Ma vie en école – Willow*, en première année de programme général à Sciences Po Paris, campus de Paris

Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour. Je m’appelle Willow*. Avant d’entrer en cursus général à Sciences Po Paris, j’ai étudié dans un lycée dominicain avec pour spécialités Histoire-Géopolitique-Sciences politiques et Anglais. En parallèle, je suis très impliqué en politique.

 

Avez-vous une expérience internationale particulière ? Etes-vous bilingue ?

Je ne dirais pas bilingue mais j’ai bien passé le C1 de Cambridge l’été dernier en ayant fait toute la formation Ipesup durant les vacances scolaires. Je n’ai pas non plus d’expérience particulière à l’étranger mais de nombreuses heures d’anglais au lycée, en spécialité et en section Euro, ont réellement consolidé mon niveau.

 

Comment s’est déroulée votre rentrée ?

Plutôt bien ! Nous avons commencé la semaine de pré-rentrée avec plusieurs heures d’art oratoire, sans cours véritablement, pour nous encourager à faire de nouvelles rencontres. Avec les autres élèves, tout se passe également très bien. Nous avons même créé un vrai esprit de cohésion au sein de ma triplette. J’ai d’ailleurs déjà croisé pas mal de personnes dont je connaissais le visage depuis ma prépa à Ipesup… (Rires)

 

Quelles sont vos implications en politique et les avez-vous reproduites au sein de la vie associative de Sciences Po ?

D’abord, je tiens à dire que nombreuses sont les personnes qui pensent que, lorsqu’on veut entrer à Sciences Po, il faut être engagé en politique. Ce n’est absolument pas le cas : la grande majorité des admis ne l’ont même jamais été ! Me concernant, cela fait maintenant 2 ans que je fais partie des Républicains, et que je participe à plusieurs campagnes et m’occupe des Lycéens Républicains de ma région. En entrant à Sciences Po Paris, j’ai donc rejoint les Républicains Sciences Po, pour la continuité politique, … mais aussi le bureau du club d’œnologie « In Vino Veritas » pour ma passion des terroirs et des vins et mon envie de passer un bon moment toutes les semaines, comme cela a été le cas lorsque nous avons reçu la maison Ruinart. J’avais d’ailleurs mentionné ces deux associations lors de mes écrits personnels et de mon pitch !

 

En évoquant les écrits personnels, que pensez-vous de la polémique autour de la réforme de la procédure d’admission ?

Les « deuxième année » avec qui j’ai pu échanger à Sciences Po Paris se montrent parfois envieux du fait que les « première année » soient passés par cette procédure avec des écrits qui ne sont plus sous forme d’épreuves sur table. A titre personnel, je suis content d’avoir eu cette procédure, mais, d’un point de vue plus objectif, je pense que le concours était la solution la plus méritocratique. Une épreuve comme une dissertation d’histoire met tout le monde sur un pied d’égalité.

 

En adoptant un regard rétrospectif, qu’est-ce que vous a apporté Ipesup à l’aune du nouveau concours Sciences Po ?

La formation Ipesup concorde parfaitement avec cette nouvelle procédure d’admission. Ne serait-ce que revoir les écrits avec les professeurs au cours de deux corrections, c’est fondamental. Je m’étais amusé à regarder un peu l’évolution du premier brouillon que j’avais fait, je crois… en décembre, et la version finale d’avril : la progression est considérable ! Les formateurs nous guident, nous font réfléchir, ce qui pousse vraiment à se projeter aussi bien méthodologiquement que sur l’aspect créatif.

 

Les apports étaient-il similaires dans le cadre de la préparation à l’oral ?

Oui. Cette préparation permet surtout de mieux appréhender les questions qui peuvent être posées et de ne pas être déstabilisé par celles-ci. De même, il y a plusieurs attitudes à adopter qui nous ont été inculquées lors de la formation. Par exemple, les enseignants nous ont répété : « lorsque vous ne connaissez pas une réponse, n’hésitez pas à dire : ‘je ne sais pas’ », ce qui m’a servi jusqu’à mon oral d’Institutions Politiques à Sciences Po, qui met énormément en avant les présentations orales. Dans toutes les matières, nous avons une, voire deux, présentations à faire sur des sujets comprenant tout autant « l’organisation des pouvoirs publics au Royaume-Uni depuis vingt ans » qu’une courte revue de presse hebdomadaire en langues. On voit, finalement, qu’Ipesup aide bien au-delà du concours ! (Sourire)

 

Comment s’est déroulé votre oral d’admission ?

Pour les questions de la première partie d’oral, le jury est resté focalisé sur mon engagement politique, mes stages. Lorsqu’on a dix minutes sur son parcours, c’est toujours agréable, car on sait quoi répondre (Rires). Dans la deuxième partie, ils ont insisté sur la situation aux Etats-Unis, étant donné que je demandais en deuxième vœu le programme EURAM de Reims.

Durant l’analyse d’image, j’ai eu le choix entre une œuvre de Kandinsky, qui ne m’inspirait pas grandement, et une photo des Forces de l’ordre sécurisant le Capitole en janvier 2021. Je crois que la facilité était quand même d’aller au Capitole (Rires). Les formateurs d’Ipesup nous avaient pourtant prévenus : « attendez-vous à avoir des œuvres d’art ». On avait une véritable préparation là-dessus. Je crois que sur les quatre oraux, il y en a deux où j’avais eu une œuvre d’art. Au vrai oral d’admission de Sciences Po, beaucoup des personnes avec qui j’ai discuté ont eu un tableau parmi les deux images proposées.

