Avenir, GEIPI/ Polytech, Advance. Dès la Toussaint et à toutes les vacances j’ai réalisé des stages avec Prépasup. Les concours ont lieu juste avant le bac, à Pâques, il faut donc bien s’organiser tout au long de l’année.

 

En quoi consistent ces stages de préparation aux concours ? 

Il s’agit d’entraînements sur les annales de concours des années précédentes. Ce n’est pas du cours classique comme en Terminale. On apprend à ne pas tomber dans les pièges. Si on ne se prépare pas aux concours, on tombe facilement dans les pièges.  

 

Qu’est-ce que ta préparation t’a apporté ? 

Elle m’a appris à savoir gérer le temps, à ne pas tomber dans les pièges tendus par le concours. Il ne faut pas oublier que c’est un concours, avec un nombre de places limité : l’examen il faut le réussir, alors que le concours il faut être parmi les meilleurs. 

La préparation aux concours Post-bac d’ingénieur, si on ne la fait pas, ça risque d’être compliqué. Si on la fait, il faut être à fond, et si on ne peut pas faire tous les stages, il est bon de choisir ceux qui sont près du concours. Après décembre, la préparation devient essentielle. 

 

Conseillerais-tu la prépa concours écoles d’ingénieur Post-bac de Prépasup ? 

A 100%, d’ailleurs je l’ai déjà fait. A ceux qui étaient en Première quand j’étais en Terminale j’ai conseillé ces stages pour les écoles d’ingénieur mais aussi pour les écoles de commerce car il y a l’équivalent en commerce, et ils les ont faits. 

 

Comment as-tu choisi ton école ? 

J’ai été admis dans pas mal d’écoles, et j’ai fait le choix de l’ECE à cause des matières qui m’attiraient, de la réputation de l’école et de sa localisation géographique (elle est à Paris, dans le 15e arrondissement).  L’école ne propose que quatre matières en prépa intégrée : maths, physique, informatique, électronique. Ce sont quatre matières que j’aime beaucoup, et qui permettent d’être bon et de ne pas se disperser.

 

Quels sont tes projets ? 

A court terme : réussir mes cinq années, trouver un master qui me convienne, puis faire un master commercial dans une Grande Ecole pour avoir un double diplôme ingénieur / commerce, cursus recherché sur le marché du travail, puis devenir manager sur des projets liés à l’aéronautique, la cybersécurité, ou l’automobile.

 

Qu’est-ce qui fait un bon ingénieur selon toi ?  

Le propre d’un ingénieur c’est de savoir s’adapter. Quand il y a un problème, il faut savoir le résoudre, et s’il est inédit, il faut savoir s’adapter, créer les outils pour le résoudre.

 

Merci à toi Charles Thiolon d’avoir accepté cet entretien !

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  • Ma vie en école d’ingénieur post-bac. Entretien avec Charles, étudiant en deuxième année à l’ECE à Paris
  • « Comment l’homme parle-t-il de l’animal ? » – Christophe Cervellon analyse le thème de culture générale en prépa HEC

    Pour Le Figaro Étudiant, Christophe Cervellon, professeur de Culture Générale à Ipesup, répond à une question éclairant le thème de culture générale du concours 2021 pour accompagner les étudiants dans leurs révisions : « Comment l’homme parle-t-il de l’animal ?« .

    Retrouvez l’intégralité de cet entretien sur Le Figaro Étudiant.

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    La rédaction vous propose :

    Mes études en Grande-Bretagne. Interview de Ross, étudiant en troisième année à l’Université de Cambridge

    Qu’est-ce qui t’a donné envie de choisir Cambridge et le programme Asian and Middle Eastern Studies ?

    Le système de supervision (cours privés) de Cambridge le rendait particulièrement attrayant car il donne la possibilité de suivre un enseignement dans un cadre individuel ou en tête-à-tête avec un expert dans son domaine, ce qui rend le processus d’apprentissage beaucoup plus stimulant et engageant.

     

    Quels ont été les aspects les plus faciles et les plus difficiles de l’installation ?

    Il y a de nombreux événements organisés pendant la première semaine Fresher Week, c’est une façon agréable de rencontrer d’autres personnes.

    Néanmoins, Fresher Week reste éprouvant, car vous essayez de vous installer tout en participant à un maximum d’événements. Cela peut être très exigeant pour quelqu’un de moins extraverti.

     

    Quels sont les points forts de l’éducation à la britannique ? Comment considères-tu la qualité de l’enseignement ? Ce que tu as le plus apprécié ?

