Entretien avec Katia Heinzelmeier, ancienne préparationnaire en BCPST, étudiante en 1ère année aux Ponts, passée par Optimal Sup Spé

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Après un bac S spécialité mathématiques, tu t’orientes vers une classe préparatoire BCPST à Pierre de Fermat à Toulouse. Pourquoi avoir choisi cette voie ?  

J’ai décidé de faire une prépa très tôt dans mon parcours (au collège probablement). En effet, la prépa est un moyen de se laisser le choix encore quelques années (à 18 ans je ne me sentais pas prête à choisir un métier) et je me suis donc plutôt concentrée sur ce que je voulais étudier.  De plus, la prépa permet d’être reconnu très rapidement (et je pense que toute jeune personne éprouve le besoin, au cours de son adolescence, d’être considérée comme un adulte) et de se donner à fond dans quelque chose. Faire une prépa était donc un choix de départ.

En revanche, choisir la prépa dans laquelle je voulais aller était une autre paire de manches. J’ai longuement hésité entre plusieurs possibilités (prépa scientifique ou littéraire ? HEC, MP, BCPST, PC,… ?). J’ai choisi une prépa BCPST car je ne voulais pas abandonner de matière. J’aime le caractère très complet de la BCPST. On y étudie les mathématiques, la physique-chimie, la biologie, la géologie, le français-philosophie-littérature, la géographie et l’informatique. C’est ce qui rend cette prépa intéressante mais aussi très difficile car il faut être bon en tout.

 

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Photo de classe prise en première année à Fermat, « nous avions capturé le Poireau » explique Katia.

 

Comment se sont passées tes deux premières années de prépa à Pierre de Fermat ?

Mes deux premières années se sont passées très différemment l’une de l’autre.

Je suis arrivée en première année avec « la boule au ventre » et l’excitation de la découverte. Je me suis beaucoup donnée pour avoir de bons résultats et c’est ce qui s’est produit (j’étais classée dans les 10 premiers). La première année est également une année pleine de traditions à Fermat. Nous avions des chants, des salles aux murs dessinés entièrement par les élèves, des festivités toutes plus farfelues l’une que l’autre. J’ai donc passé une très bonne première année (globalement, car la prépa reste une épreuve en soi).

Ma deuxième année est probablement l’année qui m’aura le plus endurcie. Malgré une préparation pendant les vacances d’été je n’ai pas réussi à me hisser au même niveau que l’année précédente (mon classement général se situait probablement autour de 20 sur 47). Même si cela était dû à la présence des 5/2, j’avais l’impression de commencer à la traîne. Mon acharnement sur le classement n’a probablement pas beaucoup amélioré la situation et je me suis vite retrouvée découragée.

Cette deuxième année a également été l’une des plus longues de ma vie. Il faut savoir qu’en avril débute une période de 3 semaines de révisions aboutissant aux épreuves écrites des concours (durant 3 semaines environ si on passe les 3 concours). Après les écrits, on enchaîne avec une période de préparation des oraux, période difficile car on attend nos résultats d’admissibilité tout en supposant être admissible. Si l’on est déclaré admissible, on se déplace à Paris pour passer nos oraux autour de juin-juillet.

Je dirais donc que globalement j’ai beaucoup grandi dans cette prépa et que j’en garde un très bon souvenir.

 

Après des résultats aux concours qui ne sont pas à la hauteur de tes attentes, tu décides de faire une troisième année de prépa à Janson de Sailly à Paris. Comment s’est fait ton choix de repasser les concours et pourquoi avoir décidé de changer d’établissement et de ville ?

Le classement de mes deux années de prépa à Fermat me laissait espérer d’intégrer AgroParisTech (et donc toutes les autres agro) ou l’école vétérinaire de mon choix. Cependant, je ne voulais pas choisir par défaut et je travaillais donc pour réussir tous les concours et faire mon choix plus tard.

A l’issue de ma deuxième année, j’ai été déclarée admissible à AgroParisTech, aux écoles vétérinaires et aux écoles proposées par le concours G2E. Après les oraux, une place m’a été offerte dans toutes les écoles d’agronomie sauf AgroParisTech et je n’ai pas été prise aux écoles vétérinaires. J’ai en revanche très bien réussi le concours G2E me classant dans les 30 premiers du concours.

Quand j’y pense aujourd’hui, cet « échec » a été une grande opportunité pour moi. Je n’ai pas eu besoin de beaucoup réfléchir pour décider de faire une 5/2 .

Mon unique critère était mon état physique et mental. Physiquement, je me sentais assez forte (après 2 mois de vacances bien méritées) pour repartir en prépa (sachant pertinemment qu’une troisième année est toujours plus facile physiquement). Mon état mental en revanche était beaucoup plus difficile à jauger. Après cette deuxième année laborieuse j’avais peur de la place du redoublant. Mes amies partaient en école et moi je devais retourner dans l’incertitude de la prépa. De plus ma confiance en moi avait été mise à rude épreuve.

J’ai donc pris le risque de partir loin de Toulouse et ainsi de prendre un nouveau départ. Aujourd’hui, je ne regrette pas du tout ce choix mais j’ai conscience que celui-ci n’est pas adapté à tout le monde.

 

C’est pendant ta troisième année que tu rejoins Optimal Sup Spé. Quels cours as-tu suivi et que t’ont-ils apporté ?

J’ai suivi les cours de pré-rentrée (deux semaines de maths et de physique intensives) et les semaines de préparation en philosophie (à la rentrée et à Noël). Ces cours m’ont permis de me préparer à la rentrée en remettant mes réflexes en place. Ils m’ont également permis de reprendre confiance en moi en me confrontant à des annales et aux autres élèves. Enfin, ils m’ont permis de poser de nombreuses questions et d’approfondir mon cours.

J’ai également pris des cours de mathématiques en petite classe (environ 5 élèves) tous les samedis de 14h à 16h. Ces cours étaient particulièrement intéressants pour moi qui visais le concours ENS et les oraux de l’X. Ils permettaient en effet d’avoir un nouveau point de vue sur le cours. Ils sont probablement à l’origine de ma réussite en mathématiques à l’ENS (15,5/20 à l’épreuve de maths).

Enfin, je suivais des cours de physique-chimie (environ 4h) presque tous les dimanches. Ces cours ont été les meilleurs cours de physique-chimie de ma vie et ils m’ont permis d’obtenir la première place en physique au cours de ma 5/2. Les exercices étaient très intéressants et permettaient à chacun de se challenger à son niveau.

 

Qu’as-tu pensé du cadre de travail et des professeurs d’Optimal ?

Le cadre de travail est très bon à Optimal Sup-Spé car les locaux sont situés en plein centre de Paris ce qui est facile d’accès. De plus les locaux sont bien isolés ce qui rend la concentration aisée (je restais souvent les samedis jusqu’à fermeture des locaux pour profiter au maximum de ces atouts). Bien entendu il reste des choses à améliorer comme l’isolation thermique des locaux !

L’administration est également un atout d’Optimal car toujours à l’écoute des besoins de ses élèves tout en gardant une bonne humeur à toute épreuve.

 

Tu indiques avoir eu du mal à trouver une bonne méthode de travail pendant le mois de révision qui a précédé les concours en fin de deuxième année. Comment as-tu organisé cette période en cinq demi ? 

Il faut savoir que mon année de 5/2 a été très particulière pour les révisions puisque ces dernières n’ont pas duré trois semaines mais plusieurs mois à cause de la situation sanitaire. Mon organisation était donc très particulière.

Cependant, si je devais donner des conseils aux futurs prépas : il faut se connaître pour adapter au mieux ses révisions à soi. Certains pourront travailler de 8h à 22h quasiment sans arrêt, d’autres auront besoin de plus de repos (de faire du sport par exemple) pour être efficaces. Personnellement, j’aime travailler longtemps mais rester dans le cadre d’une vie saine (se faire plaisir de temps en temps dans la journée, aller faire du sport 1h par jour si possible et manger ce qui me fait plaisir). J’ai respecté cela pendant mes révisions. J’ai également pris le jour de repos avant le début des écrits pour m’aérer la tête. Cependant, (et il s’agit là de MON expérience) je considère qu’il faut prendre le jour précédant les écrits pour se remettre dans le bain. Bien entendu le risque est de se stresser et d’avoir du mal à dormir mais il vaut mieux être prêt à partir avec le coche (quitte à le prendre de travers) que de le rater complètement par manque de concentration sur la ligne de départ. Si je devais citer une erreur que j’ai faite en deuxième année et qui m’a probablement amenée à redoubler c’est bien cela.

Mon conseil pour les révisions : faites-vous confiance. Vous avez déjà fait 2 (ou 3) ans de préparation intensive pour cette épreuve. Ne vous remettez pas en cause et n’ayez pas de regrets.

 

Est ensuite arrivée l’heure des concours, où tu as pris une belle revanche sur l’année précédente. Raconte-nous ton expérience et les principaux résultats que tu as obtenus.