 

Que redoutiez-vous en préparant le concours ?

J’avais une vraie crainte de l’oral d’admission. Je me souviens que les jours précédents, j’étais constamment en train de regarder des vidéos de géopolitique. Finalement, il faut en connaitre les grandes lignes, mais ce n’est pas pénalisant si nous ne maîtrisons pas tous les détails du conflit israélo-palestinien, par exemple.

 

Qu’en retirez-vous en tant qu’expérience ?

Je pense qu’une fois que l’oral est passé, il ne faut pas se poser de questions. Nous avons souvent tendance à ressasser puisque les résultats ne sont communiqués qu’un mois plus tard. Que ce soit après ou même pendant l’oral, il ne faut pas interpréter ce que disent les membres du jury et simplement faire du mieux qu’on peut.

 

Que ce soit pour la constitution du dossier ou la préparation à l’oral, pourquoi avoir choisi Ipesup ?

Je m’étais renseigné sur plusieurs prépas. Plusieurs de mes professeurs m’avaient alors conseillé de faire Ipesup : ils m’ont expliqué que c’était une vraie préparation de qualité. D’ailleurs, on était je pense… au moins sept ou huit de mon lycée à être venus à Ipesup et nous sommes cinq à avoir été admis !

 

Qu’est-ce qui vous a marqué durant votre formation ? Quel a été votre meilleur cours, professeur ou même intervenant ?

J’ai toujours en mémoire la conférence d’un diplomate, qui a été le conseiller spécial de François Mitterrand à l’Elysée. Il nous a maintenu en haleine pendant deux heures et nous a donné quelques clés permettant de mieux comprendre la manière dont la diplomatie s’articulait entre les pays. C’était vraiment passionnant et utile pour l’oral !

 

Recommanderiez-vous la préparation Sciences Po d’IPESUP ?

Oui, d’abord grâce aux intervenants qui se déplacent : nous avons eu un diplomate, la plume du gouverneur de la Banque de France, un expert qui gère la dette du Liban et de la Turquie… Ils nous apportent des notions de politique, de diplomatie, d’économie.

Ensuite, beaucoup d’élèves de Sciences Po dispensent de petites formations pour l’écriture des EP et pour l’oral. Enfin, le suivi est très régulier et personnalisé : lors de la correction des EP, je me souviens avoir eu un conseil par ligne, parfois simplement pour me rassurer et me motiver en écrivant « continue comme ça ».

Enfin, les cours sur le « grand Syllabus » sont essentiels, car le jury de l’oral est dans une posture où, même si nous sommes au lycée, il nous faut connaitre tout le fonctionnement de Sciences Po. Personnellement, j’ai fait quatre stages sur cinq, pendant les vacances. J’ai regretté d’avoir manqué le stage d’été. C’est toujours un plus de le faire, parce que je me dis que si on m’avait posé à l’oral certaines questions sur l’organisation de l’école ou son histoire, je n’aurais pas bien su comment répondre.

 

Quel conseil donneriez-vous à un ou une élève qui souhaiterait rejoindre Sciences Po ?

Il faut une certaine appétence pour l’actualité, et puis parler avec honnêteté. Il ne faut pas se dire « je vais le faire faire par mon cousin qui est à Sciences Po », mais rester authentique, c’est ce que Sciences Po recherche, que ce soit pour les écrits ou pour l’oral.

 

Auriez-vous un mot de la fin, quelque chose que vous aimeriez partager avec les lycéens et lycéennes qui découvriront votre portrait ?

Je dirais de  « garder le cap » ! C’est toujours rassurant de l’entendre quelques mois avant l’oral. Si on a vraiment envie de faire Sciences Po, comme j’ai pu l’avoir dès le début de ma Seconde, il ne faut pas écouter ce qui se passe autour, ne pas se laisser démoraliser et puis se dire que tout le monde a sa place. Pendant ma préparation, je me sentais quelque peu intimidé face à d’autres élèves d’Ipesup qui possédaient des connaissances et une curiosité dans tous les domaines. Et pourtant, j’ai bien réussi mon oral d’admission et in fine j’ai été admis.

* Le prénom a été modifié.

 

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Êtes-vous fait pour le journalisme ?

Les concours des écoles de journalisme testent vos aptitudes à devenir un journaliste professionnel. Sans aucune ambiguïté. Avant de vous lancer dans une préparation exigeante adaptée aux concours les plus sélectifs, livrez-vous à une petite introspection pour voir si vous « cochez toutes les cases » pour éviter une totale et rapide désillusion.

 

Le sens des concours

Avant de voir le détail des 14 concours ou procédures d’admission aux écoles de journalisme, il faut réfléchir à la signification des différentes épreuves et aux buts que poursuivent les écoles à travers elles.

Les écoles veulent sélectionner les étudiants sur des compétences qui sont en adéquation avec l’exercice futur du métier de journaliste. Et elles veulent aussi vérifier le degré de motivation et d’implication des candidats. Il ne s’agit pas de recruter des étudiants qui pourraient abandonner le cursus en cours de route. Le dossier que les écoles exigent est de plus en plus détaillé, les épreuves écrites et l’oral sont en mesure de déterminer le niveau de convergence entre le candidat et les attentes de l’école.

On peut mettre en valeur un certain nombre de qualités et compétences que les écoles recherchent et dont elles soulignent l’importance.

