Classe Préparatoire HEC ECG : Un élève de Prépa évoque son quotidien

La Classe Préparatoire HEC ECG est, comme toutes les classes préparatoires, un cursus exigeant, tant d’un point de vue intellectuel que personnel. Les exigences du concours sont telles que la charge de travail en classe préparatoire est lourde et la concurrence, rude.

À quels changements le lycéen doit donc s’attendre en rentrant en classe préparatoire ? Et, plus largement, à quoi ressemble le quotidien d’un étudiant en prépa ?

 

Le déroulé des différentes années de Prépa

L’année de bizuth

L’année de bizuth, première année, est considérée comme la moins stressante puisqu’elle constitue un premier « sas » avant le concours. La première année permet, en fait, à l’étudiant de se familiariser avec les nouvelles attentes et exigences des modes d’évaluation. C’est aussi l’occasion pour lui d’adopter un nouveau rythme de vie en accord avec la charge croissante de travail en Classe Préparatoire.

 

Si la classe préparatoire m’a aidé à structurer mon esprit, elle m’a aussi appris à m’organiser.

À la différence de l’université où les emplois du temps changent d’un semestre à l’autre, la Classe Préparatoire offre cette chance à ses élèves de se laisser bercer par un rythme, certes effréné, mais tout au moins régulier toute l’année.

J’ai donc saisi cette chance pour optimiser mon temps au maximum.

J’avais ainsi reproduit sur Excel l’emploi du temps de mes cours en ajoutant le matin, le midi et le soir des matières que je souhaitais travailler. La prépa a cela de triste qu’on ne peut pas consacrer le même temps de travail pour chaque matière. Je sais que j’aurais eu tendance à plus travailler les langues que l’économie si je n’avais pas entendu parler de cette technique.

Thibault, ESSEC, Prépa HEC Ipesup 2020-2022

 

Les premières semaines de bizuth sont très souvent laborieuses et les notes très faibles, l’étudiant étant noté comme le jour J ; il prend alors conscience du fossé qui existe entre le lycée et la Classe Préparatoire. Partant de cette rupture, il doit tout « réapprendre » : la rigueur des raisonnements mathématiques, l’exigence des méthodologies attendues au concours, la finesse dans l’analyse des sujets… et découvrir de nouveaux exercices tels que les fameuses khôlles (interrogations orales).

Le temps d’adaptation est, à cet égard, plus ou moins long selon les étudiants. Néanmoins, on considère que, passé le premier concours blanc, les enjeux sont compris et que le travail commence vraiment. Mais ça ne s’arrête pas là… l’année de bizuth est surtout l’opportunité d’explorer différents rythmes et différentes méthodes de travail afin de trouver la stratégie d’organisation la plus efficace en vue d’arriver sereinement en carré.

 

En ce qui concerne les vacances, je les partageais toujours en deux. 

Une première partie où je m’amusais intelligemment. J’allais au musée, je lisais, j’allais voir des films, je me cultivais pour enrichir mes dissertations. J’en profitais également pour voir mes amis d’Ipesup et de mon lycée. 

Encore un moment utile pour parler, évoquer mes ressentis de la classe préparatoire et ainsi faire un point. 

Encore des discussions à ne pas négliger puisqu’elles sont constructives et m’ont aidé à avancer.

Thibault, ESSEC, Prépa HEC Ipesup 2020-2022

 

L’année de carré

Le programme scolaire de carré, deuxième année, s’appuie sur celui de bizuth et il est généralement ce sur quoi les élèves tombent au concours. Néanmoins, il arrive de temps en temps que les étudiants planchent, surtout à l’oral d’ailleurs, sur des sujets qui touchent au programme de bizuth. Il est donc primordial de ne pas faire l’impasse sur ce dernier.

Paradoxalement, l’année de carré est une année plutôt reposante d’un point de vue organisationnel puisque les étudiants ont su, grâce à l’année de bizuth, trouver LA méthode de travail qui leur correspond. L’effort en deuxième année réside surtout dans l’apprentissage et la révision du programme et dans l’angoisse du concours à venir.