Le matin de l’épreuve de 6h de biologie pour l’École normale supérieure je me suis réveillée à 5h du matin après une insomnie insupportable. J’avais des crampes d’estomac dues au stress. J’ai fait 1h de yoga avec une vidéo sur internet pour essayer de me dénouer et je n’ai pas pu avaler de petit déjeuner. Une fois devant ma feuille d’examen tout allait mieux j’ai enfin pu manger quelque chose et mon cerveau fonctionnait. Je suis sortie de mon épreuve de 6h en ayant donné mon maximum. Une fois cette première épreuve passée, le reste de la semaine a filé très rapidement.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cette épreuve s’est finalement bien passée. Ceci m’a appris que l’impression que donne une épreuve (de réussite ou d’échec) est rarement vérifiée. Il ne faut surtout pas s’effondrer après une épreuve que l’on croit avoir ratée.

Entre les concours ENS, Agrovéto et G2E, j’ai entrepris de réviser entièrement mais en accéléré mes cours.    

Encore une fois il s’agit là de ma façon de travailler : je révisais le soir, le matin et même quelques instants avant les épreuves que j’allais avoir. Ceci me permettait de laisser derrière moi l’épreuve que je venais de passer et de me concentrer sur l’épreuve suivante.

J’ai eu une moyenne d’environ 14,6 avec les coefficients de l’X mais je n’ai pas été admissible à cause des points négatifs de 5/2. Je n’ai pas non plus été admise à l’ENS de la rue d’Ulm.

J’ai en revanche été classée à toutes les autres écoles proposées par les trois concours.

 

De nombreuses portes d’écoles se sont ouvertes à toi à l’issue des concours, et tu as choisi les Ponts. Pourquoi ? D’autant que ce parcours est singulier, les Ponts ne réservant que quatre places aux BCPST.

Comme je l’ai expliqué au début de cet entretien, j’aime avant tout comprendre la biologie à partir des mathématiques, de la physique et de la chimie. En analysant les offres qui m’étaient faites, les cursus proposés par les écoles d’ingénieurs généralistes (Ponts Paristech, X et Centrale) sont ceux qui me permettaient de réaliser le mieux mon objectif. Ayant mieux réussi le concours ENS (Lyon et Paris-Saclay), l’école des Ponts Paristech était mon meilleur choix.

 

Quelles sont les particularités de cette école ?

C’est une très bonne question d’autant plus que je pense qu’il faut choisir son école non pas seulement en fonction de sa renommée mais également selon ce qu’elle propose comme parcours et son éthique.

L’école des Ponts Paristech, contrairement à ce que laisse entendre son nom, est une école très généraliste. Elle propose plusieurs cursus en deuxième année (Génie industriel, Génie mécanique, Génie ville environnement transport, etc.) Elle est également connue pour son département finance qui est à la pointe de l’innovation. Enfin, cette école est sous la tutelle du ministère de l’écologie.

 

Raconte-nous tes premiers mois en école (la vie du campus, hélas bien vite interrompue, les cours…)

Mes premiers mois à l’école sont marqués par une vie associative certes compliquée et ralentie mais jamais totalement interrompue. J’ai ainsi eu le plaisir de rencontrer de merveilleuses personnes à l’ENPC.

Cependant, en tant que BCPST, ces premiers mois constituent surtout une nouvelle difficulté pour moi. En effet, n’ayant pas eu le même parcours que la majorité des étudiants les cours ne sont pas du tout adaptés à mes notions et je me retrouve très vite perdue. D’autant plus qu’il faut parfois travailler beaucoup plus que les autres pour rattraper les notions manquantes. Heureusement, les amis que je me suis faits m’ont permis de rester toujours à flot.

 

Comment ta vie étudiante s’est-elle réorganisée après la fermeture du campus ? Arrives-tu à suivre quelques TP en présentiel ?

Au moment du confinement en octobre, je décide de rentrer chez mes parents. Cette décision me permet en particulier de me concentrer sur mes études et d’avoir de meilleures notes donc je ne la regrette pas.

Il n’y a pas de TP ni de cours en présentiel durant cette période. Cependant, bien que la fermeture du campus et le confinement soient un coup dur pour la vie étudiante, l’être humain ne peut pas vivre sans une dimension sociale. La vie étudiante trouve toujours un moyen d’exister d’autant plus que nous avons la chance d’avoir une résidence étudiante pour les première et deuxième années.

 

Quels sont tes projets pour l’avenir ? As-tu une idée de ce que tu souhaiterais faire une fois ton diplôme en poche ?

S’il y a une chose que j’ai découverte au cours de mes quelques années de vie c’est qu’il n’y a pas de « projet pour l’avenir ». Petite je rêvais d’être vétérinaire, aujourd’hui je suis un futur ingénieur.

Je n’ai pas de projets définis pour l’avenir. Je pense avancer en faisant mes choix au fur et à mesure en essayant de prendre ce qui m’intéresse le plus.

Aujourd’hui j’hésite entre intégrer le département Génie mécanique et le département finance. Demain peut-être me découvrirai-je un goût pour la ville et les transports.

Je vise un double diplôme Ponts-HEC donc j’obtiendrai mon diplôme dans encore au moins quatre ans. D’ici là je pense que ma vie aura encore fait mille tours.

Mais en attendant, je m’intéresse de plus en plus au milieu du luxe. Je pense faire des stages dans cet environnement qui attise ma curiosité et peut-être que dans quatre ans je serai en mesure de répondre à cette question.

Si j’avais un conseil à donner à tous ceux qui se demandent comment choisir son avenir : donnez-vous toujours les moyens de faire ce qui vous plaît. Testez un maximum de choses, restez ouverts, personne ne sait réellement où la vie le mènera. Surtout ne limitez pas l’univers de vos possibilités. Le travail et la volonté sont la clef de tout.

 

Merci Katia d’avoir accepté cet entretien !



Entretien avec Pauline Négrin, cadre de direction à la Banque de France, passée par nos classes préparatoires aux IEP de Province et notre prépa Banque de France d’été

 

Entretien Pauline Négrin_BDF

 

Tu es passée deux fois par nos bancs, mais tu as aussi étudié à Sciences Po Aix et au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT). Peux-tu retracer pour nous ton parcours estudiantin, du baccalauréat à la Banque ?

Bien sûr ! J’ai obtenu un bac ES en 2011, dans les Alpes Maritimes, avant de déménager à Paris pour préparer les concours de Sciences Po. En effet, à mon époque – qui n’est pas si ancienne ! –, chaque IEP avait son concours dédié. Ce fut une année éprouvante mais riche en enseignements. Et, à l’issue de cette année, j’ai réussi à être admise à plusieurs IEP : certains m’intéressaient beaucoup, comme l’IEP de Lille pour sa filière franco-britannique, l’IEP de Bordeaux, et, bien sûr, l’IEP d’Aix. J’ai fait le choix d’Aix, non pas tant parce que cet IEP est le plus proche de ma région natale mais à cause de la spécialisation Affaires publiques qui y était proposée, à cause des bons résultats que l’IEP d’Aix avait aux concours administratifs, et enfin en raison des nombreux partenariats intéressants en 3A. Et je ne l’ai pas regretté, car j’ai passé de très belles années à Aix, j’ai pu passer ma troisième année aux Etats-Unis en partenariat avec le MIT, et j’ai obtenu le concours de cadre de direction en 2017 après mon Master Carrières publiques !

 

Que t’a apporté IPESUP pendant tes années d’études ?  

IPESUP a marqué mon parcours car j’ai intégré une maison où l’excellence et la rigueur sont les maîtres mots juste après le lycée. En un an, j’ai goûté à l’exigence intellectuelle qui m’a marquée tout au long de mon parcours académique. La qualité des enseignements quels qu’ils soient (anglais, histoire, culture générale – grande découverte ! –) nous a donné le goût de la lecture de l’actualité, de la presse, à être plus au fait des grands enjeux contemporains. Le niveau d’exigence à IPESUP est élevé, mais la taille des classes permet une proximité avec les étudiants, les professeurs sont accessibles, et dès lors qu’on veut comprendre et progresser, ils sont toujours prêts à nous aider. L’institut a réussi son pari : avoir des intervenants très divers mais toujours d’une grande qualité. Quand on m’a sollicitée pour préparer le concours de la Banque de France, j’ai essayé de m’inscrire au mieux dans cette démarche en donnant aux étudiants les meilleurs conseils possibles. Ce goût pour le travail et la curiosité a largement contribué au fait que je sois bien classée aux concours, notamment à l’IEP d’Aix.

 

Te souviens-tu d’un cours ou d’un professeur particulièrement marquant ?

Je me souviens avec émotion de Michel Prigent, disparu il y a quelques années maintenant, qui fut mon professeur d’histoire en classe annuelle Sciences Po. Je me souviens de ses cravates colorées et sa moustache en « guidon de vélo » comme il se plaisait à le dire souvent.

 

Que deviennent tes camarades de promo ?

J’ai encore quelques nouvelles, fort heureusement ! Nous sommes partis dans des directions différentes.  Je pense, de prime abord, à deux camarades de promotion qui ont intégré l’ENA, une camarade qui est devenue journaliste reporter internationale, plusieurs camarades qui travaillent dans l’humanitaire, ou encore à une camarade devenue inspectrice des douanes.