Tout d’abord, des qualités personnelles :

  • La curiosité
  • La créativité
  • La capacité d’écoute et d’échange
  • La rigueur
  • L’écoute
  • La motivation pour le métier qui peut aller jusqu’à la passion. Un projet qui sous-tend cette motivation/passion.

Ces qualités peuvent être testées ou vérifiées à l’écrit comme à l’oral.

 

Mais les qualités professionnelles, les compétences, sont également fondamentales :

  • La maîtrise de la langue française (écrit, oral, syntaxe, grammaire)
  • Une capacité à s’exprimer en anglais
  • La connaissance des règles de la profession, en particulier la déontologie
  • Les qualités et capacités rédactionnelles (style, discours, thématique)
  • Une disposition à vulgariser, à rendre accessibles des sujets a priori complexes
  • La capacité a hiérarchisé l’information.
  • L’identification des sujets et des angles les plus pertinents
  • La connaissance et la compréhension du terrain
  • Une culture générale de l’actualité, c’est-à-dire un ensemble de connaissances sur tous les sujets que l’on peut activer pour décrypter un sujet dans un premier temps, comme pour une première approche, un premier jet.

Il est aisé de comprendre que les épreuves proposées dans les différentes écoles sont destinées à vérifier le niveau de maîtrise de ces différentes compétences. Même si la codification systématique n’est pas nécessairement de mise dans tous les jurys des écoles. Même si toutes les écoles n’insistent pas nécessairement sur les mêmes points.

 

Prérequis

À partir de cette liste de compétences, pas nécessairement exhaustive mais plutôt complète, chaque candidat qui ambitionne d’entrer dans la carrière en passant par une école reconnue peut s’interroger sur sa capacité à répondre à de telles exigences.

Sur les capacités personnelles, comment convaincre un jury ? Comment établir la preuve qu’on est curieux, rigoureux et créatif… ?

Dans le dossier qui est de plus en plus élaboré depuis la crise de la Covid, on pose des questions qui concernent aussi les qualités personnelles dont chaque candidat est censé disposer. La démarche consiste souvent à affirmer que l’on possède ces qualités et à le prouver par des exemples concrets.

Le premier prérequis est d’avoir déjà vécu un certain nombre d’événements, d’avoir mené un certain nombre d’actions, de ne pas rester immobile dans une pure contemplation. Les jurys veulent des candidats jeunes, en général de moins de 26 ans, mais ils se montrent de plus en plus soucieux de diversifier les profils et les origines. Les stages en journalisme correspondent à des activités qui conviennent à un jury d’école, mais l’engagement, en tant que tel, quel que soit le champ d’activité, la mise en situation dans le réel, sont appréciés au même titre que des qualités plus directement professionnelles.

Le deuxième prérequis est de bien connaître le monde du journalisme. Là aussi, un stage dans un média est tout-à-fait indiqué. Et même plusieurs stages. Mais ce n’est pas suffisant pour être entièrement crédible. Il existe aussi une culture journalistique que même un jeune étudiant doit maîtriser. Le jury veut des étudiants qui ne sont pas monomaniaques. Des étudiants qui s’intéressent à différents médias, qui sont au courant des grands débats au cœur du monde de la presse écrite, de la télévision, de la radio. Chacun peut avoir déjà une spécialité, un média de préférence, ce qui est normal, mais il faut montrer au jury un intérêt pour l’ensemble des médias. On ne peut pas être simplement un lecteur passionné des Inrocks et mépriser le reste des magazines. Ni être systématiquement dans le jugement de valeur négatif sur des médias qu’on ne connaît pas du tout. Cette connaissance n’est pas d’ordre livresque, ni académique. Elle vient d’une fréquentation permanente, assidue, volontaire de tous les médias, y compris de la radio et de la télévision côté information.

Et nous retrouvons ici un autre prérequis qui s’appelle la passion. La passion ou très forte motivation. Cette passion est aisément perceptible par le jury. Elle peut être présente dans le dossier, dans les oraux et d’une certaine façon, dans la motivation à chercher et à trouver des angles. La passion se traduit par l’envie d’aller plus au fond dans l’enquête, dans la recherche de sujets et d’angles. La passion, c’est aussi l’immersion permanente dans l’actualité, dans la lecture des journaux, dans la fréquentation de sites et des chaînes d’information, dans l’écoute des matinales radio. On ne peut réussir, ni durer dans ce métier sans une forte dose de passion.

Et l’on peut ajouter la culture générale comme prérequis fondamental. La culture générale du candidat est celle du journaliste, c’est-à-dire que les attentes des jurys correspondent aux attentes que l’on peut avoir dans le monde professionnel. Cette culture implique une base académique évidente de connaissances en histoire, géographie, civilisations, arts, économie… Mais c’est aussi une culture que l’actualité entretient et développe. Ce n’est pas une culture de l’exhaustivité, c’est une culture large qui ne méprise aucun domaine, qui s’intéresse au sport comme aux faits divers, à la géopolitique comme à l’actualité des entreprises. Le jury veille à tester les candidats sur la capacité à être précis sur des événements récents, la capacité à hiérarchiser ces mêmes événements et à décrypter, sur-le-champ, le fait en tant que tel ou la chaîne à laquelle il est relié. La culture dite journalistique est parfois méprisée par les universitaires qui reprochent aux journalistes le côté superficiel de leurs connaissances et de leur approche du réel. Cette critique n’a pas de sens, car les deux approches de la culture n’ont pas la même finalité. Pour envisager de passer et de réussir les concours d’entrée des écoles, il faut allier la culture générale d’un bon élève du Supérieur à une connaissance précise des faits récents, une connaissance qui se déploie dans tous les domaines. Trop d’étudiants se font coller à l’écrit ou à l’oral parce qu’ils n’ont pas tenu compte des attentes pourtant clairement annoncées du jury à cet égard ou qu’ils ont cru que leur connaissance précise d’un domaine ou d’un sujet suffirait à convaincre.