    A Cambridge j’ai appris qu’il n’y a pas une seule bonne réponse. Les différents modes de pensée et les arguments sont encouragés, et l’histoire est souvent présentée sous la forme d’un récit, qui nous en dit autant sur les personnes qui l’écrivent que sur ce qui s’est réellement passé. J’aime la qualité de l’enseignement du côté des langues. Avec d’autres modules, on se retrouve parfois avec des universitaires qui semblent trop concentrés sur leur domaine d’intérêt. Tous ne comprennent pas qu’un étudiant de premier cycle n’est pas nécessairement intéressé par le même niveau de détail. J’ai surtout apprécié les cours privés en langues étrangères car ils offrent la possibilité d’interagir en tête-à-tête avec un locuteur natif et de se concentrer sur des domaines qui nécessitent plus de travail.

     

    Est-ce que tu appartiens à des clubs ou associations ?

    J’ai fait du kickboxing en première année et je participerai à l’organisation caritative RAG de Cambridge en quatrième année.

     

    Quels sont tes traditions préférées à St Catharine’s où tu étudies ?

    Les réfectoires officiels sont un excellent moyen de passer une bonne soirée entre amis et de profiter d’une nourriture vraiment bonne pour un prix raisonnable. On porte des toges et on est servi à de longues tables éclairées aux chandelles par des serveurs chics. C’est un bon moyen de rencontrer de nouvelles personnes et de visiter d’autres collèges aussi, ce qui peut être très amusant. Je n’ai pas encore participé à un grand bal – oui, ils sont spectaculaires mais un peu trop chers et voyants à mon goût. 

    Université de Cambridge

     

    Quelques conseils pour les étudiants français qui souhaitent étudier à Cambridge ?

    Entrainez-vous beaucoup pour l’entretien. Ne soyez pas intimidés par l’intelligence des autres : les gens sont intelligents de différentes façons. Si vous êtes accepté, essayez de ne pas trop vous laisser emporter par le travail (comme je l’ai fait). Cambridge a tant à offrir en matière d’activités et de clubs, et en fin de compte, les personnes que vous rencontrez et avec lesquelles vous établissez des liens sont plus susceptibles d’avoir un impact sur votre avenir que le fait d’obtenir les félicitations du jury, finalement une mention TB suffit !

     

    Participez à une réunion d’information sur les études d’excellence en pays anglophone >
    Découvrez notre accompagnement des candidats aux études d’excellence en Grande-Bretagne >
    Accéder aux modalités de sélection à Cambridge >



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    Bac 2021 : le choc de la Physique-Chimie en classe de Terminale

    Les principaux éditeurs de manuels scolaires (Hachette, Belin, Nathan, Bordas, Hatier) ont dévoilé la structure et le contenu du programme de Physique-Chimie pour les élèves de Terminale qui auront opté pour cet enseignement de spécialité. La lecture attentive de ces ouvrages révèle un programme ardu, dense, accordant une place prépondérante aux mathématiques appliquées. Quelles sont les raisons d’une telle élévation du niveau ?

     

    L’enseignement de la Physique-Chimie avant la réforme

    Entre l’institution des trois séries (L, ES et S) du baccalauréat général en 1993 et la réforme du bac 2021, la matière a connu trois programmes sensiblement différents. Les deux premiers, qui ont eu cours respectivement entre 1993 et 2003 et entre 2003 et 2013, étaient des programmes exigeants qui accordaient une place prépondérante aux mathématiques appliquées. Les épreuves du baccalauréat comprenaient des énoncés courts, sans documents, faisant appel à des mathématiques d’un niveau élevé.

    Entre 2013 et la réforme que nous connaissons, a été mis en place un programme que l’on pourrait qualifier de « documentaliste » : les épreuves contenaient de nombreux documents à lire, et l’élève devait croiser les informations tirées du document et celles apprises dans le cours pour pouvoir répondre aux questions. Le programme, moins formalisé que les précédents, excluait les mathématiques appliquées à la chimie et comprenait par ailleurs plusieurs chapitres accessibles tournés vers le monde contemporain : l’écologie, le numérique, etc.

     

    Le retour d’une prépondérance des mathématiques appliquées

    Avec la réforme du bac 2021, on assiste à un retour en force des mathématiques appliquées à la physique, mais aussi à la chimie, ce qui pour les élèves de Terminale pourra constituer une difficulté nouvelle, puisque cette approche nest pas présente dans le programme de Première et que depuis sept années, elle était absente en classe de Terminale. La présence de mathématiques dans tous les chapitres risque de provoquer un choc de niveau entre des programmes de Seconde et de Première plutôt homogènes, peu mathématisés et un programme de Terminale dense et complexe. Parmi les vingt chapitres à couvrir en Terminale, on trouve quatre chapitres dont seul le titre est en français. Le reste du cours se compose uniquement de formules mathématiques, dont certaines sont si complexes qu’on a pu les retrouver dans certains programmes du supérieur. 

