Les matières de la Prépa ECG : Les langues vivantes

De même qu’au lycée, les étudiants de Classe Préparatoire HEC ECG devront choisir deux langues vivantes pour les épreuves du concours : une langue vivante A (LV A) et une langue vivante B (LV B).

Les coefficients des épreuves écrites sont très différents d’une école à l’autre. La plupart du temps, elles sont respectivement coefficient 4 et 2 (ou 3) mais certaines écoles n’hésitent pas à faire peser ces disciplines dans leurs coefficients. SKEMA BS impose, par exemple, un coefficient 6 (sur 30) à l’épreuve de LVA et un coefficient de 5 (sur 30) à l’épreuve de LVB. Plus d’un tiers des coefficients repose donc sur les langues vivantes.

Le travail de ces matières n’est donc pas négligeable. En effet, malgré le faible poids des coefficients dans certaines écoles, trop d’étudiants sont malheureusement surpris par leurs résultats au concours du fait d’une mauvaise note en langues vivantes.

Quelles sont les différences entre le lycée et la Classe Préparatoire dans l’étude des langues vivantes ? Quels intérêts peut-on trouver à l’apprentissage de ces langues ? En quoi constituent les épreuves ?

Pour rappel, au concours, les étudiants peuvent choisir, comme LVA entre l’Anglais, l’Allemand, l’Espagnol, l’Arabe littéral, l’Italien, le Portugais et le Russe.

Pour leur LVB, ils ont le choix entre l’Allemand, l’Anglais, l’Arabe littéral, le Chinois, l’Espagnol, l’Hébreu, l’Italien, le Japonais, le Portugais, le Polonais et le Russe.

 

L’intérêt de la matière

De manière générale, l’étude d’une langue étrangère présente des intérêts à plusieurs niveaux.

Le premier étant la communication. Les élèves de Classes Préparatoires qui intégreront une École de Commerce seront amenés à faire l’expérience de l’international, aussi bien avec des étudiants en échange sur leur campus ou sur des campus étrangers que dans leur vie professionnelle. Étudier des langues en Classe Préparatoire est donc un moyen d’acquérir des compétences linguistiques pour pouvoir échanger dans une autre langue que le français.

D’un point de vue purement culturel, l’étude d’une langue étrangère permet de se plonger dans un univers totalement différent du sien. L’apprentissage d’une langue permet ainsi de mieux cerner la culture d’un pays étranger.

Enfin, intellectuellement parlant, l’apprentissage d’une langue nécessite de changer volontairement de référentiels par l’apprentissage d’un vocabulaire nouveau et d’une grammaire et d’une conjugaison nouvelles.

En somme, l’enseignement des langues étrangères participe à l’éveil intellectuel et culturel des futurs décideurs de demain.

 

Le programme et les épreuves

À l’écrit

La particularité de l’enseignement des langues vivantes et qu’il n’a pas de programme, ou presque pas. Les professeurs de langues ont pour but de préparer les étudiants aux exercices demandés au concours des Grandes Écoles, à savoir un thème grammatical (traduction du Français vers la langue cible) et, un résumé comparatif analytique et un essai argumenté. Ces exercices comptent respectivement pour 20%, 30% et 50% de la note finale.

Même si les épreuves de langues ont récemment fait l’objet d’une réforme importante, les exercices restent quasiment les mêmes à l’exception de la version (traduction de la langue cible vers la langue française) qui a disparu des épreuves du concours.

Ainsi, le premier exercice, le thème grammatical (200 mots en LV A, 150 mots en LV B), nécessite une connaissance riche et précise du vocabulaire, de la grammaire et de la conjugaison de la langue qu’ils apprennent. La difficulté ne réside pas tant dans la traduction que dans la retranscription du texte d’origine dans la langue cible. En effet, au fur et à mesure de leur Classe Préparatoire, les étudiants apprendront d’abord à traduire littéralement le texte, puis à respecter les idiomes et, enfin, à transmettre les mêmes émotions que l’auteur.

Le rapport sur les Critères et barèmes d’évaluation publié par la BCE stipule même :

On attend du candidat :

La capacité à produire une traduction qui reflète clairement une pratique normale de la langue, en évitant, autant que possible, d’être influencé par la syntaxe, les paragraphes, la ponctuation et les formulations du texte original, et qui transmet les points importants, le sens, le ton et les intentions de l’auteur(e) même si la traduction semble maladroite.