Dernier prérequis majeur : l’expression, c’est-à-dire le goût de l’expression, la facilité de l’expression, l’exactitude de l’expression. Un candidat n’est pas en mesure tous les éléments de l’écriture journalistique, tout cela s’apprend dans les écoles et au fur et à mesure de la carrière. Mais il y a comme des prédispositions. Un journaliste raconte une histoire, il fait un récit, il doit avoir une certaine facilité dans la narration. Son expression doit allier précision et concision. Respect de l’orthographe et de la syntaxe. Clarté du propos et mise en valeur des points essentiels. Bien sûr, il n’est jamais trop tard pour tenter de surmonter des faiblesses et de combler des lacunes, mais un candidat qui n’aurait aucun goût pour l’écriture, qui serait incapable d’écrire sans faire une faute d’orthographe par ligne, n’a sa place, ni au concours, ni dans une école, ni dans le sérail du journalisme. Les écoles testent la capacité d’expression des candidats dans de trop nombreuses épreuves pour que cela n’ait pas un sens, pour que ce ne soit pas une priorité de sélection et de formation.

 

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La filière MP2I : genèse d’une nouvelle CPGE scientifique

De la réforme du lycée à l’émergence de la filière MP2I en CPGE scientifiques

La filière MP2I ou « MPII » (Mathématiques, Physique, Informatique et Ingénierie) a ouvert en classes préparatoires scientifiques à la rentrée de septembre 2021. Sa création s’inscrit dans la continuité de la réforme du baccalauréat qui, rappelons-le, a remplacé les filières par de nouveaux enseignements de spécialité au lycée.

En même temps que le rapport Villani soulignait l’importance des enjeux de l’enseignement des mathématiques à l’école, et la nécessité de former les jeunes à l’intelligence artificielle (voir nos Stages certifiants d’initiation à l’intelligence artificielle), la réforme du baccalauréat entendait décloisonner l’enseignement scientifique en offrant aux élèves davantage de choix dans les thématiques étudiées, et en développant notamment l’enseignement de l’informatique.

C’est ainsi que des connaissances d’informatiques ont été intégrées à l’enseignement de tronc commun (« enseignement scientifique »). Dans la continuité du lycée, le programme d’informatique des classes préparatoires s’est lui aussi largement étoffé, y compris en classes préparatoires commerciales. Les étudiants de prépa ECG, qu’ils suivent l’option mathématiques approfondies ou l’option mathématiques appliquées, disposeront ainsi d’un bagage solide en informatique, notamment en langage Python (en remplacement du Scilab) qui s’est imposé dans le traitement des données et le machine learning.

En classes préparatoires scientifiques, l’informatique a toujours été une composante de la formation. Les langages Maple et Caml avaient cédé leur place au langage Python dès la réforme des programmes de 2013. Le programme d’informatique pour tous, commun à toutes les filières, permettait à chacun d’atteindre un bagage minimum commun. Toutefois, l’enseignement de l’informatique était parfois relégué au second plan. Les professeurs de mathématiques assuraient pour l’essentiel les cours d’informatique, le volume horaire restait modeste : il était juste de dire que les classes préparatoires scientifiques continuaient de faire la part belle aux disciplines principales que constituaient les mathématiques, la physique et la chimie. Seuls les étudiants des classes préparatoires MP option Info avaient un programme plus poussé – seulement à compter de la seconde année.

Un débouché naturel pour les candidats ayant opté pour les E.S. Mathématiques et NSI en Terminale

La réforme du lycée entendait redonner à l’informatique ses lettres de noblesses à travers la création d’un nouvel enseignement de spécialité (E.S.) : Numérique et Sciences Informatiques. Les étudiants optant pour les E.S. Mathématiques et NSI devaient trouver en classes préparatoires scientifiques un débouché naturel leur permettant de capitaliser sur les connaissances déjà acquises, et de se préparer à intégrer des cursus scientifiques spécifiques. Ce débouché trouva une traduction concrète dans la filière MP2I : Mathématiques, Physique, Informatique et Ingénierie

Un enseignement tourné vers les mathématiques et l’informatique

Volume horaire de l’enseignement en MP2I

Certaines matières sont enseignées toute l’année, avec le même volume horaire. Il s’agit des maths, de la physique, du français et des langues. Le poids des mathématiques est notablement aussi élevé qu’en MPSI, et, parallèlement, le poids nul ou quasi nul de la chimie.

Matières enseignées toute l’année :

  • Mathématiques : 12h
  • Physique : 6,5h
  • Français-Philosophie : 2h
  • LV1 : 2h
  • EPS : 2h
  • LV2 (facultative) : 2h

Matières enseignées au premier semestre :

  • Informatique : 4h
  • Sciences industrielles : 2h

Matières enseignées au second semestre, suivant le choix d’option retenu :

  • avec option Informatique
    • Informatique : 6h
  • avec option Sciences de l’ingénieur (réorientation MP/PSI) :
    • Informatique de MPSI/PCSI : 2h
    • Sciences industrielles : 4h
    • Chimie : 2h

On le voit, la filière est relativement équilibrée au premier semestre. Elle permet à chacun d’approfondir l’informatique en lien avec les mathématiques, tout en conservant 6 heures et demie de physique et 2h de découverte des sciences industrielles. On note toutefois l’absence de chimie, ce qui interdit de passer de MP2I à PC en seconde année. Au deuxième semestre, les étudiants doivent faire un choix clair entre une poursuite en MPI (renforcement à 6h de l’informatique) ou une réorientation en MP ou en PSI avec un profil plus équilibré entre SI, Chimie et Informatique.

