L’avènement d’un nouveau modèle d’école
L’IEP de Paris a procédé en 2000, puis, par touches successives jusqu’en 2009, à une réforme radicale de sa scolarité, la plus importante de son histoire, qui affiche l’ambition de positionner résolument Sciences Po comme un institut moderne, où une solide culture générale est alliée à une réelle professionnalisation du cursus et à une intégration internationale marquée.
Nous ne pouvons nous substituer à l’IEP et décrire ici en détail cette réforme. Nous indiquons néanmoins ci-dessous les principaux traits qui caractérisent cette nouvelle organisation des études.
(Le texte ci-dessous est extrait du site de l’IEP : www.sciences-po.fr)
Réforme Sciences Po
“En vertu du décret n° 2005-1119 du 5 septembre 2005, le diplôme de Sciences Po confère le grade de master à ses titulaires et est reconnu comme tel par les recruteurs français et étrangers. C’est aussi le niveau auquel nous avons construit nos doubles diplômes avec plusieurs universités ou écoles prestigieuses, en France (HEC) ou à l’étranger (London School of Economics (LSE), Columbia School of International and Public Affairs (SIPA)… Sciences Po a également adopté et mis en œuvre une architecture des études conforme aux normes de l’espace européen de l’enseignement supérieur (ECTS).
Depuis ces réformes, le nombre de candidatures à l’entrée du collège universitaire et du master n’a cessé de croître et nous accueillons désormais 46 % d’élèves internationaux.
Le collège universitaire se déploie sur trois ans, avec une troisième année obligatoirement passée à l’étranger et d’un Master de deux ans dont un semestre hors les murs.
Le Master de Sciences Po propose une trentaine de mentions qui correspondent chacune à des orientations professionnelles pour lesquelles nos diplômés sont particulièrement bien préparés.
L’Ecole doctorale propose cinq programmes doctoraux correspondant chacun à une discipline : le droit, l’économie, l’histoire, la science politique et la sociologie. A ces programmes s’ajoute un parcours doctoral dénommé Discipline Plus destiné à ceux qui optent pour l’économie, la science politique ou l’histoire. Le premier de ces parcours appelés à se multiplier est celui de relations internationales.
Une perspective internationale :
Sciences Po se place résolument dans le champ de la compétition internationale. La politique internationale de Sciences Po se traduit par un réseau mondial de plus de 470 universités partenaires, environ 6 000 étudiants internationaux venus de 150 pays différents – sur 13 000 au total – pleinement intégrés dans les cursus et la vie étudiante , un corps enseignant composé à 20 % de personnalités étrangères ; des enseignements privilégiant une perspective comparatiste, l’apprentissage obligatoire de deux langues étrangères (25 langues enseignées), des enseignements dispensés en langues étrangères.
L’intégration internationale de Sciences Po a été approfondie par la création de six campus délocalisés multiculturels et plurilingues :
- le campus de Dijon
- le campus de Nancy
- le campus de Poitiers
- le campus de Menton
- le campus du Havre
- le campus de Reims
Tous les étudiants rejoignent le campus de Paris pour le Master.
Que faut-il penser de cette réforme ?
A priori que du bien.
Le diplôme désormais délivré à Bac+5 pour tous clarifie le positionnement de l’IEP tant sur la scène internationale que sur le marché du travail hexagonal et correspond, comme c’est le cas pour les grandes écoles scientifiques ou commerciales, au niveau M (Master) du système européen L-M-D. L’accent mis sur les langues et, de manière plus globale, sur l’intégration internationale, va évidemment dans le sens de l’évolution de toutes les formations supérieures en Europe. La souplesse introduite dans le 2ème cycle, ainsi que la possibilité nette d’acquérir une spécialisation professionnalisante, ne peuvent que renforcer l’attrait que l’IEP exerce depuis de nombreuses années, tant auprès des jeunes bacheliers que des diplômés du 1er cycle universitaire et, bien entendu, des employeurs.
Cette entreprise de rénovation de l’organisation des études et des programmes de Sciences Po, symboliquement amorcée en l’an 2000, s’est encore enrichie et complétée au fil des années, et fait aujourd’hui de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, perçu naguère comme une formation généraliste peu opérationnelle, un nouveau modèle à part entière, à la fois Grande Ecole et Université sélective, moderne et résolument tourné vers l’avenir.
L’entrée en première année : un véritable concours
Bien entendu, comme pour toute Grande École, la procédure d’admission suppose une solide culture, une bonne maîtrise de la langue écrite et orale ainsi que des aptitudes dans un certain nombre de disciplines. Cela dit, les exigences des épreuves de sélection sont telles qu’il paraît difficile de se présenter sans une solide préparation.
L’examen d’entrée à l’IEP est, depuis de nombreuses années, un véritable concours : les pourcentages de réussite placent l’examen d’entrée en première année à un niveau de difficulté comparable aux concours les plus sélectifs des Grandes Écoles de commerce ou de l’Ecole Normale Supérieure.