Critères et barèmes d’évaluation LV A et LV B, BCE

 

Le second et troisième exercice consistent respectivement en un résumé comparatif analytique et un essai argumenté.

Pour le résumé, les étudiants répondent à une question (en 300 mots en LV A, en 250 mots en LV B) en rapport avec le thème du dossier, lequel est constitué de 2 à 3 textes écrits dans la langue cible et 2 à 4 documents iconographiques. Attention donc à ne pas relever des informations qui dépasseraient le sujet initialement posé.

L’essai argumenté, lui, consiste en une réponse à un problème posé et en lien avec l’article. L’étudiant doit expliquer clairement le cheminement de son raisonnement écrit en langue cible, en illustrant ses propos par des exemples pertinents tirés de la culture et de la civilisation du ou des pays de la langue en question.

Le rapport sur les Critères et barèmes d’évaluation publié par la BCE stipule même :

On attend du candidat :

Une parfaite compréhension des textes. Une grande capacité à identifier les idées principales évoquées dans les différents documents. Une grande qualité d’expression et de correction linguistiques. Une capacité à communiquer à l’écrit dans une langue riche et précise. Une capacité à présenter un texte parfaitement structuré, avec des arguments clairement distincts, croisés et enrichis d’un apport personnel pertinent, authentique, cohérent et dûment justifié.

Critères et barèmes d’évaluation LV A et LV B, BCE

 

À l’oral

L’épreuve orale se rapproche énormément de la deuxième partie de l’épreuve écrite. L’étudiant a entre 20 et 30 minutes pour lire un article imposé par le jury, identifier les grandes lignes, et ensuite les commenter à partir d’une question qu’il aura lui-même trouvée.

Cet exercice est très complet. Il mêle vivacité d’esprit et rapidité, compréhension et analyse, culture historique et civilisationnelle, expression et argumentation.

 

Comment travailler les langues en Classe Préparatoire HEC ECG ?

Pour le thème, l’apprentissage hebdomadaire de feuilles de vocabulaire est essentiel. Nous recommandons d’utiliser des applications comme Quizlet ou Anqi qui permettent non seulement d’apprendre intelligemment en proposant les mots de vocabulaire sur lesquels une hésitation persiste mais aussi de les apprendre en toutes circonstances, dans les transports notamment.

L’apprentissage par cœur des verbes irréguliers et des règles de grammaire avec leurs illustrations est un passage obligé.

En réalité, la façon de noter une traduction est plutôt simple. L’étudiant part avec un capital de 20 points. Ce capital diminue (ou pas) ensuite au fur et à mesure que le correcteur relève des fautes.


On comprend donc qu’en Classe Préparatoire, on n’apprend pas à parler ou à écrire la langue, on apprend d’abord à ne pas faire de fautes !

À ce titre, on ne saurait que trop recommander des ouvrages comme Les 365 fautes à éviter disponibles pour plusieurs langues (anglais, allemand, espagnol…).

Quant aux exercices d’analyse et de commentaire de documents, il faut se confronter à la langue, soit par la lecture de livres, de magazines ou d’articles de presse. Ce travail permet de devenir de plus en plus à l’aise dans la compréhension de la langue mais aussi d’enrichir sa culture personnelle et de mobiliser des exemples issus de l’actualité économique et politique dans ses écrits ou ses oraux. Tenir un journal d’actualités par thématiques ou par pays peut être une bonne idée, par exemple.

Pour l’oral, on ne saurait que recommander d’écouter des podcasts, la radio etc. dans la langue cible ou de regarder les informations et des séries ou films en version originale (sous-titrés dans la langue originale).

L’intérêt de l’apprentissage d’une langue n’est plus à démontrer. Il permet de s’ouvrir linguistiquement et culturellement et d’appréhender encore mieux le monde qui nous entoure. Un travail quotidien, à petite dose, d’apprentissage du vocabulaire, de la grammaire et de la conjugaison, d’écoute, de visionnage et de lecture devrait assurer aux étudiants qui s’y tiennent la note maximale aux épreuves écrites et orales du concours.

À tous ceux qui préparent les concours des écoles de commerce, nous souhaitons toute la réussite possible en 2023.