La filière MP2I : bilan et perspectives

Le premier enjeu de la création d’une nouvelle filière était l’ouverture de classes préparatoires dédiées maillant convenablement le territoire français au sein des grands lycées proposant des CPGE scientifiques.

Environ 1000 places réparties dans 26 lycées

A la rentrée 2021, 26 lycées ont ouvert une classe préparatoire MP2I, offrant ainsi aux candidats concernés un peu plus de 1000 places :

Liste des lycées accueillant des classes préparatoires MP2I

VILLEETABLISSEMENT
AmiensLouis Thullier
Baie-MahaultCharles Coeffin
BesançonVictor Hugo
BordeauxMontaigne
DijonCarnot
GrenobleChampollion
LilleFaidherbe
LimogesGay-Lussac
LyonLe Parc
LyonLes Lazaristes
MarseilleThiers
NantesClémenceau
ParisFénelon Sainte-Marie
ParisJanson de Sailly
ParisLouis Le Grand
ParisPaul Valéry
ReimsFranklin Roosevelt
Saint-EtienneClaude Fauriel
StrasbourgKléber
TourcoingColbert
ToursDescartes
ValbonneCIV
ValenciennesHenri Wallon
VersaillesHoche

Le maillage du territoire aura ainsi permis à chacun de trouver une place dans cette filière encore peu connue mais appelée à prendre de l’importance dans les années à venir.

Profil des étudiants admis en filière MP2I

Pour intégrer une classe préparatoire MP2I, les professeurs recommandent d’avoir suivi la spécialité NSI en Première et en Terminale. Comme dans les autres prépas scientifiques, un enseignement en mathématiques est incontournable : l’enseignement de spécialité mathématiques est nécessaire, et il est vivement recommandé de le compléter par l’option Mathématiques expertes. C’est d’autant plus vrai en MP2I que pour d’autres filières, compte tenu du poids décisif des mathématiques dans l’enseignement.

Il est à noter que l’enseignement de physique et de chimie de la nouvelle filière MP2I est spécifiquement prévu pour s’adapter aux étudiants qui n’auraient pas suivi la spécialité Physique-Chimie en Terminale. C’est au fond assez logique, puisque la filière entend recruter des élèves ayant opté pour NSI, une discipline qui se marie mieux avec les mathématiques qu’avec la physique-chimie.

Les lycéens ayant suivi d’autres parcours pourront être accueillis de manière plus exceptionnelle, s’ils ont une réelle motivation pour le numérique et le niveau nécessaire, moyennant un dispositif d’accompagnement au début de l’année.

 

La filière MPI à partir de 2022 : quelles perspectives ?

Un choix pour les étudiants de MP2I en fonction de l’option choisie

Les préparationnaires actuellement en MP2I auront trois choix en seconde année (voir également le paragraphe sur le volume horaire correspondant)

  • Ils rejoindront, au choix, la filière PSI/PSI* ou la filière MP/MP* (option SI) s’ils ont opté pour l’option Sciences industrielles à partir du deuxième semestre de la MP2I
  • Ils intégreront la nouvelle filière MPI (Mathématiques, Physique, Informatique) s’ils ont choisi l’option Informatique. Ils auront déjà suivi 6h de cours d’informatique par semaine en première année MP2I (contre 4h avant le choix de l’option)

Il est notable que tous les lycées ouvrant une classe MP2I prévoient d’accueillir des classes de 2ème année MPI à compter de septembre 2022.

Un nombre de places aux concours à préciser, mais a priori favorable

Qu’en est-il des places dévolues aux étudiants de MPI aux concours, et en particulier aux grands concours scientifiques ?

Comme le souligne un professeur, il est encore un peu tôt pour que les écoles se positionnent puisque les effectifs de la filière MPI restent inconnus. D’autres paramètres souvent aussi être pris en compte dans le recrutement des écoles entre les différentes voies d’admission. Par exemple, la réforme du lycée a renforcé la prédominance des garçons dans les doublettes d’enseignement de spécialité scientifique, alors que la filière S s’avérait plus mixte. Le passage du DUT en 3 ans, cette fois pour les admissions parallèles, a également un impact.

Ce n’est donc qu’au troisième trimestre 2022 que les écoles devraient publier le nombre de places aux concours. Cela étant dit, certaines écoles ont d’ores et déjà annoncé qu’ils feraient de la place aux élèves de ces filières. On s’attend à une situation favorable voire très favorable aux élèves de MPI, comme l’illustrent les prises de positions des Grandes Ecoles d’Ingénieur. Trois exemples :

  • Les ENS Paris Saclay ont ainsi réaffirmé leur volonté de « faire une place à part entière aux étudiants issus de cette nouvelle filière MPI, tant dans leurs recrutements de normaliens-étudiants qu’au sein de leurs concours info ».
  • Le concours Centrale Supélec a fait part de son intention d’ouvrir un concours dédié à la filière MPI dans un communiqué de presse du 2 décembre 2021. Les écoles du concours Centrale précisent que le nombre de places pour les étudiants de cette filière sera fixé « de façon à offrir le même ratio de places par élève de CPGE dans la filière MPI et dans la filière MP« .
  • L’institut polytechnique de Paris va plus loin et garantit (sous des conditions d’ouvertures de classes qui semblent désormais remplies) au moins 6 % de ses places réservées aux MPI dès le concours 2023. Il est intéressant de noter la montée en puissance de ce quota, avec une trajectoire de croissance : 8 % en 2024, 10 % en 2025.