 

Après ton année de classe préparatoire aux IEP de Province à IPESUP, tu intègres Sciences Po Aix. Comment as-tu vécu ce changement d’univers ?

Le changement est net, c’est certain ! L’année de préparation aux IEP a duré un an, et a été un marathon, très intense en termes de travail, mais fort heureusement dans un environnement de travail très personnalisé et avec une stimulation intellectuelle permanente. Les premiers mois en IEP sont très différents, on découvre les cours à 200 ou 250 étudiants dans des amphis qui peuvent être impressionnants, avec une distance entre étudiants et professeurs davantage marquée. Le blues de la prépa est une réalité les premiers mois ! Plus sérieusement, Aix est un IEP à taille humaine et à l’atmosphère très agréable, qu’il s’agisse des cours comme de cette ville provençale que j’adore. Aujourd’hui, je prends part aux enseignements en économie en tant que chargée de TD ; cela m’a semblé très naturel.

A Sciences Po Aix, j’ai aussi découvert une vie étudiante et associative caractéristique de la vie en IEP. Je me suis investie en tant que vice-présidente d’une association, et en tant qu’élue étudiante au Conseil d’administration de l’IEP d’Aix. C’est très concret : aller déposer des dossiers en préfecture, découvrir les liens entre associations et administrations locales ou nationales, s’exprimer à l’oral, travailler en équipe ou encore préparer ses interventions pour gérer son stress. Cela me sert tous les jours aujourd’hui dans mon métier à la Banque. C’est pour cela que je conseille aux étudiants de compléter leur parcours académique avec des expériences associatives qui leur importent ! Et les IEP sont particulièrement riches pour cela, et préparent de fait à de nombreuses carrières !

 

Pourquoi as-tu souhaité t’orienter vers le service de l’Etat ?

J’ai su très tôt que je voulais travailler dans le secteur public. Il faut dire que mon père est médecin hospitalier et ma mère pharmacienne à l’hôpital, et que depuis petite j’entends parler du service public, de l’aide à nos concitoyens. Au collège puis au lycée, j’avais naturellement des facilités pour l’histoire, les langues, la philosophie et l’économie. J’ai toujours été fascinée par ce que l’Etat représentait, par les missions qu’il exerce, par une certaine idée de l’administration au service d’un pays. Être partie prenante du service public a toujours représenté quelque chose de noble à mes yeux.

Et j’ai eu raison de suivre cette envie originelle ! Car, aujourd’hui, même après une journée fatigante ou frustrante je prends du recul et me dis que j’essaye d’améliorer les choses à mon niveau – ici, en vérifiant que les banques respectent leurs obligations et que l’argent des épargnants est bien protégé. Cela a du sens, je me sens utile, et je suis fière d’avoir rejoint une institution française.

 

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Pauline Négrin, de passage dans la nouvelle tour de la BCE inaugurée récemment, à quelques pas du bureau de Christine Lagarde…

 

Comment s’est passé le retour à IPESUP en prépa Banque de France ?

Grâce à la prep’ENA de l’IEP d’Aix, je me suis sentie plus mature, plus opérationnelle en économie. En parallèle, je savais qu’IPESUP venait de mettre en place des modules spécifiques de préparation à la Banque de France avec des intervenants issus de cette institution. Cela m’a donc tout naturellement intéressée ! J’ai suivi la formation estivale proposée par IPESUP, qui comporte beaucoup d’entraînements ; j’avais déjà un bon niveau, et j’y ai trouvé un « effet coaching » important, avec des petits conseils en plus sur la personnalité du jury, ou encore les modalités des oraux.

 

Comment s’est déroulé le concours ?

Le concours de la Banque de France, pour sa partie écrite, arrivait assez tardivement par rapport aux autres concours, en septembre. Les attentes en termes de connaissances techniques en économie sont, je le crois, différentes des autres concours, sans doute plus spécialisées. Le concours en lui-même passe en un rien de temps, et cette impression est accentuée par les documents en anglais, par les automatismes acquis grâce à la préparation à Aix et à IPESUP, par l’alignement des candidats dans un hangar à Rungis. J’ai eu l’impression de faire un entrainement de plus le jour du concours, et d’ailleurs, j’étais tellement dans ma bulle que pendant l’écrit je ne me suis pas rendu compte que j’étais assise sur une chaise de jardin terriblement inconfortable avec un pied bancal !

Quant à l’oral, le concours de la Banque est probablement celui qui s’est le mieux passé. J’ai eu des discussions, économiques notamment, très intéressantes avec le jury. Je crois avoir pu utiliser les bons mots au bon moment grâce au coaching d’IPESUP et aux connaissances économiques et juridiques acquises en prépa pour montrer que je n’étais pas là par hasard. Avec un peu de recul, il s’agit d’un véritable entretien d’embauche : ce que peu de personnes perçoivent, c’est que la Banque recherche un jeune professionnel qui sera aussi un collègue sympa à la pause-café ! Cela, on le sous-estime quand on est étudiant. Et le coaching a toute sa place sur ce genre d’aspect, car il permet de faire éclore des personnalités !

 

J’imagine que tu as dû éprouver un sentiment d’aboutissement lorsque tu as commencé à toi-même enseigner à IPESUP auprès de préparationnaires visant la Banque. Qu’est-ce que cet enseignement t’apporte aujourd’hui ?

Ces missions d’enseignement – à IPESUP comme à Aix – sont très importantes pour moi, car d’une certaine manière elles me permettent de rendre ce qu’on m’a donné. Elles sont aussi une très bonne opportunité de répéter aux étudiants de ne pas se censurer, de ne pas penser que les places sont réservées à Sciences Po Paris. Rien n’est écrit d’avance, et les IEP peuvent tous permettre d’accéder aux meilleurs concours !

 

Raconte-nous tes débuts à la Banque

J’ai connu le blues des études ! Ma première année a été exigeante et difficile, j’ai été immergée dans un monde professionnel que je ne connaissais pas bien car je n’avais eu que des stages relativement courts auparavant. J’ai notamment appris à rendre des comptes à un chef de service, à ne plus être maîtresse de mon temps et à devoir m’organiser dans mon travail au sein d’une équipe. Je faisais partie des plus jeunes de ma promotion de cadre de direction et j’ai dû apprendre tout simplement à travailler.

Ma deuxième année a été différente : cela a avant tout été l’année de la montée en compétence, la découverte de sujets qui m’intéressent tels que la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ou encore la fraude fiscale. J’ai progressivement été associée à des travaux transversaux, des groupes de travail, parfois des publications. Par ailleurs je travaille sur d’autres thématiques plus financières, en partenariat avec la Banque centrale européenne (BCE) – j’ai d’ailleurs eu l’occasion d’y aller plusieurs fois dès ma deuxième année de poste – ce qui m’amène à travailler en anglais au sein d’équipes multinationales ; c’est particulièrement intéressant et stimulant ! La BCE qui n’était jusqu’ici qu’une parenthèse dans une copie d’économie est devenue l’une des institutions avec laquelle je travaille au quotidien.

Enfin la 3e année a été celle de la montée en responsabilité et ce d’autant plus dans un contexte de crise économique et sanitaire. D’un point de vue plus personnel, cette gestion de crise a été dès le début 2020 et, est encore aujourd’hui, l’occasion de me voir confier davantage de responsabilités : je n’étais pas nécessairement en première ligne au plus fort de la crise, lors du premier confinement, où l’arrêt soudain de l’économie a beaucoup inquiété, notamment quant à la solidité financière des banques. Toutefois, ma hiérarchie m’a confié sans doute davantage la gestion des affaires courantes appelant ainsi à un sens de l’autonomie et des responsabilités.

 

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L’euro, symbole de l’entrée historique de la Banque centrale européenne à Francfort

 

 

Quel regard portes-tu sur la crise que nous traversons de là où tu es ? As-tu une dernière pensée à partager avec les lycéens et étudiants qui te lisent ?

Etre au cœur d’une banque centrale en période de crise a été – est toujours – très formateur, et m’a fait percevoir différemment les problématiques économiques que j’avais pu étudier quelques années plus tôt : le rôle de la politique monétaire en cas de crise pour injecter des liquidités dans l’économie, la solvabilité des banques en cas de dégradation des conditions de financement, mais aussi le maintien de la circulation de la monnaie fiduciaire ou encore la prévention du surendettement des ménages et des entreprises grâce à l’action de la Banque de France sur l’ensemble du territoire. Le Gouverneur de la Banque de France a coutume de dire que la Banque a la tête en Europe et les pieds dans les territoires ; je trouve que la crise actuelle montre combien cette formule est à propos.

 

Merci Pauline Négrin d’avoir accepté cet entretien !

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Bonne copie 2020 : Histoire, Géographie et Géopolitique ESSEC

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« Le bassin méditerranéen, espace de crises et de rivalités internationales depuis la fin de la Guerre Froide »

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Une certification en anglais, pour quoi faire ?

Le monde de l’éducation a connu de nombreuses transformations au cours des dernières années, qu’il s’agisse de l’enseignement au lycée ou encore des concours d’entrée dans des écoles qui recrutent au niveau du baccalauréat ou à un niveau supérieur.