    A cette première difficulté s’ajoute une déconnexion des rythmes des programmes de mathématiques et de physique-chimie. Depuis plusieurs années en effet, certaines notions comme les primitives et les équations différentielles sont abordées plus tôt en cours de physique-chimie qu’en cours de mathématiques. L’accès à ces notions, directement appliquées à des cas concrets sans avoir été expliquées de manière abstraite en cours de mathématiques, devient particulièrement difficile.

    Le nouveau programme accorde par ailleurs moins d’importance aux questions contemporaines que le programme précédent. On retrouve quelques chapitres pouvant appeler des problématiques actuelles, comme celui consacré aux piles qui peut ouvrir sur les véhicules électriques, mais le programme est dans l’ensemble plus « classique », semblable aux programmes institués entre 1993 et 2013.

     

    Un nouveau programme d’un niveau plus élevé, creusant le fossé entre la Première et la Terminale

    Ainsi, l’enseignement de spécialité de physique-chimie risque d’être extrêmement dense (20 chapitres à traiter en 24 semaines de cours) et ardu à partir de cette année en classe de Terminale. Il exigera un niveau solide en mathématiques. Dans ce contexte, il serait légitime de se demander pourquoi l’élévation du niveau n’est pas plus progressive dans cette matière entre la classe de Seconde et celle de Terminale. Un premier élément de réponse peut être trouvé dans le niveau de maturité de l’élève, davantage prêt à se confronter à des notions exigeantes en Terminale qu’en classe de Première. Ensuite, il est à noter que depuis la réforme du collège, les enseignants sont tenus de traiter une quarantaine de chapitres en trois années, sans se voir imposer d’ordre ou de cheminement d’une année sur l’autre. Les professeurs ne suivant pas systématiquement leurs élèves de la classe de Cinquième à la Troisième, il arrive que ces derniers rejoignent la Seconde sans avoir traité tels ou tels chapitres. Un travail d’homogénéisation des niveaux apparaît donc central en classe de Seconde, et se poursuit en Première, ce qui laisse peu de place à l’abord de notions très complexes appelant divers pré-requis.

    Alors qu’en mathématiques, c’est entre la classe de Seconde et la Première que la réforme entérine un choc de niveau, c’est entre la Première et la Terminale que le fossé risque de se creuser en Physique-Chimie à la rentrée.

    le programme de Terminale en Physique-chimie

     

    Une élévation du niveau qui répond à une ambition de mieux préparer les élèves aux études scientifiques, mais qui risque de pénaliser ceux qui ne l’auront pas anticipée

    Pour comprendre les raisons d’une telle réforme dans cette matière, il faut revenir à l’organisation de l’ancien bac : avant 2020, la série scientifique était composée d’élèves ayant pour projet de faire médecine ou de rejoindre une classe préparatoire scientifique, mais aussi de bons élèves indécis qui ne souhaitaient pas se fermer de portes. C’est ainsi que de nombreux bacheliers scientifiques rejoignaient chaque année des filières où les mathématiques et la physique-chimie ne constituent pas un pré-requis, comme le droit, Sciences Po, ou même les filières littéraires.

    En permettant à l’élève de choisir librement chacun de ses enseignements de spécialité, la réforme du bac 2021 suppose que ceux qui ne souhaitaient pas se fermer par exemple la porte d’une classe préparatoire aux Grandes Ecoles de Commerce n’opteront pas nécessairement pour la physique-chimie, puisqu’ils pourront choisir indépendamment de suivre un ou plusieurs enseignements de mathématiques d’un bon niveau (spécialité mathématiques, mathématiques complémentaires et maths expertes), utiles en prépa HEC. L’esprit de la réforme semble donc être de mieux spécialiser les élèves dans les enseignements de spécialité, afin de mieux les préparer à des études supérieures directement en lien avec la matière choisie.

    Dans ce contexte, la réintroduction d’un programme de physique-chimie plus classique, exigeant et mathématisé, prend sens. Il n’en demeure pas moins que les élèves ayant choisi cet enseignement de spécialité devront redoubler d’efforts pour réussir dans cette matière dont le niveau a très clairement augmenté avec la réforme.

     


    Avec la contribution de Tony Kessedjian, professeur de Physique-Chimie à IPESUP, auteur de Physique-Chimie publié chez Ellipse dans la collection Cap sur le Bac’ et co-auteur de deux ouvrages sur les concours des écoles d’ingénieur post-bac.

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