Ce constat, arithmétiquement évident, est confirmé par l’analyse de différentes caractéristiques de l’examen d’entrée à l’IEP.
Par l’ampleur des programmes, par le niveau d’exigence des correcteurs, l’examen n’est pas accessible à des candidats moyens et moyennement préparés. Il s’adresse, et c’est de plus en plus vrai chaque année, à de véritables étudiants, ayant pris conscience de la sélectivité de l’examen et prêts à s’investir pleinement dans leur préparation.
La réussite de l’examen passe ainsi par une préparation à l’acquisition des connaissances mais aussi par l’apprentissage des mécanismes d’une réflexion autonome et par un entraînement régulier.
Sciences Po : depuis 2013, une “nouvelle donne”…
L’IEP de Paris -Sciences Po- a réformé une nouvelle fois sa procédure d’admission. Une réforme majeure, puisqu’elle bouleverse le calendrier et modifie très sérieusement les modalités des épreuves.
Le calendrier 2019
Validation du dossier : 2 janvier 2019 à 23h59
Publication des dispenses des épreuves écrites : début février 2019 (jour exact à confirmer)
Épreuves écrites : 23 et 24 février 2019
Résultats d’admissibilité : début avril 2019 (jour exact à confirmer)
Entretiens oraux : seconde quinzaine de mai 2019
Résultats d’admission : fin juin 2019
En quelques mots :
- Examen-concours fin février.
- Évaluation des dossiers de candidature (niveau académique, activités extra-académiques, motivation) pouvant éventuellement conduire à dispenser des épreuves écrites (poids 50%).
- Trois épreuves écrites (poids 50 %) ; abandon de l’épreuve « emblématique » de Culture Générale !
- Tous les candidats admissibles passent obligatoirement un entretien en mai.
- Résultats définitifs d’admission fin juin.
Plus qu’une évolution, une véritable révolution
Épreuves écrites avancées en février.
Il devient illusoire avec ce calendrier de penser ne commencer sa préparation qu’à la rentrée de la classe de terminale. Il faut se mobiliser vers l’objectif dès la classe de première, et ce d’autant plus que le dossier scolaire devient un élément important dans le dispositif d’admissibilité, voire d’admission. Ce dossier comportera en effet les résultats des trois trimestres de 2nde, de 1ère, les résultats du bac français et seulement des bulletins du début de la terminale. On le voit, la qualité des résultats de seconde et de première s’en trouve de facto fondamentale.
Par ailleurs, l’épreuve d’histoire porte sur le programme de la classe de première S un peu enrichi et les épreuves d’option s’appuient tout autant sur les programmes de première que sur ceux de terminale et en février l’année n’est pas terminée ; l’ordre des programmes pour les options n’étant pas imposé, tous les candidats n’en seront pas au même point aux vacances d’hiver !
Le dossier devient une pièce essentielle de la candidature.
Le dossier, qui n’intervenait naguère que pour étudier quelques cas d’étudiants ayant eu des notes un peu « justes » aux épreuves écrites, devient un élément central et il comporte désormais une attention non seulement aux notes – elles ne sauraient être moyennes – mais aussi au profil plus général du candidat : ses centres d’intérêt, ses activités extra-scolaires et bien entendu sa motivation, sa connaissance de l’offre de Sciences Po et son adhésion au projet éducatif de l’Institut.
Des épreuves écrites plus « compactes ».
Seulement trois épreuves, organisées sur deux demi-journées et avec les durées et coefficients suivants : Histoire (4h, coef 2), Option (mathématiques, sciences économiques et sociales ou littérature et philosophie) (3h, coef 2), Langue étrangère (1,5h, coef 1).
Les programmes des épreuves sont consultables sur le site de l’IEP de Paris. Comme indiqué ci-dessus, ils font la part belle aux programmes de première, mais Sciences Po a de tout temps proposé des épreuves qui supposaient des connaissances bien plus larges que les stricts programmes scolaires -une véritable culture-, sans oublier des exigences de qualité d’expression et de réflexion bien supérieures à ce qu’on attend « normalement » d’un lycéen.
Il ne faut donc pas s’attendre à ce que ce nouveau format d’épreuves soit plus accessible et puisse se passer d’une préparation minutieuse.
Un entretien pour tous les admissibles.
Au-delà des performances aux épreuves écrites, l’IEP veut renforcer l’adéquation de son recrutement à son projet éducatif, témoins les propos de la Direction de Sciences Po : « nous voulons sélectionner des individualités plus que des copies … ». On l’a vu, le dossier, notamment au travers des activités extra-académiques et de la lettre de motivation est déjà un premier élément d’appréciation. L’entretien viendra confirmer la pertinence de la candidature de l’élève mais étendra l’analyse à sa curiosité, son ouverture d’esprit, sa connaissance de l’actualité et sa capacité à prendre en compte les grands enjeux contemporains.
Une évidence : ceux qui veulent réussir l’examen d’entrée à Sciences-Po Paris dans ce nouveau contexte, doivent maintenant se préparer dès la classe de première !
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