Pourquoi décrocher une certification en anglais est-il devenu un véritable élément de distinction dans le cadre d’une candidature à l’étranger comme en France ?

 

Un baccalauréat à géométrie variable

On peut aujourd’hui affirmer, sans jugement de valeur, que les enseignements du lycée sont répartis dans un large catalogue au sein duquel l’élève peut choisir des spécialités parmi un vaste choix d’options attrayantes. Les choix finaux des lycéens n’incluent pas souvent l’anglais de spécialité, car lorsqu’ils sont bien informés, les élèves savent que d’autres options sont en réalité incontournables s’ils souhaitent rejoindre des filières sélectives du supérieur. C’est ainsi que l’enseignement de Langues, Littérature et Cultures étrangères (LLCE), toutes langues confondues, n’arrive qu’en sixième place parmi les dix enseignements de spécialité les plus choisis par les élèves en 2020.

 

Un bon niveau en anglais ?

Il apparaît par ailleurs difficile aujourd’hui d’attester du niveau d’un élève à partir de son seul bulletin de notes qui, bien souvent, ne reflète que son niveau par rapport à sa classe et éventuellement par rapport aux autres élèves du lycée, pour autant qu’il y ait une harmonisation au sein de l’établissement. Une petite expérience nous a permis de le mesurer lorsque nous avons mis en place le partenariat entre Cambridge et Ipesup afin de devenir centre d’examens. Pour la toute première session historique en 2019, nous avons utilisé les bulletins scolaires, estimant que des notes remarquables (17 ou 18/20 en Première ou en Terminale) garantiraient le succès à l’obtention du niveau avancé dit « C1 » sur le CECRL (Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues). Nous nous sommes rendus compte en réalité qu’il n’y avait pas toujours de stricte corrélation entre ces notes et le niveau réel de l’élève.

Vous pouvez retrouver dans le document suivant publié par le Conseil de l’Europe tous les détails sur le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (notamment les niveaux détaillés pages 25 à 28) : https://rm.coe.int/16802fc3a8

 

Un test de positionnement universitaire à la rescousse

Nous avons donc décidé d’utiliser un test de positionnement développé par des collègues enseignants-chercheurs, test qui permet par exemple à certaines universités de jauger le niveau des étudiants avant de leur proposer une certification adaptée (CLES 2 niveau B2, CLES 3 niveau C1 notamment).

L’utilisation de ce test dès la deuxième session de certification Cambridge C1 à Ipesup nous a permis d’obtenir des résultats probants. Pour la session du mois d’août 2020 par exemple, nous avons obtenu 100 % de diplômés dont une moitié au niveau C1 et l’autre moitié au niveau B2 (nous donnons en effet une chance aux élèves qui ne semblent qu’au niveau B2 de « surperformer » et d’obtenir le C1, tout en les prévenant qu’à priori ils ont davantage de chances d’obtenir B2). Il est essentiel à nos yeux de bien conseiller les parents et les élèves et d’être transparents quant à leurs chances de réussite. Essentiel aussi de proposer un parcours adapté à chaque élève.

 

Quelle certification choisir ?

Devant un choix aussi diversifié de certifications en langues, comment s’y retrouver et quelle certification choisir ? La CTI (Commission des Titres d’Ingénieur) privilégie le TOEIC® jusqu’à présent avec le niveau C1 jugé comme souhaitable (score de 945 sur 990) et le niveau B2 (785 sur 990) étant le niveau minimum requis pour valider son diplôme d’ingénieur. Cette version du TOEIC® utilisée par de nombreuses écoles ne teste néanmoins que 3 compétences (compréhension orale, compréhension écrite et compétences linguistiques). Certaines écoles réputées, telles l’École des Mines de Paris, exigent une certification plus complète (toutes compétences) et directement au niveau C1 pour la validation du diplôme.

De nombreuses écoles à travers le monde acceptent comme test préalable à une admission les diplômes de Cambridge (C1 « Advanced » et C2 « Proficiency ») qui ont le mérite d’être valables sans aucune limitation de durée, du fait qu’ils évaluent un niveau précis de manière extrêmement approfondie. Ces diplômes sont acceptés dans tout le Royaume-Uni, l’Irlande et le Commonwealth et, même s’ils ne sont pas toujours affichés sur les sites des universités canadiennes ou américaines, sont souvent reconnus et acceptés lorsqu’un étudiant en effectue la demande. Vous pouvez retrouver ci-dessous les équivalences entre diplômes Cambridge et les niveaux du cadre européen.

https://www.cambridgeenglish.org/fr/exams-and-tests/cambridge-english-scale/ 

L’IELTS® et le TOEFL®, qui sont des tests à durée de vie limitée (2 ans), présentent l’avantage d’être acceptés à peu près partout dans le monde. Il est néanmoins important de ne pas trop les anticiper afin qu’ils restent valables au moment de votre candidature et jusqu’à votre admission dans une école.

 

Parfaitement connaître le format

Le secret de la réussite dans toutes ces certifications, quelles qu’elles soient, réside dans la parfaite connaissance et maîtrise des différents types d’exercices rencontrés. Cela ne s’improvise pas, quel que soit le niveau de l’élève, et nécessite une réelle familiarisation avec ces exercices qui prennent parfois des formes inattendues. Qu’il s’agisse donc du TOEIC®, de l’IELTS® ou des certifications Cambridge, il est capital de s’y préparer en amont. À niveau d’anglais égal, une préparation fera toute la différence.

 

Se mettre à niveau avant de préparer le test

Pour un élève ou un étudiant dont le niveau est trop éloigné de son objectif de certification, il sera probablement nécessaire de faire une mise à niveau avant de passer l’examen. D’où la nécessité d’anticiper et de ne pas réagir trop tard au moment de la classe de Terminale par exemple.

Ce sera l’objet de notre prochaine lettre d’information : Comment booster votre niveau d’anglais.

Stay Tuned


Tout au long de l’année, nous organisons des réunions d’information en ligne gratuites autour des thématiques des certifications et de nos préparations. Pour y participer, merci de cliquer sur le lien ci-dessous.

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Bonne copie 2020 : Culture Générale HEC

Obtenez l’intégralité des meilleures copies des élèves de la Prépa HEC d’IPESUP 

Bonne copie HEC : Culture Générale

« Peut-il y avoir une civilisation du désir ? »

Retrouvez une dissertation d’un de nos étudiants notée à l’épreuve de Culture Générale d’HEC en 2020 ! Lire une très bonne copie contribue souvent à passer un cap et peut être plus parlant que de lire une énième méthodologie.

Télécharger >     Nos stages d’Hiver >



Présentation de l’enseignement de spécialité : « Humanités, littérature et philosophie », au lycée

Présentation de l’enseignement

L’enseignement de spécialité « Humanités, littérature et philosophie », proposé dans la nouvelle mouture du cursus scolaire mis en place au lycée en 2019, réunit deux disciplines souvent considérées comme proches en un seul bloc, à savoir : la littérature et la philosophie. Le mot « humanité » se réfère ici à la culture romaine antique, où l’« humanitas » désigne à la fois certains caractères moraux positifs propres à l’être humain, comme la sociabilité, la bienveillance ou la générosité, et un programme d’enseignement basé sur l’étude des œuvres littéraires considérées comme faisant partie des « classiques ».

Cet enseignement de spécialité vise à apporter aux élèves qui le choisissent une solide formation générale dans les domaines de la littérature, de la philosophie et des sciences humaines et sociales. Il consiste à faire réfléchir les élèves sur des questions de culture générale et de société, en s’appuyant sur des grandes œuvres littéraires, artistiques et philosophiques du passé et du présent. Il vise à développer des compétences dans les domaines de la lecture, de l’interprétation des textes, de l’expression écrite et orale, de l’analyse de problèmes et de l’élaboration d’une réflexion structurée et argumentée. Il s’adresse par conséquent à des élèves qui sont désireux d’acquérir une culture humaniste et de pouvoir réfléchir aux questions contemporaines dans une perspective élargie et approfondie.

Cet enseignement représente ainsi un apport enrichissant et un bagage utile pour des cursus universitaires ou des classes préparatoires et post-baccalauréat dans les domaines des lettres, des arts, de la philosophie, du droit, des sciences humaines et sociales, mais aussi du journalisme ou bien des carrières dans la fonction publique et la politique par exemple.

L’enseignement de la spécialité « HLP » est proposé en classe de Première puis en Terminale, pour les élèves ayant confirmé et conservé ce choix en fin de Première (les élèves ne conservent en effet en Terminale que deux des trois spécialités suivies en Première), à raison de 4 heures hebdomadaires en Première (2 heures de philosophie et 2 heures de lettres) et 6 heures hebdomadaires en Terminale (3 heures de philosophie et 3 heures de lettres).

 

Le programme

Le programme est divisé en 2 fois 2 semestres, correspondant à 4 grandes unités d’enseignement, à savoir en Première :

1) La parole, ses pouvoirs, ses fonctions et ses usages ;

2) Les représentations du monde et la pluralité des cultures ;

et en Terminale :

3) La recherche de soi, les expressions de la sensibilité, les métamorphoses du moi ;

4) L’humanité en question, histoire et violence, les limites de l’humain.

