Tout savoir sur la maïeutique

Qu’est ce que la « maïeutique » ?

En médecine, le terme « maïeutique » se réfère traditionnellement à l’art de l’accouchement, c’est-à-dire l’accompagnement de la femme enceinte dans le processus de donner naissance. Il provient du même mot grec « maieutikê », qui signifie « art de l’accouchement ». Historiquement, ce terme désigne donc la pratique des sages-femmes, celles qui assistent les femmes lors de l’accouchement.

Dans un contexte plus contemporain, la maïeutique en médecine peut aussi être envisagée comme une approche où le soignant aide le patient à « accoucher » de ses propres connaissances ou sentiments concernant sa santé, à travers un dialogue qui l’amène à mieux comprendre son état ou ses besoins.

 

Comment accède-t-on à ces études ?

En études de santé, le choix entre les différentes filières se fait à l’issue de la sélection en fin de l’année de PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) ou de L.AS (Licence Accès Santé ; pour connaître la différence, lire l’article 1 ou l’article 2). Les étudiants ont donc un choix à faire parmi cinq filières médicales, dites MMOPK : Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie.

Cela peut être un choix difficile pour certains, comme inné pour d’autres. Cet article a pour objectif de vous aider à découvrir cette filière médicale qu’est la Maïeutique.

La maïeutique est la formation des sages-femmes. C’est une profession qui a pour vocation d’être au service de la femme et de son nouveau-né. Ce métier accompagne toutes les étapes de la femme voulant un enfant : du suivi gynécologique à l’accouchement, en passant par l’identification de certaines pathologies.

Très peu de places sont accordées en maïeutique face à l’entrée en médecine : en septembre 2021 à la Sorbonne, 446 étudiants pouvaient être admis en deuxième année d’études de santé avec seulement 30 étudiants en maïeutique (issus d’un PASS).

N.B : Lors de la rentrée 2020, sur les 1039 étudiants acceptés en Maïeutique, seulement 6 places ont été attribuées en plus par rapport à l’année précédente. Du fait de la réforme de cette année, beaucoup de doublants étaient autorisés à retenter leur chance et ont obtenus ces places aux dépens des nouveaux étudiants de PASS/LAS. 

 


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Certains points caractérisant les sages-femmes (chiffres issus du site l’Étudiant) :

  • Les maïeuticiens peuvent exercer à l’hôpital ou en libéral ;
  • En 2021, on recense 23 397 sages-femmes en France ;
  • En 2017, sur 4 590 maïeuticiens en Ile-de-France, 98 étaient des hommes, soit 2,1% ;
  • Les études se font en 5 ans (dont 4 années en école) ;
  • En 2020, seuls 2,8% des praticiens sont des hommes en France ;
  • Willy Belhassen, en 1982, est le premier homme à avoir obtenu son diplôme de sage-femme !

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Après la première année de PASS ou LAS, comment se déroulent les études ?

A. La deuxième et la troisième année

Le premier cycle se basera principalement sur les différents aspects de la physiologie. Les étudiants y trouveront des cours sur la gynécologie, l’obstétrique, la maïeutique, la néonatologie ainsi que la pédiatrie. Évidemment, en plus de ces matières spécifiques à la filière, des matières générales s’ajouteront à la liste des cours : étude des pathologies, pharmacologie, anatomie. En plus des pratiques théoriques, les pratiques professionnelles, comme les sciences humaines ou la psychologie et le droit, pourront être enseignées.

Pour appréhender au mieux le monde professionnel, des stages auront lieu tout au long du cursus afin de mettre en pratique les théories apprises (suivi gynécologique, accouchement, postnatal).


Diplôme fin de 3ème année : DFGSMA, niveau licence et reconnu


 

B. La quatrième et la cinquième année

Lors du premier semestre, les étudiants auront l’occasion de suivre des cours encore plus spécifiques à la maïeutique pour approfondir leurs connaissances et, ainsi, acquérir des connaissances théoriques importantes pour la suite de leur cursus (en stage).

COURSOBJECTIFS
  • Obstétrique
  • Néonatologie
  • Gynécologie

=> Relier aux pathologies

Apprendre à :

  • Réaliser un accouchement sans complications,
  • Pouvoir organiser et faire une séance collective de préparation à la naissance,
  • Pratiquer la gynécologie de prévention ainsi que réaliser les différentes consultations liées à la grossesse.