 

Conclusion : une voie d’avenir

Au total, les élèves de la filière MP2I / MPI auront toutes les places nécessaires à leur réussite dans leurs études supérieures. On ne peut que s’en réjouir. Les écoles d’ingénieurs semblent avoir embrassé pleinement la réforme du baccalauréat, et préparent dès à présent de nouveaux cursus adaptés à ces étudiants.



  • La filière MP2I : bilan et perspectives
  • Ma vie en école – Camille*, en première année de programme général à Sciences Po Paris, campus de Paris

     

    Pour commencer, est-ce que vous pouvez vous présenter ?

    Je m’appelle Camille*, je viens d’un lycée privé catholique de province, où j’étais en Internat. En Première, j’avais pris les spécialités Mathématiques, SES et HGGSP et, en Terminale, j’ai choisi de poursuivre SES et Mathématiques en plus des options Maths expertes et latin. J’avais candidaté à 3 cursus potentiels : le programme général de Paris, pour lequel j’ai été pris, le double diplôme en histoire avec la Sorbonne, car l’histoire m’intéressait beaucoup, et le celui avec la Freie université de Berlin en lien avec le campus de Nancy, en raison de mon cursus bilangue anglais-allemand depuis la 6ème.

     

    Avez-vous une expérience internationale ? Êtes-vous êtes bilingue ?

    Ma famille est purement française. Je n’ai pas eu le même accès aux langues que d’autres ont pu avoir, mais j’ai eu la chance de partir 3 mois seul en intégration scolaire en Nouvelle-Zélande, en Seconde. Cela m’a permis d’être quasiment bilingue à l’oral en anglais. Par la suite, dans le cadre de la préparation IPESUP, j’ai passé le Cambridge niveau C1.

     

    Comment s’est passée votre rentrée ?

    Notre génération, avec la réforme du concours de Sciences Po, a vu apparaître des listes d’attente pour entrer au Collège Universitaire. J’ai été sur liste d’attente, et in fine admis. J’ai donc vécu un stress intense qui s’est finalement soldé par un immense soulagement.

    Une fois admis, nous avons été mis en contact avec différents étudiants de Sciences Po pour faire les inscriptions administratives début juillet et nous sommes rentrés la dernière semaine d’août, durant la semaine d’intégration. Les associations étaient très présentes : on se souvient tous plus ou moins du premier amphi où les associations se sont présentées et où elles ont commencé à faire différentes animations. C’était vraiment sympa !

     

    Est-ce que Sciences Po correspond à vos attentes ?

    Je ne m’attendais absolument pas à assister à la comparaison du régime présidentiel avec le Schtroumpfissime par Monsieur Guillaume Tusseau, ni à voir mon professeur d’histoire nous proposer l’interlude d’une comédie musicale montrant Hamilton et Jefferson rapper pour parler de la Constitution et des libertés sur la question de l’esclavage. C’était exceptionnel ! Je pense que très peu d’Ecoles proposent ce genre de chose.

     

    En adoptant un regard un peu rétrospectif, comment avez-vous vécu votre préparation à Sciences Po à l’aune du nouveau concours ?

    Le changement d’épreuves a été quelque chose de difficile à gérer, quand même. J’avais commencé à travailler début Toussaint. J’avais fait le pari de me baser sur l’ancienne lettre de personnalité et de motivation demandée par Sciences Po et ça a été assez problématique puisqu’ils ont changé 3 à 4 fois les modalités durant l’année. Par conséquent, j’ai dû rédiger un nombre incalculable de versions des EP.

     

    Que pensez-vous de la réforme et de la polémique qu’elle a suscitée ?

    J’ai eu des échos d’amis qui étaient dans de grands lycées parisiens, où personne n’a eu Sciences Po à cause des dossiers. Dans mon lycée, on a eu le même problème. Et aujourd’hui, à la suite de la baisse spectaculaire des intégrations, les professeurs commencent à revoir leur politique de notation.

     

    Qu’est-ce que vous redoutiez en préparant le concours ?

    L’oral. Dans mon cas, l’analyse d’image m’a vraiment marqué puisqu’ils m’ont parlé de sujets qui n’avaient rien à voir avec la photo et que je ne comprenais pas quels étaient les liens. Heureusement, les nombreux oraux blancs d’IPESUP m’ont permis de savoir quoi répondre aux questions vraiment déstabilisantes, de faire face à des changements dans l’organisation de l’oral et ont développé chez moi une vraie capacité d’adaptation.

     

    Comment se sont passés vos oraux ?

    C’est beaucoup plus facile quand on a déjà passé … peut-être … 6 oraux blancs ! J’en avais même passé 2 en Première… J’ai eu 2 images le jour du concours. La première était un dessin ; la deuxième était une photographie d’art intitulée « Bolides » : il y avait un enfant dans une voiture dans les rues de Paris qui portait un képi et qui regardait une autre voiture sur la route qui avait brûlé.

     

    Qu’est-ce que vous en retirez comme expérience ?