 

En Terminale, l’approche de ces deux dernières questions s’effectue respectivement en lien avec une période distincte de l’histoire des idées :

1) du romantisme au 20ème siècle ;

2) la période contemporaine des 20ème – 21ème siècles.

Elle se base sur l’étude d’extraits d’œuvres littéraires, artistiques et philosophiques, choisies parmi celles qui sont jugées les plus significatives.

 

Modalités des épreuves

Concernant les modalités des épreuves, celles-ci varient selon que l’élève aura conservé ou non cette spécialité en Terminale. Si l’élève ne conserve pas la spécialité en Terminale, l’épreuve d’HLP sera alors passée lors de la deuxième session des évaluations communes en fin de classe de Première – et elle comptera pour le baccalauréat à hauteur d’un coefficient 5. Cette épreuve durera 2 heures, le sujet se composant de deux questions portant sur un texte et notées 10 points chacune (pour un total de 20 points) : une question d’interprétation (dite « littéraire ») et une question de réflexion (dite « philosophique »). Si l’élève conserve la spécialité en Terminale, l’épreuve d’HLP sera alors passée lors des épreuves finales du baccalauréat, en fin de deuxième semestre, et elle sera affectée d’un coefficient 16. Elle durera alors 4 heures, le sujet se composant de deux parties chacune notée sur 10 points : une question d’interprétation et un « essai » (question de réflexion traitée sous la forme d’une « mini-dissertation »).

La question d’interprétation requiert l’élucidation du sens du texte, la précision de la lecture, l’attention à la langue et l’explicitation des principales notions. La question de réflexion (appelée « essai » dans l’épreuve de Terminale), quant à elle, exige l’organisation d’une réponse structurée à la question ainsi qu’une mobilisation des savoirs acquis pendant l’année. L’essai de l’épreuve de Terminale requiert un plus long développement que la réponse à la question de réflexion en Première. Toutes les compétences développées dans la spécialité HLP rejoignent en outre les exigences qui sont celles des épreuves de français, en Première, et de la philosophie, en Terminale (deux disciplines du tronc commun).

Ajoutons enfin qu’il existe, en outre, une épreuve orale de contrôle pour la spécialité HLP. Cette épreuve, d’une durée de 20 minutes, consiste à traiter oralement un sujet qui porte soit sur une question de littérature, soit sur une question de philosophie, en rapport avec le programme d’enseignement de la spécialité traitée durant l’année scolaire. Le candidat doit répondre à la question posée pendant 10 minutes, tandis que les 10 minutes suivantes sont consacrées à un entretien avec l’examinateur.

En 2019, 18,5% des élèves avaient choisi cette spécialité HLP selon les statistiques du Ministère de l’Education nationale. Cela constitue plutôt une bonne surprise, en indiquant que la culture générale, à la fois littéraire et philosophique, attire une partie non négligeable des élèves, qui plus est en étant souvent associée avec des spécialités qui ne pouvaient pas être proposées, dans l’ancienne organisation du lycée, aux ex-filières littéraires de Première et Terminale « L », comme par exemple la spécialité « SES » (sciences économiques et sociales).

Par Jean-Claude Poizat

Nos préparations > Nous suivre >



ENA 2020 : 45 % des admis passés par IPESUP

En 2020, les excellents résultats d’IPESUP se confirment, avec plus de 40% d’admis depuis 4 années consécutives !

 

18 admis et le 1er sur liste d’attente : 45 % des admis ont suivi la Prép’ENA d’IPESUP !

Avec une rigueur métronomique depuis 4 ans consécutivement, l’IPESUP accompagne vers la réussite environ 30 admissibles au concours externe de l’ENA.

Ce sont finalement 18 admis à l’ENA qui auront suivi la préparation d’IPESUP ! Ainsi en 2020, 45 % des admis à l’ENA seront passés par les bancs d’IPESUP pour réussir leurs épreuves écrites et orales. Ces résultats très solides prolongent des admissibilités qui progressent de 20% à l’ENA, avec 37 admissibles.

IPESUP s’affirme une nouvelle fois comme une préparation d’excellence pour réussir ce concours particulièrement sélectif, et plus généralement les concours administratifs de catégorie « A+ » (ENA, EHESP, INET et Banque de France).

 

La réforme de la prep’ENA d’IPESUP : un véritable succès au service de nos étudiants

Depuis bientôt 20 ans, la Prép’ENA d’IPESUP rassemble autour d’elle des candidats brillants, une équipe d’intervenants anciens élèves de l’ENA, comptant parmi eux de nombreux majors au concours ou de leur promotion, et une direction pédagogique dévouée.

 

Des résultats encore plus remarquables pour nos élèves les plus assidus aux écrits

Il est notable que nos élèves les plus sérieux et assidus, c’est-à-dire ayant assisté à tous les galops du dernier concours blanc, ont, pour 73 % d’entre eux été admissibles à l’ENA : soit 27 sur les 37 admissibles de notre promotion 2020. Cela démontre, s’il en était encore besoin, l’utilité des cours et des galops jusqu’au « dernier jour » de la préparation.

 

Retour sur la réforme de la Prép’ENA en 2018

La réforme de notre Prép’ENA, engagée dès début 2018 par Bertrand Leonard, avait permis de poursuivre l’œuvre des fondateurs Gérard Larguier et Patrick Noël en adaptant l’enseignement et la maquette pédagogique aux nouveaux besoins des élèves. 6 items marquaient l’évolution de la Prép’ENA :

  • Une équipe pédagogique renouvelée et mixte avec 2/3 d’énarques et 1/3 d’académiques, sous la direction d’intervenants remarquables
  • La mise en place d’un système de parrainage avec un parrain élève ou ancien élève de l’ENA pour chaque étudiant
  • La mise en ligne d’une nouvelle plateforme pédagogique digitale avec des ressources pédagogiques de très haut niveau, notamment des corrigés complets et des copies authentiques (de bonnes à très bonnes)
  • Un nombre de galops proposés triplé
  • L’ouverture de deux modules, pour une meilleure répartition des galops sur l’année
  • Des corrigés rapides et efficaces des sujets, en moins d’une semaine

Sous cette impulsion décisive, les résultats record d’IPESUP de 2016 et 2017 se confirmaient à l’automne 2018 avec 30 admissibles. 17 candidats furent finalement admis fin novembre, marquant un taux de transformation record entre l’admissibilité et l’admission (56 %, au-dessus de la moyenne nationale de 42 %). En 2019, ce taux de transformation admissibles/admis est même atteint 64%.

Qu’il s’agisse des écrits comme des oraux, IPESUP s’affirme année après année comme la meilleure préparation privée au concours externe de l’école nationale d’administration.

 

Une édition 2019 particulièrement riche en contenus pédagogiques

Près de 100 heures de cours et 80 heures de corrigés ont été dispensées par nos intervenants durant l’été.

Pas moins de 19 000 pages ont été lues en l’espace de 11 semaines. Les copies corrigées ont été restituées en-deçà de 7 jours, de façon à être disponibles avant d’assister au cours du concepteur du sujet. Plusieurs rythmes de composition ont été pratiqués, galops à la suite en une semaine, ou différés sur deux semaines et demi, composés en présentiel aussi bien qu’à distance.

La Prép’ENA d’IPESUP a ainsi su maintenir excellence académique et pédagogique, tout en apportant à chaque étudiant une attention individualisée.

 

Une édition 2020 hybridée pour répondre aux conditions de la crise sanitaire : une innovation plébiscitée, logiquement devenue le mode de fonctionnement ordinaire de notre Prép’ENA

Pour la première fois de son histoire, dans ce contexte de la crise sanitaire de 2020, notre Prép’ENA a été organisée à distance, et assouplie pendant le déconfinement vers une offre mixte (simultanément en distanciel et en présentiel) :

  • Cours et corrigés retransmis à distance en vidéoconférence live, avec des professeurs ou de jeunes hauts fonctionnaires présents en zoom room tout au long de l’été
  • Chat pour favoriser l’interaction pendant le cours ou le séminaire de correction
  • Replay des Master classes et séminaires de corrections disponibles pendant une semaine
  • Galops composés à distance
  • Oraux organisés à distance
  • Accès à nos archives en ligne, soit plus de 100 sujets, 100 corrigés intégraux, 100 bonnes et/ou meilleures copies

Le numérique a été pensé comme un outil agile au service de la pédagogie et de nos étudiants.

 

Nos résultats 2021

49 admissibles, soit 54% des candidats retenus pour passer les oraux. 24 admis sur 40 places, soit 60% des futurs élèves de l’ENA.

Pour la première fois, en 2021, la Prép’ENA de l’IPESUP franchit un cap en passant de 30 admissibles, en moyenne, à 49, et en dépassant les 20 admis et la barre des 50%, l’année où elle fête ses vingt ans.