Avec un stage de 6 mois en fin de cursus, les étudiants en maïeutique verront leur deuxième cycle devenir plus pratique que théorique.


Diplôme d’État (DE) : Validation des stages, des certificats et des enseignements + réalisation d’un mémoire


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Les débouchés en maïeutique

HÔPITAL : Il existe de nombreuses missions dans le monde hospitalier qui concernent les sages-femmes. On peut donc y trouver :

  • Sage-femme en salle d’accouchement
  • Sage-femme au service des grossesses à haut risque
  • Sage-femme en Procréation Médicalement Assistée
  • Suivi gynécologique

 

LIBERAL : Contrairement à l’hôpital, les sages-femmes libérales pourront être plus présentes pendant la grossesse d’une future maman :

  • Suivi gynécologique
  • Préparation à la naissance et à la parentalité
  • Rééducation
  • Surveillances à domicile

 

Certains étudiants peuvent se spécialiser dans des centres pour aider les futures mamans qui vivent dans la précarité, afin de les accompagner et les soutenir. Ou bien devenir eux-mêmes enseignants pour les étudiants en Maïeutique et les aider pour leur thèse.

 

Témoignages

« C’est un métier où l’on ne s’ennuie jamais. Même s’il faut s’accrocher car ce n’est pas toujours facile, il ne faut pas hésiter à se montrer volontaire. Pouvoir prendre en charge une femme avant, pendant et après sa grossesse est juste magnifique. Les cours sont variés, nous voyons même des cours de médecine générale. Il y a énormément de responsabilités malgré ce que l’on peut croire, car la sage-femme ne fait pas qu’accoucher les femmes. Un conseil ? Bien se protéger mentalement, car comme dans tout métier, il peut y avoir des images dures et des mots compliqués à entendre, mais sachez que mettre au monde un enfant, et seule, a été la plus belle expérience de ma vie et cela n’arrive pas à tout le monde ! » Camille, 4ème année

« Ces études associent des connaissances dans différents domaines comme le droit, la biologie, l’anatomie, la physiologie… Il faut avoir des connaissances humaines et sociales en plus du médical. Pour moi, la maïeutique c’est être là autant dans les bons moments d’une future mère, que pour les grossesses compliquées. On est là pour soigner les maux et conseiller. Je n’ai aucun problème avec le fait qu’il y ait peu d’hommes dans mon environnement professionnel. Je suis tout aussi bon que mes consœurs ! C’est un métier qui m’apporte beaucoup de satisfaction. » – Noa, 2ème année

« J’ai toujours voulu travailler dans la pédiatrie, et quand j’ai appris l’existence de la maïeutique, ça a été comme une évidence : c’est en même temps de la médecine (avec les cours), mais aussi bien du social, de l’écoute, et des personnes. Attention à ne pas craindre ce mot peu connu, nous ne sommes pas des sous-médecins ! J’aimerais commencer à l’hôpital pour être au cœur de l’action. C’est pour moi le plus beau métier du monde, car c’est clairement l’art de l’accouchement et de l’accompagnement de la femme en amont et en aval de l’acte. » Lucile, 2ème année

« La maïeutique c’est l’accompagnement global d’une maman, d’un couple, du processus de création d’un enfant jusqu’à sa naissance avec l’apprentissage des premiers soins et de l’allaitement. Plus j’en apprenais sur ce métier, plus ça correspondait à mes attentes et confirmait mon rêve de collégienne. Ce qui me plait, c’est que chaque accouchement, chaque grossesse, chaque histoire est différente. On va vivre des choses pas très évidentes, des histoires dures. J’aimerais bien travailler en hôpital, pouvoir ressentir l’adrénaline des salles d’accouchement et des naissances. » Juline, 3ème année

« Les études de pédiatrie m’ont paru trop compliquées, et avec ce peu de confiance en moi, je ne pensais pas y arriver. Mais ce qui me passionne, ce sont les naissances, la femme. Je me suis donc renseignée, et c’était exactement ce qu’il me fallait ! C’est un art, une connaissance complète de la femme. Attention à ne pas confondre avec l’obstétrique qui est une science ! Un conseil ? Accrochez-vous, soyez sûr de vous, préparez-vous et organisez-vous le plus possible ! Je suis en troisième année et aucun jour ne se ressemble. Ce qui est bien, c’est qu’en deuxième année, les cours sont en commun avec les infirmiers et la filière médecine. » Nora, 2ème année

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