    Qu’il faut apprendre à relativiser ! Se dire que j’étais fier de ce que j’avais accompli et du chemin parcouru, quelle que soit l’issue de l’oral.

     

    Sur la continuité pédagogique, diriez-vous que ce que vous avez appris à IPESUP vous est encore utile maintenant que vous êtes à Sciences Po ?

    A Sciences Po, il y a beaucoup d’exposés à faire en cours ! C’est vraiment la pédagogie par les exposés. Par exemple, cette semaine j’avais un exercice d’uchronie à faire en histoire (« Et si les révolutions de 1848 avaient échoué à Paris ? ») et j’avais le surlendemain un exposé sur Guernica de Picasso.

     

    Pourquoi avoir choisi IPESUP ?

    Intégrer Sciences Po est une idée que j’avais de longue date. Pour l’anecdote, quand j’étais en CE2, la maîtresse nous a demandé ce que nous voulions faire plus tard et, sur le coup, j’ai dit « heu, … président de la République » ! (Rires) En fait, j’ai toujours eu dans l’idée de faire Sciences Po et, en fin de seconde, j’ai cherché ce qui existait en termes de formation.

     

    Qu’est-ce qui vous a marqué dans la prépa ? Votre meilleur cours, professeur ou intervenant ?

    Un des souvenirs marquants a été la conférence d’un grand diplomate, qui fut le conseiller spécial de François Mitterrand à l’Elysée pendant les deux septennats. Il a posé une question sur une photo historique** et j’ai dû me lever pour répondre. Quand il a commencé à me questionner devant un amphi de plus 100 personnes, c’était très impressionnant, et à vrai dire, à la fin, je ne tenais plus debout ! Ce sont vraiment des expériences qu’on ne peut pas avoir ailleurs.

     

    Quel conseil donneriez-vous à un ou une élève qui souhaiterait rejoindre Sciences Po ?

    Je conseillerais de ne pas tarder à se mettre à la rédaction des EP, vu le nombre de fois où je les ai repris… Et en même temps, il faut accorder une énorme importance au travail scolaire qui a remplacé les épreuves sur table d’un concours commun.

     

    Un mot de la fin ? Quelque chose vous aimeriez dire aux lycéens et lycéennes qui vont découvrir votre portrait ?

    Ne désespérez pas ! Le processus de préparation peut paraître compliqué, on a parfois l’impression qu’il faut avoir créé une start-up, jouer du piano comme Mozart ou avoir fait 10 milliards d’activités différentes … mais c’est tout à fait possible d’entrer à Sciences Po. !

     

    * Le prénom a été modifié.

    ** Il s’agissait de la photo du chancelier allemand Kohl et du président Mitterrand, main dans la main devant l’ossuaire de Douaumont, près de Verdun, en 1984 : ce que l’on a appelé le « geste de Verdun » (NdA).

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    Tout savoir sur la maïeutique

     

    Avant toute chose, comment accède-t-on à ces études ?

    En études de santé, le choix entre les différentes filières se fait à l’issue de la sélection en fin de l’année de PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) ou de L.AS (Licence Accès Santé ; pour connaître la différence, lire l’article 1 ou l’article 2). Les étudiants ont donc un choix à faire parmi cinq filières médicales, dites MMOPK : Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie.

    Cela peut être un choix difficile pour certains, comme inné pour d’autres. Cet article a pour objectif de vous aider à découvrir cette filière médicale qu’est la Maïeutique.

    La maïeutique est la formation des sages-femmes. C’est une profession qui a pour vocation d’être au service de la femme et de son nouveau-né. Ce métier accompagne toutes les étapes de la femme voulant un enfant : du suivi gynécologique à l’accouchement, en passant par l’identification de certaines pathologies.

    Très peu de places sont accordées en maïeutique face à l’entrée en médecine : en septembre 2021 à la Sorbonne, 446 étudiants pouvaient être admis en deuxième année d’études de santé avec seulement 30 étudiants en maïeutique (issus d’un PASS).

    N.B : Lors de la rentrée 2020, sur les 1039 étudiants acceptés en Maïeutique, seulement 6 places ont été attribuées en plus par rapport à l’année précédente. Du fait de la réforme de cette année, beaucoup de doublants étaient autorisés à retenter leur chance et ont obtenus ces places aux dépens des nouveaux étudiants de PASS/LAS. 

     

    Certains points caractérisant les sages-femmes (chiffres issus du site l’Étudiant) :

    • Les maïeuticiens peuvent exercer à l’hôpital ou en libéral ;
    • Plus ou moins 24 000 personnes travaillent dans ce milieu en France ;
    • En 2017, sur 4 590 maïeuticiens en Ile-de-France, 98 étaient des hommes, soit 2,1% ;
    • Les études se font en 5 ans (dont 4 années en école) ;
    • En 2020, seuls 2,8% des praticiens sont des hommes en France ;
    • Willy Belhassen, en 1982, est le premier homme à avoir obtenu son diplôme de sage-femme !

     

    Après la première année de PASS ou LAS, comment se déroulent les études ?

    A. La deuxième et la troisième année

    Le premier cycle se basera principalement sur les différents aspects de la physiologie. Les étudiants y trouveront des cours sur la gynécologie, l’obstétrique, la maïeutique, la néonatologie ainsi que la pédiatrie. Évidemment, en plus de ces matières spécifiques à la filière, des matières générales s’ajouteront à la liste des cours : étude des pathologies, pharmacologie, anatomie. En plus des pratiques théoriques, les pratiques professionnelles, comme les sciences humaines ou la psychologie et le droit, pourront être enseignées.