La Prép’ENA devient même une « prépa concours » en diversifiant l’offre de préparation proposée à ses inscrits. Avec, à chaque fois, des résultats encourageants :

Concours administratif Nombre d’admissibles
passés par IPESUP
Nombre d’admis
passés par IPESUP
Taux de
conversion national 
Taux de
conversion IPESUP 
AN
Administrateur de l’Assemblée
11/55 (20%)6/24 (25%)44%54,5%
INET
Administrateur territorial
10/50 (20%)6/25 (24%)50%60%
EHESP
Directeur d’hôpital
7/92 (8%)3/45 (7%)49%43%
BDF
Cadre de direction
21/80 (26%)8/25 (32%)31%44,4%

 

Nos résultats 2022 : des résultats historiques pour la prépa !

Un nombre record d’admissibles (62 contre 49 en 2021).

70% d’admissibles, 70% d’admis. 1,6 fois le taux national d’admission du concours. 

Avec 28 admis sur 40 places, ce sont 70% des futurs élèves de l’INSP qui ont choisi la prépa concours du groupe IPESUP pour se préparer.

Chaque année notre prépa s’affirme davantage par son souci constant d’adaptation aux réformes, son attention à fédérer au sein des équipes enseignantes les meilleurs jeunes hauts fonctionnaires et par son agilité à répondre aux besoins des candidats tout au long de leur préparation. 

 

Les avantages de notre prépa :

  • Les copies sont corrigées via une plateforme numérisée. Ainsi, les copies sont visibles avant la correction en présentiel et très souvent avant J+7
  • Une formation hybridée, simultanément en présentiel et en distanciel
  • Une flexibilité hors-norme de l’emploi du temps
  • Une administration à votre écoute
  • Un suivi personnalisé des oraux

    RETROUVEZ NOTRE PREP’ENA > LES ACTUALITÉS ENA >



  • ENA 2022 : 70 % des admis passés par IPESUP
  • Evaluations Communes : des notes à ne pas sous-estimer pour le Baccalauréat

    Des épreuves ponctuelles supprimées…

    Le 4 novembre 2020, Jean-Michel Blanquer annonçait dans une lettre aux enseignants, que « les trois périodes d’évaluations communes prévues pour les classes de première et de terminale ser[aient] annulées en cette année 2020-21 ».

    Instaurées dans le cadre de la réforme du Baccalauréat, ces évaluations communes (anciennement dites E3C) devaient en effet avoir lieu à trois reprises entre la première et la terminale : deux fois en première et une fois en terminale.

    Dès leur mise en place durant l’année scolaire 2019-20, et la première série d’épreuves de l’hiver 2020, elles ont eu pour vocation d’évaluer les matières demeurant dans le tronc commun des lycéens à l’exception de la philosophie, à savoir l’enseignement scientifique, l’histoire-géographie et les langues vivantes.

    La suppression de ces évaluations sous la forme d’épreuves ponctuelles pourrait laisser penser que la part dévolue aux matières du tronc commun serait amoindrie dans le résultat global du Baccalauréat.

    Les conditions sanitaires durant l’année scolaire 2020-2021 ne permettant pas d’organiser les évaluations communes, il a été décidé par la suite de supprimer intégralement ce système d’évaluation. Les matières du tronc commun seront donc évaluées exclusivement sur la base du contrôle continu.

    La suppression de ces évaluations sous la forme d’épreuves ponctuelles pourrait laisser penser que la part dévolue aux matières du tronc commun serait amoindrie dans le résultat global du Baccalauréat.

    Or, il n’en est rien.

    ***

    … mais un enjeu accru du contrôle continu

    Il n’en est rien, car le poids des notes obtenues en contrôle continu dans ces disciplines demeurera dans le résultat final au Baccalauréat :

    « La répartition des coefficients entre contrôle continu et épreuves terminales sera préservée : les 40% acquis dans le cadre du contrôle continu se fonderont sur les notes portées sur les bulletins trimestriels » JM Blanquer.

    De l’avis des enseignants, les notes obtenues sur les bulletins aux matières du tronc commun auront même une importance accrue du fait de la suppression des épreuves ponctuelles. Les notes obtenues durant tout le cycle terminal représenteront 40% de la note globale du Bac comme indiqué sur le schéma édité par l’éducation nationale :

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    « Les notes obtenues durant tout le cycle terminal représenteront 40% de la note globale du Bac»

    On le voit bien : les élèves sont très conscients de l’enjeu que représente désormais chacun de leurs devoirs sur table, sachant que le nombre de devoirs par matière est limité durant l’année scolaire. Paradoxalement, si l’annulation des épreuves ponctuelles les a soulagés dans une certaine mesure, elle accentue plus sûrement leur anxiété vis-à-vis de leurs devoirs sur table et de leurs bacs blancs durant l’année. Leurs efforts devront de surcroît être constants du premier trismestre de la Première jusqu’à l’édition du tout dernier bulletin scolaire en juin.

    « Paradoxalement, l’annulation des épreuves ponctuelles accentue l’anxiété des élèves »

     

    ***

    D’excellents résultats accessibles à condition d’une bonne préparation

    « Bien maîtriser les sujets du programme et la méthodologie spécifique à ces exercices reste tout à fait abordable pour les élèves à condition d’y être bien préparé ».

    Concernant le format des exercices sur lesquels les élèves seront évalués en contrôle continu, rien ne change fondamentalement. Les professeurs de lycée ont été invités par le ministre à utiliser pour leurs devoirs de tronc commun les sujets présents sur la banque nationale des ex-E3C.

    Et il faut rappeler que bien maîtriser les sujets du programme et la méthodologie spécifique à ces exercices reste tout à fait abordable pour les élèves à condition d’y être bien préparé.

    A titre d’exemple, le programme d’enseignement scientifique issu de la réforme est loin d’être facile : plus complexe que l’ancien programme qui existait auparavant sous le même nom dans la série ES, il implique désormais une bonne maîtrise de certaines notions mathématiques, notamment dans sa partie physique (produits en croix, puissance de 10 etc.). Néanmoins, de l’avis des enseignants du groupe Ipesup-Prépasup, tout élève sérieux, s’entraînant régulièrement sur des sujets type, devrait décrocher entre 15 et 20/20 à ses devoirs sur table.

    Même s’il ne s’agit pas d’épreuves de « récitation » à proprement parler, notamment en histoire-géographie, un élève capable d’apprendre et de maîtriser suffisamment ses cours pour les adapter au sujet donné le jour J pourra avoir une très bonne note.

    Une crainte peut subsister chez les élèves et leurs parents quant à la réelle portée de leurs notes scolaires auprès de ceux qui évaluent leur dossier au vu d’une intégration dans une filière du Supérieur. Les résultats sont tout autant équilibrés selon différents critères chez Parcoursup à savoir : le classement dans la classe et la moyenne du lycée. Ainsi la plateforme assure de son côté un juste classement pour les élèves, pas de panique donc si vous n’êtes pas dans le meilleur lycée de France, ce qui compte ce sont vos résultats par rapport à la classe.

    ***

    Une réelle opportunité pour les élèves

    En conclusion, le passage des Evaluations Communes en contrôle continu exclusif peut représenter une réelle opportunité pour les élèves.

    Un entraînement régulier et efficace, et les résultats qui en découleront sur les bulletins, rend en effet très accessible l’obtention d’une belle mention au Baccalauréat et ainsi pouvoir se préparer tout au long du cycle à construire un dossier solide pour intégrer l’une des Grandes Ecoles.

     

    « Le passage des Evaluations Communes en contrôle continu exclusif peut représenter une réelle opportunité pour les élèves ».

     

    Au-delà du Baccalauréat, rappelons que les notes obtenues en contrôle continu seront très regardées par les établissements de l’enseignement supérieur les plus prestigieux. Sciences Po Paris par exemple, depuis sa réforme en 2019, a remplacé ses épreuves écrites d’admissibilité par une sélection dans Parcoursup, prenant largement en compte les notes du dossier scolaire.

     

    « Sciences Po Paris prendra largement en compte les notes du contrôle continu »

    L’offre de Prépasup : des stages assortis d’une banque de sujets en ligne

    Au Lycée Ipesup, nos stages proposent ainsi aux élèves de les accompagner dans la réussite de leur contrôle continu via un entraînement rigoureux aux évaluations communes. A partir de divers sujets qui seront traités intégralement en cours, les élèves seront amenés à approfondir les thématiques au programme (en anglais, en histoire-géographie et en enseignement scientifique) tout en travaillant la méthodologie propre à ces épreuves.

    Une banque de sujets en ligne, avec leurs corrigés complets inédits, réalisés par nos professeurs, sera de surcroît mise à la disposition des élèves à l’issue du stage, en intersession, afin de leur permettre de parfaire eux-mêmes leur entraînement tout au long de l’année scolaire.

    Quelques pages extraites de la banque de Sujets Prépasup

                      Histoire                          Enseignement scientifique                          Anglais

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    Entrainements au Contrôle Continu avec Ipesup

    Pour bénéficier d’une préparation complète, rendez-vous sur nos pages dédiées :

    INSCRIPTION EN LIGNE > TOUTES NOS ACTUALITÉS LYCÉE>



    Pourquoi faire une prépa HEC ? 