Aussi, en carré, l’étudiant arrive à prendre plus de recul sur son programme. Ses connaissances s’enrichissent et s’articulent beaucoup mieux. Il améliore ainsi la qualité de ses copies. Et encore… ce n’est souvent qu’à partir de Janvier ou de Février que le déclic se produit, l’année ne s’achevant qu’entre Mars et Avril selon les plannings de révisions.

 

L’année de cube

Si la première tentative au concours demeure infructueuse, c’est-à-dire si le classement de l’élève ne correspond pas à ses attentes personnelles, celui-ci peut cuber, autrement dit redoubler son année de carré.

Cette décision doit, bien entendu, être mûrement réfléchie car bien que les élèves de cubes partent avec une certaine avance sur les carrés, ils ne sont absolument pas assurés d’effectuer une meilleure performance que leurs concurrents.

 

L’organisation du quotidien en Prépa

 Le rythme de travail en classe préparatoire n’est pas de tout repos et impose un rythme radicalement différent de celui du lycée. En moyenne, 40 heures de cours par semaine ponctuées d’une à deux khôlles ainsi que d’un devoir sur table.

 

Le besoin de dormir se fera sentir pendant vos deux années de Classe Préparatoire. 

Vos journées seront longues et chargées, il faut donc prévoir un temps de sommeil suffisant pour se régénérer et être actif en cours le lendemain. Je prévoyais entre 6 et 8 heures de sommeil par nuit, mais je sais que notre résistance face au sommeil est injuste et qu’il faut savoir faire avec.

Retrouvez ici l’intégralité du témoignage de Thibault, ancien élève d’Ipesup ayant intégré l’ESSEC en deux ans

 

Ce rythme s’imposant dès la première année, l’étudiant doit saisir sa chance pour s’entraîner chaque semaine aussi bien à l’oral qu’à l’écrit et être ainsi évalué presque systématiquement sur l’ensemble de ses matières toutes les deux semaines. Si l’élève suit les remarques de ses professeurs, il devrait voir son niveau s’élever presque de jour en jour : il suffit seulement d’être scrupuleux et de mettre en pratique les conseils donnés par ses professeurs.

Du côté des cours, les journées durent en principe de 8 heures à 18 heures. À cela s’ajoute une part importante de travail personnel le soir et le week-end qui commence dès la pause déjeuner et dans les transports. Tout cela, afin de ne pas aborder une semaine sans avoir assimilé le contenu de la précédente. Il ne faut donc pas hésiter à relire les cours de la journée dès le soir-même ou à refaire un sujet mal compris.

Un tel emploi du temps pourrait paraître effrayant pour certains alors qu’il constitue l’un des principaux avantages de la prépa : un encadrement maximal des étudiants qui fournissent probablement le plus gros de leur effort de mémorisation pendant les cours. Les professeurs mâchent en partie le travail, leur permettant alors de se focaliser non pas sur l’apprentissage des différents arguments mais véritablement sur leurs capacités à les articuler.

Une moindre seconde d’inattention en classe peut alors suffire à ce que l’étudiant rate une information importante (un nom, une date…). Le climat de travail en classe préparatoire étant plutôt studieux, les professeurs autorisent souvent les étudiants à utiliser des ordinateurs afin de dactylographier, au mot près, leurs exposés. Il est dans tous les cas recommandé d’organiser méticuleusement l’ensemble de ses notes afin de ne rien égarer et de pouvoir facilement tout rassembler au moment des révisions.

En somme, rien de bien compliqué : une routine de fer à trouver dès la classe de bizuth et à appliquer en carré pour espérer le meilleur résultat possible à l’issue des concours. L’élève doit profiter du rythme soutenu en Prépa pour se faire bercer et fournir le travail nécessaire à sa réussite.

À tous ceux qui préparent les concours des grandes écoles de commerce, nous souhaitons toute la réussite possible !

 

Groupe Ipesup – Département ECG

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