    Pour appréhender au mieux le monde professionnel, des stages auront lieu tout au long du cursus afin de mettre en pratique les théories apprises (suivi gynécologique, accouchement, postnatal).

     


    Diplôme fin de 3ème année : DFGSMA, niveau licence et reconnu


     

    B. La quatrième et la cinquième année

    Lors du premier semestre, les étudiants auront l’occasion de suivre des cours encore plus spécifiques à la maïeutique pour approfondir leurs connaissances et, ainsi, acquérir des connaissances théoriques importantes pour la suite de leur cursus (en stage).

     

    COURSOBJECTIFS
    • Obstétrique
    • Néonatologie
    • Gynécologie

    => Relier aux pathologies

    Apprendre à :

    • Réaliser un accouchement sans complications,
    • Pouvoir organiser et faire une séance collective de préparation à la naissance,
    • Pratiquer la gynécologie de prévention ainsi que réaliser les différentes consultations liées à la grossesse.

     

    Avec un stage de 6 mois en fin de cursus, les étudiants en maïeutique verront leur deuxième cycle devenir plus pratique que théorique.

     


    Diplôme d’État (DE) : Validation des stages, des certificats et des enseignements + réalisation d’un mémoire


     

    Les débouchés en maïeutique

    HÔPITAL : Il existe de nombreuses missions dans le monde hospitalier qui concernent les sages-femmes. On peut donc y trouver :

    • Sage-femme en salle d’accouchement
    • Sage-femme au service des grossesses à haut risque
    • Sage-femme en Procréation Médicalement Assistée
    • Suivi gynécologique

     

    LIBERAL : Contrairement à l’hôpital, les sages-femmes libérales pourront être plus présentes pendant la grossesse d’une future maman :

    • Suivi gynécologique
    • Préparation à la naissance et à la parentalité
    • Rééducation
    • Surveillances à domicile

     

    Certains étudiants peuvent se spécialiser dans des centres pour aider les futures mamans qui vivent dans la précarité, afin de les accompagner et les soutenir. Ou bien devenir eux-mêmes enseignants pour les étudiants en Maïeutique et les aider pour leur thèse.

     

    Ce sont les étudiants en maïeutique qui en parlent le mieux :

    « C’est un métier où l’on ne s’ennuie jamais. Même s’il faut s’accrocher car ce n’est pas toujours facile, il ne faut pas hésiter à se montrer volontaire. Pouvoir prendre en charge une femme avant, pendant et après sa grossesse est juste magnifique. Les cours sont variés, nous voyons même des cours de médecine générale. Il y a énormément de responsabilités malgré ce que l’on peut croire, car la sage-femme ne fait pas qu’accoucher les femmes. Un conseil ? Bien se protéger mentalement, car comme dans tout métier, il peut y avoir des images dures et des mots compliqués à entendre, mais sachez que mettre au monde un enfant, et seule, a été la plus belle expérience de ma vie et cela n’arrive pas à tout le monde ! » Camille, 4ème année

     

    « Ces études associent des connaissances dans différents domaines comme le droit, la biologie, l’anatomie, la physiologie… Il faut avoir des connaissances humaines et sociales en plus du médical. Pour moi, la maïeutique c’est être là autant dans les bons moments d’une future mère, que pour les grossesses compliquées. On est là pour soigner les maux et conseiller. Je n’ai aucun problème avec le fait qu’il y ait peu d’hommes dans mon environnement professionnel. Je suis tout aussi bon que mes consœurs ! C’est un métier qui m’apporte beaucoup de satisfaction. » – Noa, 2ème année

     

    « J’ai toujours voulu travailler dans la pédiatrie, et quand j’ai appris l’existence de la maïeutique, ça a été comme une évidence : c’est en même temps de la médecine (avec les cours), mais aussi bien du social, de l’écoute, et des personnes. Attention à ne pas craindre ce mot peu connu, nous ne sommes pas des sous-médecins ! J’aimerais commencer à l’hôpital pour être au cœur de l’action. C’est pour moi le plus beau métier du monde, car c’est clairement l’art de l’accouchement et de l’accompagnement de la femme en amont et en aval de l’acte. » Lucile, 2ème année

     

    « La maïeutique c’est l’accompagnement global d’une maman, d’un couple, du processus de création d’un enfant jusqu’à sa naissance avec l’apprentissage des premiers soins et de l’allaitement. Plus j’en apprenais sur ce métier, plus ça correspondait à mes attentes et confirmait mon rêve de collégienne. Ce qui me plait, c’est que chaque accouchement, chaque grossesse, chaque histoire est différente. On va vivre des choses pas très évidentes, des histoires dures. J’aimerais bien travailler en hôpital, pouvoir ressentir l’adrénaline des salles d’accouchement et des naissances. » Juline, 3ème année

     

    « Les études de pédiatrie m’ont paru trop compliquées, et avec ce peu de confiance en moi, je ne pensais pas y arriver. Mais ce qui me passionne, ce sont les naissances, la femme. Je me suis donc renseignée, et c’était exactement ce qu’il me fallait ! C’est un art, une connaissance complète de la femme. Attention à ne pas confondre avec l’obstétrique qui est une science ! Un conseil ? Accrochez-vous, soyez sûr de vous, préparez-vous et organisez-vous le plus possible ! Je suis en troisième année et aucun jour ne se ressemble. Ce qui est bien, c’est qu’en deuxième année, les cours sont en commun avec les infirmiers et la filière médecine. » Nora, 2ème année

     

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