    La classe préparatoire est souvent décrite comme un moment d’intense travail mais ses vertus restent parfois méconnues des lycéens. Pourquoi faire une prépa HEC ? Qu’apporte cette formation exigeante, fleuron de l’enseignement d’excellence à la française ? Quels sont ses débouchés ? Elements de réponse dans cet article.

     

    Rituel de passage

    La classe préparatoire aux Grandes Ecoles de Commerce permet chaque année à certains étudiants d’accéder aux Grandes Écoles de Commerce et de Management à l’issue d’une préparation rigoureuse et minutieuse d’épreuves écrites et orales. Cette orientation est ouverte à tous les lycéens, pourvu qu’ils soient studieux, et ne doit pas être confondue avec une voie élitiste fermée. Au contraire, la prépa aspire à mettre sur un pied d’égalité tous les élèves en les confrontant à l’épreuve impartiale du concours. Rite de passage vers la maturité intellectuelle, la prépa laisse une trace indélébile à chacun des étudiants passés par ses rangs.

    Cette expérience de deux à trois années permet au préparationnaire de se révéler : rigueur d’esprit, méthode, discipline de vie et implication sont primordiales ; des qualités prisées aussi bien par les meilleures universités ou Grandes Ecoles que par les recruteurs futurs. Loin de constituer un moment aisé de la vie estudiantine, la prépa est pourtant une période de justice et de justesse : son dénouement – le concours – reste le procédé ultime témoignant du fruit d’un travail constant et d’une motivation sans faille, ainsi que de la capacité à articuler l’ensemble des enseignements reçus au cours de ces deux années cruciales.

     

    L’ascèse

    Les classes préparatoires initient une introspection et l’établissement d’un nouveau mode d’organisation. Il s’agit pour l’étudiant de rechercher un équilibre physique et psychologique, garant d’une plus grande capacité d’absorption intellectuelle ainsi que de réflexion : celui-ci repose notamment sur une bonne coordination entre les cours magistraux, le travail personnel, ainsi qu’un temps minimal de loisirs utiles (sport, lecture, activités artistiques et culturelles…).

    Virgile Ferrer, ancien préparationnaire, livre dans un récent entretien des conseils indispensables à la réussite en classe préparatoire : « apprenez à connaître votre fonctionnement (capacités de concentration, type de mémoire, moyens de décompression…) afin de personnaliser vos méthodes de travail et de savoir quand il est judicieux de s’arrêter. Aussi, plutôt que d’ingurgiter les références par milliers en étant convaincu que ça impressionnera le correcteur, cherchez à prendre du recul sur le sujet et réfléchissez. »

    Cette réorganisation représente dès lors un passage brutal vers une ascèse de vie rigoureuse au sortir des années lycée moins exigeantes, même au sein des établissements les plus prestigieux.

    L’étudiant apprend ici à déployer des capacités de résilience durables qui seront capitales jusque dans sa vie professionnelle. Un (ancien) préparationnaire se distinguera par une organisation parfaite, une priorisation rationnelle des tâches et des objectifs, et enfin une grande persévérance même dans l’exécution de tâches laborieuses. Certains d’entre eux vous diront qu’après avoir bravé le stress d’une khôlle de mathématiques, le froid des concours blancs de novembre, des notes résumées à des chiffres plutôt que des nombres, ils peuvent tout affronter car ils sont passés par là.

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    Forte interdisciplinarité

    À la résilience psychologique et physique vient s’ajouter un bagage intellectuel diversifié et unique. Les classes préparatoires visent à créer des têtes bien faites et bien pleines d’arguments et d’idées, que le préparationnaire se devra d’articuler de manière libre et cohérente afin de convaincre son correcteur. Tout étudiant doit appréhender et assimiler son environnement économique, géopolitique et culturel : le contenu magistral de la prépa offre aux élèves les clefs pour penser la conjoncture actuelle, héritage d’un corpus théorique et d’événements passés. Cette étape est une acmé intellectuelle dont la subtilité n’est souvent saisie qu’après coup, une fois le concours passé.

    L’intérêt d’une classe préparatoire économique et commerciale réside ainsi dans sa forte interdisciplinarité. Les étudiants étudieront les mathématiques, les lettres et la philosophie, l’économie ou la géopolitique, et deux langues vivantes. Cette formation, qui n’est comparable qu’à une prépa B/L dans son aspect pluridisciplinaire, permet au préparationnaire d’acquérir de solides outils d’analyse et une culture générale qui lui serviront tant dans sa vie professionnelle qu’en dehors, et une aisance dans les langues étrangères, indispensable pour travailler à l’étranger.

     

    Après la prépa, le champ des possibles

    Comme le confirme Alain Joyeux, président de l’APHEC (association des professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales) dans son article Pourquoi faire une classe préparatoire économique et commerciale ?, cette formation d’excellence procure aux étudiants une vélocité décisionnelle et une aptitude d’analyse structurée et argumentée, très prisées par les entreprises comme les institutions les plus prestigieuses.

    Selon les chiffres recueillis par Infoprepa, le taux net d’emploi s’élève à 87,9% pour les étudiants étant passés par une classe préparatoire économique et commerciale. Le salaire brut en 2019 pour les diplômés en 2018 s’élève à près de 36 000 euros primes exclues, toutes écoles post-prépa confondues, et augmente considérablement pour les jeunes diplômés issus des meilleures d’entre-elles. Pour ce qui est des deux premières, HEC et l’ESSEC, 98% des jeunes diplômés trouvent un emploi moins de six mois après leur sortie d’école, près de 40% d’entre-eux trouve un emploi à l’étranger, et leur rémunération brute annuelle oscille entre 55 000 et 60 000 euros. La prépa HEC apparaît ainsi comme un effort qui peut porter de beaux fruits, tant sur le plan de l’employabilité en sortie d’école que pour la formation en Grande Ecole de Commerce elle-même, qui apporte aux étudiants une riche vie de campus, des expériences associatives et en entreprise, et de multiples sources d’épanouissement intellectuel et personnel.

     

    Se préparer à la prépa

    Tout lycéen se destinant à l’intégration d’une classe préparatoire se doit de préparer ce passage vers cette branche si particulière du supérieur. Cela passe tout d’abord par la constitution d’un excellent dossier scolaire dès la Première – voire la Seconde. Le candidat devra également se consacrer à une assimilation du programme de lycée animée non seulement par la volonté d’obtenir de bonnes notes mais surtout par l’intention de n’accumuler aucune lacune en vue de cette orientation sélective.

    Pour combler le fossé qui sépare le niveau requis en classe de Terminale et celui attendu en première année de classe préparatoire, une préparation complémentaire, à côté du lycée, peut s’avérer extrêmement bénéfique pour l’élève, tant sur le plan de la motivation que de l’élévation de son niveau académique. IPESUP propose régulièrement des réunions d’information visant à conseiller les élèves de fin de première et de Terminale souhaitant s’orienter vers une classe préparatoire aux Grandes Ecoles de Commerce.

    Pour en savoir davantage sur la prépa HEC, rejoignez nos réunions d’information :

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    Pourquoi faire une prépa ? Épisode 1. Tout savoir sur la prépa scientifique

     

    Rituel de passage

    La prépa permet chaque année à certains étudiants d’accéder aux Grandes Écoles (de Commerce et d’Ingénieur notamment) à l’issue d’une préparation rigoureuse et minutieuse d’épreuves écrites et orales. Cette orientation est ouverte à tous les lycéens, pourvu qu’ils soient studieux, et ne doit pas être confondue avec une voie élitiste fermée. Au contraire, la prépa aspire à mettre sur un pied d’égalité tous les élèves en les confrontant à l’épreuve impartiale du concours.

    Rite de passage vers la maturité intellectuelle, la prépa laisse une trace indélébile à chacun des étudiants passés parmi ses rangs. Cette expérience révèle indubitablement vos qualités mais permet aussi de se révéler : rigueur d’esprit, méthode, discipline de vie et implication sont primordiales ; des qualités prisées aussi bien par les meilleures universités ou Grandes Ecoles que par les recruteurs futurs. Loin de constituer un moment aisé de la vie estudiantine, la prépa est pourtant une période de justice et de justesse : son dénouement – le concours – reste le procédé ultime témoignant du fruit d’un travail constant et d’une motivation sans faille, ainsi que de la capacité à articuler l’ensemble des enseignements reçus au cours de ces deux années cruciales.

     

    L’ascèse

    Les classes préparatoires initient une introspection et l’établissement d’un nouveau mode d’organisation. Il s’agit pour l’étudiant de rechercher un équilibre physique et psychologique, garant d’une plus grande capacité d’absorption intellectuelle ainsi que de réflexion : celui-ci repose notamment sur une bonne coordination entre les cours magistraux, le travail personnel, ainsi qu’un temps minimal de loisirs utiles (sport, lecture, activités artistiques et culturelles…)

    Cette réorganisation représente dès lors un passage brutal vers une ascèse de vie rigoureuse au sortir des années lycée moins exigeantes, même au sein des établissements les plus prestigieux.

    L’étudiant apprend ici à déployer des capacités de résilience durables qui seront capitales jusque dans sa vie professionnelle. Un (ancien) préparationnaire se distinguera par une organisation parfaite, une priorisation rationnelle des tâches et des objectifs, et enfin une grande persévérance même dans l’exécution de tâches laborieuses. Certains d’entre eux vous diront qu’après avoir bravé le stress d’une khôlle de mathématiques, le froid des concours blancs de novembre, des notes résumées à des chiffres plutôt que des nombres, ils peuvent tout affronter car ils sont passés par là.

     

    Le champ des possibles

    À la résilience psychologique et physique vient s’ajouter un bagage intellectuel diversifié et unique. Les classes préparatoires visent à créer des têtes bien faites et bien pleines d’arguments et d’idées, que le préparationnaire se devra d’articuler de manière libre et cohérente afin de convaincre son correcteur. Tout étudiant doit appréhender et assimiler son environnement économique, géopolitique et culturel : le contenu magistral de la prépa offre aux élèves les clefs pour penser la conjoncture actuelle, héritage d’un corpus théorique et d’événements passés. Cette étape est une acmé intellectuelle dont la subtilité n’est souvent saisie qu’après coup, une fois le concours réussi. Enfin, cette gageure procure aux étudiants une vélocité décisionnelle et une aptitude d’analyse structurée et argumentée, qui font parfois défaut à certains de leurs homologues, notamment en entreprise.

     

    Se préparer à la prépa

    Ainsi tout lycéen se destinant à l’intégration d’une classe préparatoire se doit de préparer ce passage vers cette branche si particulière du supérieur. Cela passe tout d’abord par la constitution d’un excellent dossier scolaire dès la Première – voire la Seconde. Le candidat devra également se consacrer à une assimilation du programme de lycée animée non seulement par la volonté d’obtenir de bonnes notes mais surtout par l’intention de n’accumuler aucune lacune en vue de cette orientation sélective. Nous nous attacherons donc, au cours de cette série en trois temps, à revoir les principales voies s’offrant aux étudiants et à comprendre – dans la mesure des informations dont nous disposons – quelle serait la meilleure stratégie à adopter dans la sélection des enseignements de spécialité tant pour maximiser l’attrait du dossier que pour la constitution d’un profil adéquat à chaque filière. Commençons par la préparation scientifique.

     

    Prépa scientifique avec Ipesup

     

    Les classes préparatoires aux Grandes Ecoles d’ingénieur

    Les prépas scientifiques destinent leurs étudiants à l’intégration d’une grande école d’Ingénieur, d’une École Normale Supérieure (ENS) ou d’une école vétérinaire.

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    Les étudiants lauréats du baccalauréat en 2021 qui intégreront une classe préparatoire scientifique la même année seront les premiers étudiants issus de la réforme à passer le concours (en 2023). En 2021, une nouvelle filière MPI (Mathématiques, Physique et Informatique) viendra compléter les filières existantes en 1ère année. En seconde année, les étudiants pourront choisir de poursuivre dans cette filière (une filière MPI 2ème année sera ainsi créée), ou rejoindre la filière MP. Par ailleurs la filière S disparaissant, les candidats éligibles à ces classes préparatoires seront ceux ayant suivi deux enseignements de spécialité scientifiques en Terminale et très certainement l’option Mathématiques Expertes.

     

    Les prépas MP (Maths Physique), PSI (Physique Sciences de l’Ingénieur), PC (Physique Chimie), PT (Physique Technologie)

    Ces acronymes sont les descendants de la traditionnelle voie Math Sup – Math Spé : se concentrant autour des Mathématiques et de la Physique, ces différentes filières permettent aux étudiants de pondérer les différentes matières du tronc commun selon leurs affinités intellectuelles. Toutes ces différentes voies permettent d’accéder aux mêmes Grandes Écoles d’Ingénieur (l’École Polytechnique, les Écoles Centrales, les Écoles des Mines, les Arts et Métiers, l’École des Ponts etc.). Les filières MPSI et PCSI procurent par ailleurs sensiblement les mêmes chances de réussite au concours, les étudiants doivent donc véritablement s’orienter en fonction de leurs disciplines de prédilection. La filière PTSI est la moins sélective des trois filières existantes en première année. Elle débouche uniquement sur les filières PSI et PT, les candidats de filière PT ayant moins de chances statistiquement d’accéder aux « top Écoles ».

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    Grille des horaires par filière – Première année
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    Grille des horaires par filière – Deuxième année

     

    Dès lors, quelles options au Lycée ?

    L’orientation vers une classe préparatoire dite scientifique est donc probablement le choix laissant le moins possible la place au doute. Dans l’optique de l’intégration d’une MPSI (Mathématiques, Physique et Sciences de l’Ingénieur), PCSI (Physique, Chimie et Sciences de l’Ingénieur), ou d’une PTSI (Physique, Technologie et Sciences de l’Ingénieur), les Mathématiques demeurent bien entendu la matière incontournable qui doit être maintenue en option (Mathématiques expertes) jusqu’en Terminale.

    Pour intégrer la nouvelle filière MPI, l’Union des professeurs des classes préparatoires scientifiques recommande de choisir en Première les spécialités Mathématiques, Physique-Chimie et NSI, et de conserver en Terminale les spécialités Mathématiques et NSI. Selon nous, de bons candidats qui auraient choisi Mathématiques, Physique-Chimie et NSI en Première, mais qui auraient abandonné la NSI en Terminale au profit de la Physique-Chimie pourront aussi avoir leurs chances.

    Ces derniers ne seront sans doute pas prioritaires en MPI, néanmoins cette stratégie présente l’avantage de leur ouvrir davantage de portes. En ce qui concerne le second choix d’enseignement de spécialité de Terminale, les perspectives semblent se limiter à la Physique-Chimie, Sciences de l’Ingénieur ou Numérique et Sciences Informatiques. Néanmoins, permettons nous d’insister sur le poids de la Physique-Chimie et sur l’importance de favoriser la consolidation d’un savoir théorique en Mathématiques et en Physique jusqu’en classe de Terminale. Un étudiant optant pour Mathématiques et Sciences de l’Ingénieur en Terminale, pourra également intégrer une prépa scientifique.

    En effet, l’option SI de Terminale inclut 2 heures de physique complémentaires. Un tel choix pourrait s’avérer pertinent pour les étudiants ambitionnant de rejoindre une classe préparatoire PTSI (une filière dans laquelle les sciences industrielles sont importantes), voire une MPSI. Une trajectoire naturelle pour ce type de profil serait de poursuivre la SI à haut niveau, en prenant l’option « Sciences industrielles » de MPSI après le premier trimestre (on rappelle que les étudiants de MPSI ont le choix entre une option Info et une option SI après le premier trimestre de classe préparatoire).

    Il s’agira donc en première de se concentrer sur trois matières scientifiques, dont les mathématiques et la physique-Chimie.

     

    La prépa BCPST (Biologie, Chimie, Physique, Sciences de la Terre)

    Contrairement aux prépas scientifiques citées ci-dessus, la filière BCPST ouvre – à l’issue de deux années de préparation – la voie à trois concours différents :

    •  Le concours commun « Agro-Véto » (donnant accès aux Écoles d’agronomie, d’agro-alimentaire, de chimie, à l’École Polytechnique et aux Écoles Vétérinaires).
    • Le concours des différentes ENS (Paris-Ulm, Lyon et Paris-Saclay) et des Ponts ParisTech.
    • Le concours G2E (voie d’accès aux Écoles de géologie, de l’eau et de l’environnement). Les prépas BCPST réunissent donc traditionnellement une grande variété de profils, compte tenu du large choix de débouché offert. C’est la seule classe préparatoire scientifique dont le socle d’enseignement comporte la SVT (Sciences de la Vie et de la Terre).

    Comme le montre la maquette horaires ci-dessus, la pondération des matières reste relativement équilibrée entre les sciences dures et, comme pour les autres prépas scientifiques, les sciences humaines tiennent encore un rôle mineur. Néanmoins, une priorité demeure accordée aux Mathématiques de même qu’à la Physique-Chimie. Ainsi, même si les prépas BCPST accueillent traditionnellement tous les types de profils scientifiques, il est essentiel de consolider un bon niveau en Mathématiques et en Physique-Chimie dès le Lycée.

    Il sera néanmoins difficile de faire l’économie de l’enseignement de spécialité SVT dans la nouvelle nomenclature d’enseignements, du moins en Première. Sur son blog, l’Union des professeurs scientifiques des classes prépa BCPST (UPA) cible clairement cette spécialité aux côtés des Mathématiques et de la Physique-Chimie, tout en indiquant une souplesse de combinaisons pour la classe de Terminale. En somme, la prépa BCPST demeure ouverte à tous les profils purement scientifiques : un élève ayant valorisé deux des trois matières citées ci-dessus sera normalement éligible.

    Nous pouvons supposer que les professeurs devront faire face en première année à des classes plus hétérogènes qu’auparavant et devront s’attacher à aider les élèves à rattraper leur retard en Physique-Chimie ou SVT (il est en effet peu probable que la majeure partie des élèves abandonnent les Mathématiques en Terminale).

    Le campus de l’École polytechnique

    Le campus de l’École polytechnique

    Le prochain article de la Rédaction sera consacré aux classes préparatoires aux Grandes Ecoles de Commerce.

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